Je vais le dire à vélo...

Pour son troisième opus, Just Cause s'offre une virée en Méditerranée, dans l'archipel fictif de Medici où tout nous rappelle la Sicile ; et qui est dirigé par un dictateur militaire du nom de Di Ravello. Ancien espion à la CIA, Rico Rodriguez - notre héros - est donc de retour dans son pays pour constater qu'il est à présent sous le joug d'une féroce dictature. Il va alors utiliser toute son expérience, et la complicité de quelques PNJ, pour grignoter le territoire en libérant ses provinces les unes après les autres pour finalement bouter - ou tuer, le choix est permis - le dictateur hors de Medici. La conclusion du jeu sert d'introduction : avant d'appuyer sur Start, Rico est affalé sur son siège face à l'océan, trinquant à la disparition explosive du dictateur. Toute la question est donc de savoir si vous allez réussir !

Le jeu se présente sous la forme d'un open-world avec un gameplay de type TPS, c'est-à-dire que l'on voit intégralement notre héros, de dos, comme Lara Croft dans Tomb Raider. La prise en main est immédiate, le personnage répond au doigt et à l’œil et on a aucun mal à le diriger ou lui faire exécuter les actions prévues par le programme. Et elles sont nombreuses ! En effet, Rico est capable de courir, sauter, nager, voler (parachute et wingsuit), se téléporter (grappin), il manie de nombreuses armes et il sait aussi tout piloter (voitures, motos, bateaux, tanks, avions, hélicos, etc.). Bref, vous n'aurez que l'embarras du choix sur le déroulement d'une mission, vous pourrez pour ainsi dire l'aborder comme bon vous semble : en mode furtif, en attaque aérienne ou encore méticuleusement avec un tank !

Pour libérer Medici, vous allez devoir accomplir principalement 2 types de missions : reprendre les villes et les bases militaires, ces dernières étant bien mieux protégées et déclenchant rapidement le niveau d'alerte... A la manière d'un GTA, plus l'alerte est grande, plus l'ennemi vous recherche, au niveau max, il vous envoie même tanks et hélicos qui vous empêcheront de terminer le boulot. Heureusement, tous les éléments détruits le restent ; une fois l'alerte retombée, vous pourrez revenir finir votre besogne... Ces missions sont à coup sûr le gros point fort de Just Cause 3 : on peut y aller au snipe ou déclencher le feu de l'enfer depuis un hélico armé ou un avion ! A chaque fois il vous faut détruire des outils de propagande (statues, haut-parleurs, panneaux publicitaires, etc.) ou les éléments clés d'une installation (antennes, radars, réservoirs, alimentations, etc.), lorsqu'une ville ou une base tombe entre vos mains, vous pouvez l'utiliser pour partir à l’assaut des prochains objectifs. Au passage vous débloquez de nouveaux véhicules ou armes ce qui augmente les possibilités déjà énormes... En supplément de cet open-world, il y a les missions scénario, indispensables pour désactiver les super-armes des super bases, ainsi que tout un tas d'épreuves de courses ou d'acrobaties qui apportent de nouvelles aptitudes au héros.

Enfin, dans ce tableau déjà flatteur, il y a la cerise sur le gateau : la trinité parachute/wingsuit/grappin. Rico peut se déplacer indéfiniment dans les airs, il lui suffit de déployer son parachute et de se propulser à l'aide de ses grappins, une fois assez haut il peut planer en wingsuit et recommencer ad vitam eternam. Une fois qu'on maîtrise cette faculté - et avec quelques talents débloqués - on aborde le jeu dans la jubilation la plus totale : oubliez le tank pour anéantir une base, détruisez tout en parachute, en zoomant avec la mitrailleuse, et en lâchant quelques grenades.

Un jeu magnifique, jubilatoire autant que contemplatif, l'un de mes rares coups de cœur de ces dernières années...