Après avoir été intrigué par la sordide affaire du Col Dyatlov, qui décrivait des morts tragiques de 9 randonneurs dans les montagnes de l'Oural en 1959, je m'étais intéressé au jeu Kholat qui reprend ces faits réels pour les adapter à une autre façon.
Je trouvais le jeu vraiment bon, immersif et dont le contexte était vraiment intéressant. En effet, c'était le cas jusqu'à ce qu'on arrive à un point que l'on aime ou pas dans le jeu, et manque de pot c'est tombé sur ça me concernant : l'utilisation d'artifices. Ce que j'ai remarqué en atteignant presque la moitié du jeu avec 5 pages ramassées.
Pour découvrir la vérité sur cette affaire où l'on incarne un enquêteur dans cette fameuse montagne, Kholat Syakhl, et savoir comment sont mort les 9 randonneurs, il fallait se balader dans toute la montagne en "open world" pour trouver des pages contenant des réponses. Le principe rappelle donc Slender.
C'est la qu'arrive pour moi le gros défaut du jeu, défaut qui ne sera pas dérangeant pour certains : l'absence totale d'indication de là où on doit aller, et s'orienter grâce à notre carte et notre boussole. Je n'ai rien contre les jeux qui nous lâchent totalement pour avancer, les Metroid Like en sont le parfait exemple et j'adore ça, y compris ce sentiment de solitude et de liberté totale.
Ou même Zelda 3 qui nous disait presque rien et nous lâchait totalement, on avait malgré tout un début de réponse pour progresser dans Zelda 3 avec l'indication des donjons. Tout le reste ensuite, à nous de nous démerder.
Mais dans Kholat, pour moi c'est frustrant car ça rallonge artificiellement la durée de vie, on se paume tout le temps et on peut mourir pour des bêtises et les sauvegardes sont trop espacées (uniquement quand on ramasse une page ou devant un feu de camp). De plus, la recette s'essouffle et ça devient assez répétitif de tout le temps marcher dans la neige pour rechercher des pages aux endroits spécifiques, déclenchant des scripts prévisibles pour faire continuer l'histoire.
Bref, Kholat et moi, c'est une demi déception et un jeu qui plaira pas à tout le monde. Dommage car le fait qu'il s'inspire d'événements réels et vraiment malsain, c'est réussi. L'ambiance, le contexte et la réalisation y sont magnifiques dans le jeu. Toutefois, son gameplay à trop vouloir nous lâcher, sans réel but précis et à chercher des pages, ajoutez à cela la frustration du système de sauvegarde qui est faussement difficile, c'est énervant.
Tant pis pour moi, je pense que je n'accrocherais jamais aux "walk simulator ou slender like". Cependant, l'interprétation videoludique de cette affaire mortelle du col Dyatlov est pourvue de bonnes intentions. Donc je dis respect malgré tout au développeur polonais, 1MGN Pro Imagination, qui aura su proposé sa vision des choses :)
PS : A noter que c'est Sean Bean le narrateur de l'histoire. Mais je ne sais pas s'il meurt à la fin, comme tous ses films :D