Klonoa 2: Lunatea's Veil par leo03emu
Klonoa: Door to Phantomile sur Playstation est un bon petit jeu de plate forme, le genre de production moyenne de la ludothèque PS1, mais dont on se rappelle malgré tout. Mais, le saviez-vous ? Il y a eu une suite sur Playstation 2 ! Il faut croire que non, personne ne le savait, car cette suite est plutôt passé inaperçu. Alors, qu'est ce qui ne va pas avec cette suite ?
Le premier Klonoa est sortit en 1997-98, soit, à peu près la « fin de vie » de la PS1. Le second en revanche est arrivé en 2001, soit le « début de vie » de la PS2. C'est un peu là que les problèmes commencent : le premier utilise bien les capacités de la PS1, le deuxième est une bouse graphique. Je sais, c'est rude, c'est exagéré, les critiques le trouvaient plutôt joli à l'époque mais bon, le résultat est là : Klonoa 2 essaie d'afficher des choses dont il n'en est visiblement pas capable. L'écran titre démarre, on voie Klonoa courir sur une route droite. Qu'il y a-t-il à côté de lui ? De l'herbe ? De l'eau polluée ? Je l'ignore. La suite est du même tonneau, et ce dès le premier niveau. On est sur une sorte d'île la nuit en pleine tempête, et mon Dieu que l'eau est ratée ! En fait, il n'y a absolument aucun effet qui lui est donné. On pourrait penser que ça s'arrange par la suite, mais non, le banal côtoie le nul, mention spécial à la neige. Heureusement, il y a un vague effet de Cel shading pour limiter les dégâts, mais rien n'y fait : le jeu est moche. Par moment, on se croirait sur N64 sans forcer. Techniquement sommaire, c'est avant tout le design qui achève le visuel du jeu. Le premier Klonoa est enchanteur, mais le second... Dès le début du jeu, on nous inflige deux nouveaux personnages absolument immondes. Pas de bol, ça va être les nouveaux amis de Klonoa, le pauvre. Il était le voyageur des rêves, le voici voyageurs de cauchemars. Visez moi cette gamine au teint jaunâtre et aux grandes oreilles accompagné de Popka, une sorte de machin qui fait office de truc et aux yeux glauques. Pour tout dire, on se tape même à un moment une ville en ruine, le genre de décor qu'on a déjà vu mille fois ces dernières années (mais là, il n'y pouvait rien, alors je ne dis rien non plus).
Mais ce ne sont pas les graphismes, qui comptent, c'est le gameplay ! Voyons voir de quoi il en retourne. Et bien en fait, c'est strictement la même chose que le 1. Il y a bien des nouveaux ennemis, qui impliquent de nouveaux pouvoirs et donc de nouvelles énigmes, mais bon, elles restent aussi simples que le 1, donc pas de quoi fouetter un chat. Cependant, ça reste bien. C'est vraiment une fois qu'on est dans le jeu qu'on y prend du plaisir quand même. Une progression fluide, un gameplay sympa... On a même le droit à des phases de surfs ! La caméra se colle alors cette fois ci derrière Klonoa pour des niveaux qui font penser à du SSX avec des pistes moins ouverte. C'est sans plus, mais ça permet de changer. Les musiques sont bonnes, et les voix sont assez marrantes. En effet, un langage a été crée pour l'univers du jeu. Il s'agit en réalité d'un mélange de japonais, d'onomatopée et de charabia. Amusant ! En plus de ça, le jeu est plus long que le premier ! Et oui, le premier durait 4-5 heures à peines. Là, le 2 doit bien atteindre les 8 heures, ce qui reste peu. Malheureusement, si le jeu est plus long, c'est grâce à une mauvaise solution. En effet, c'est tout simplement parce que certains niveaux sont recyclés durant l'aventure ! On a loupé de peu l'obligation de se re-taper tout les boss d'affilés avant le boss final, ou bien encore devoir se re-taper tout le jeu, mais en sens inverse. Beaucoup de jeux se reconnaitront.
Je continue un dernier coup sur le scénario du jeu. Alors oui, le scénario dans un jeu de plate forme n'est pas primordial, mais celui du 1 restait sympa. Qu'en est-il du 2 ? Lisez n'importe quel mangasse, ça reviendra au même. Alors, on a : la fille fragile et timide qui cache en fait un grand pouvoir gnagnagna, l'animal de compagnie rigolo aussi bien pour les gentils que pour les méchants, on a le méchant trop dark tourmenté qui rigole toujours comme un con parce qu'il est super machiavélique... Comble du bonheur, on a même le droit au « PERVERT ! » lancé à Klonoa par un chat marionnette. En somme, le scénario de Klonoa 2 est générique au possible.
En fin de compte, la jaquette du jeu représente bien Klonoa 2 : Il y a Klonoa, mais c'est tout. A côté, il n'y a que du blanc parce qu'on n'était pas plus inspiré que ça. Klonoa 2 n'est qu'un petit jeu correct, là où le 1 est un bon jeu très sympa. Si tout le monde se rappelle du 1 mais que peu on essayé le 2, c'est pour une bonne raison.
