L.A. Noire
7
L.A. Noire

Jeu de Team Bondi, Virtuos et Rockstar Games (2011Xbox 360)

L.A. Noire prend place dans une Los Angeles (you don't say?) corrompue fin des années 1940. On y incarne Cole Phelps, un ancien soldat médaillé et revenant du Japon et de la Bataille d'Okinawa, il se lance dans la police pour écraser la corruption de la ville mais, pour ce faire, il devra monter les échelons et passer de simple agent à inspecteur.
Le jeu possède des vraies allures de film noir, une ambiance exquise et une trame narrative intéressante dans une Los Angeles reconstituée d'assez bonne facture mais pas exempte de bug de clipping et de collisions particulièrement cocasses, aussi, la ville n'est pas forcément très vivante et ne présente que peu d'intérêt dans son exploration...

Le déroulement du jeu est le suivant : On est dans le bureau, on nous donne une affaire (homicide, incendie, stupéfiant selon notre affectation), on va sur le lieux, on cherche des indices, on interroge des gens, on les poursuit ou les abats selon la situation, et on conclue l'affaire.
Evidemment, dit comme ça c'est pas très aguicheur, mais pourtant, tout le jeu repose sur cette collecte d'indices et sur les interrogatoires qui sont animé via une technique appelée de MotionScan, en gros, 32 caméras ont capturées le visage de personnes réelles et leur mimiques ont étés retranscrites en 3D, interroger un personnage clé sur un évènement provoquera une réaction chez lui, et c'est à vous d'observer si il dit la vérité, si il vous cache quelque chose ou si il vous ment. Dans ce dernier cas, il vous faudra soutenir vos accusations par une preuve concrète.

L'histoire est découpée en cinq "Bureaux" : Patrouille, Trafique, Homicide, Brigade des mœurs et Incendies criminels, pour un total de 21 enquêtes et 4 supplémentaires avec les DLC (terriblement dispensables). En suivant une enquête, il peut arriver qu'on puisse intervenir sur les lieux d'un délit mineur qui n'influencera en rien l'enquête en cours.
Alors, si le jeu est très bien au niveau de la narration, des mécaniques d'interrogatoires et de gameplay, tout le background de Los Angeles est bien trop peu utilisé, à part rouler en voiture pour trouver des bâtiments historiques (30 au total), des bobines dorées de film (50 au total), l'ensemble des voitures et véhicules (95!!), les journaux (13) et résoudre les affaires mineures (au nombre de 40)... Il n'y a pas grand'chose à faire, la ville n'est pas aussi vivante qu'espérée, et surtout, toutes ses phases de recherches n'apportent rien, à part garantir le succès du 100%.

L'ambiance sonore est réussie et utilitaire, des sons et musiques nous guident dans notre recherche d'indice, les doublages (en VOSTFR) sont d'excellente facture, et malgré tout l'histoire arrive à intéresser, le passé de Phelps étant raconté via des flashbacks entre les enquêtes. Mais il n'empêche...

J'ai obtenu ce jeu le 4 janvier 2012, j'y ai joué 4 jours avant de décrocher complètement, pour finalement reprendre le 20 janvier 2013, soit plus d'un an après, le jeu ne m'ayant pas du tout captivé aux premiers abords... Il faut dire que l'action n'est pas forcément intense, les gunfights expéditives au possible et vraiment simples : l'AI n'étant pas des plus futées et même à 10 contre 1 avec un corps criblé de balles, il suffit de respirer un peu pour regagner sa vie.
Mais ce qui est terrible, ce sont les phases d'actions, autant elles sont parfois impressionnantes, je pense notamment à un taré qui nous poursuit sur un bulldozer alors qu'on est dans un couloir étroit, une vraie course contre la mort, mais tellement maladroite dans sa réalisation qu'après 3 échecs le jeu propose de passer la séquence... Dommage, mais c'est ce que j'ai fais.
La recherche d'indices passe inévitablement par une séquence de prises et rotations d'objets divers de façon pas naturelle du tout mais hilarante, il m'arrive souvent d'imiter Cole Phelps lors d'une brocante ou dans un magasin, sous le regard hilare de ma copine et le regard interrogateur des passants.

Ce qu'il faut retenir de L.A. Noire, c'est principalement la racine même du jeu : des enquêtes dans une Los Angeles corrompue est pourrie jusqu'à l'os dans une ambiance sonore magnifique et des enquêtes très intéressantes.
Après le reste... On y replongera moyennement pour trouver les éléments cachés... Avec un guide, sinon il est presque impossible de les dénicher. Mais on replongera volontiers dans une enquête en particulier, juste pour revivre l'expérience. Il est aussi dommage de constater du clipping et des textures parfois lentes a charger. Mais rien de bien grave.
L'expérience L.A. Noire pourrait se résumer comme tel : une histoire sympa à l'action manquant un peu de pêche et perfectible sur certains points. Mais à essayer quand même, d'autant plus que l'édition intégrale n'est pas du tout hors de prix.

Et puis bon, on reconnaitra certains visages connus dans les PNJ, comme John Noble.
Dr_Karlsov
7
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le 20 sept. 2013

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Dr Karlsov ♪

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