War in the North est un Action RPG basé sur l’univers du Seigneur des Anneaux et dont l’histoire se déroule en parallèle de la trilogie. On y incarne un guerrier nain, une mage elfe et un archer humain (ça me rappelle une certaine alliance pas très claire) et notre but va être de casser de l’orc, de l’uruk-hai et du troll dans des niveaux très linéaires et tout en croisant quelques célébrités (les membres de la Communauté, Radagast, les fils d’Elrond…).
Ici, tous les ingrédients essentiels sont réunis : inventaires, arbres de talents, compétences, et bien sûr, le loot. Il y a même des quêtes secondaires, mais leur nombre est anecdotique et leur intérêt, assez limité (disons que ça se limite à ramasser ou à taper sur des trucs dans un endroit qu’on doit de toutes façons explorer). Une part non négligeable de votre temps de jeu se passera dans les dialogues, qui sont à choix multiples, et qui sont plutôt sympas à suivre (la plupart des personnages sont doublés par leur doubleur « attitré ») tandis que le reste de votre temps passera dans la baston.
Les combats sont réussis dans l’ensemble, avec une montée en puissance progressive, des esquives et des attaques mortelles à déclencher au bon moment, ainsi que trois compétences par personnage, qui possèdent tous une arme de corps-à-corps et une arme à distance. Il n’y aura donc aucun lancer de nains. La maniabilité de ce dernier est particulièrement réussie : les cris, l’animation, donnent envie de cogner très fort. Les combats sont donc fort plaisants, du moins lorsqu’ils ne consistent pas à exploser de l’orc par packs de douze avec des arbalètes montées tirant des carreaux explosifs en quantité illimitée…
Au niveau… des… niveaux, par contre, c’est toujours la même chose : vous entrez dans une pièce, et si celle-ci est vide, c’est une arène dont les portes se refermeront derrière vous pour vous laisser affronter une horde. Il n’y a pour ainsi dire jamais de passage alternatif (allez, peut-être une seule fois). C’est toujours tout droit, c’est toujours les mêmes couloirs, et ça ne donne pas envie de recommencer une partie, partie qui se révèle finalement beaucoup plus courte que je ne l’aurais cru. Car si la carte vous présente de nombreux endroits mythiques tels que le Gouffre de Helm ou Minas Tirith, il vous sera impossible de vous y rendre et l’histoire principale, plutôt déconnectée des événements de la trilogie, ne dure qu’une dizaine d’heures. Elle n’est pas inintéressante, loin de là, mais il y a un problème de rythme quelque part, puisque Frodo semble mettre plus de temps à quitter Fondcombe qu’à détruire l’anneau (la nouvelle vous arrive un peu à la tronche à la fin du jeu). Et puis, ce n’est pas parce qu’on sait que Sean Bean va mourir que c’est une raison pour oublier de le montrer.
Sinon, graphiquement, c’est plutôt joli, même à l’heure où j’écris ces lignes. Les personnages sont réussis et les animations aussi (avec un léger problème de synchronisation labiale, mais bon). Niveau collisions, on a un peu l’impression d’être dans un jeu Bioware pré-Unreal Engine : on reste les pieds collés au sol et le moindre trottoir est un véritable obstacle. Narguer ou attendre son coéquipier en sautant comme un con, ça fait quand même partie des fonctionnalités INDISPENSABLES du jeu multi.
La version PC est un peu foireuse, puisqu’il est apparemment impossible de désactiver la voix-sur-IP intégrée au jeu sans « tricher » (c’est-à-dire faire en sorte que Steam n’utilise pas votre micro), la police est trop grosse au point d’avoir besoin de cliquer sur un bouton pour afficher les bonus de set d’une pièce d’armure. Il arrive aussi que le jeu plante, même si c’est très rare.
C’est donc un bon petit divertissement pas révolutionnaire dans l’ensemble, mais c’est très court, pas toujours passionnant (combats à l’arbalète montée…) et ça ne vous occupera pas plus de quatre ou cinq sessions. Dommage que le contenu soit aussi pauvre…
