Comme ce fut le cas pour le premier opus, je ne pourrais dire combien de temps j'ai passé sur celui-là donc je reprendrais les mêmes mots d'ouverture que pour La Bataille pour la Terre du Milieu :
Pas mal d'heures de jeu à mon actif. Étant donné qu'il s'agit du premier jeu dans l'univers Seigneur des Anneaux auquel j'ai joué, je pense pouvoir être approximativement sûr si je dis que j'y ai joué au moins 200 heures depuis que je suis petit.


Le Seigneur des Anneaux, La Bataille pour la Terre du Milieu II fait parti de mon fameux trio de jeux vidéo basés sur l'univers de J.R.R. Tolkien - étant donné que j'ai pu acquérir la fameuse Anthologie. Toujours développé par EA Los Angeles et sorti sur PC en 2006, ce nouvel opus semblait avoir toutes les cartes en main pour nous proposer une suite dantesque au premier grand succès qu'était La Bataille pour la Terre du Milieu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les nouveautés sont au rendez-vous, accompagnées de nombreuses améliorations qui raviront sans aucun doute les fans de la série et surtout de l'univers du Seigneur des Anneaux. Si le premier opus était une pépite, force est de constater que ce nouvel épisode est un diamant brut ! Oui, un diamant brut. Donc, malheureusement, il possède certaines imperfections qui ne m'ont pas totalement fait complétement adhérer malgré une expérience des plus agréables ! Alors, que s'est-il passé entre temps ? Laissez-moi vous l'expliquer dans cette critique !


La Bataille pour la Terre du Milieu II nous plonge dans la fameuse, et qui deviendra rapidement un morceau de scénario de choix pour les différents jeux estampillés Seigneur des Anneaux : la Guerre du Nord. En effet, la Communauté de l'Anneau est partie détruire l'Anneau Unique au sud mais les forces de Sauron commencent à frapper un peu partout et le nord n'est pas sauvegardé. Les Gobelins attaquent les Nains puis les Elfes, comptant bien rallier à la cause du Seigneur des Ténèbres les anciens Dragons !
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.


On ne va pas se le cacher et même, on va débuter par cela : c'est avec un plaisir immense que l'on revient en Terre du Milieu. Le premier opus avait été si immersif que l'attente d'un nouveau jeu amélioré a été plus qu'insoutenable ! Et cette fois-ci, pas de "copier-coller" Peter Jackson. On s'éloigne des films, voire même en un certain sens des livres, pour s'étaler à une autre campagne pas moins dynamique : la Guerre du Nord. C'est donc un scénario original qui nous est présenté qui reprendra cependant les grosses lignes du premier jeu : nous avons une carte avec des objectifs à remplir et une armée à détruire (comme, en réalité, pour n'importe quel jeu de stratégie digne de ce nom). Les objectifs sont toujours aussi clairs et la présence des missions secondaires apportent une difficulté malgré le fait que les objectifs secondaires (tout comme les objectifs primaires) ne rapportent plus de points a proprement parler. Fini donc le high-score de fin de jeu, ici nous avons à la fin de chaque mission un récapitulatif englobant plusieurs statistiques que l'on oubliera bien vite au bout de la deuxième partie. En soi, ce n'est pas une énorme perte que de ne plus avoir ces scores assez superficiels mais le nouveau principe de statistiques n'est guère mieux. Mais qu'importe ! Parlons plus spécifiquement du scénario : il est loin d'être parfait mais il fait complétement le travail ! Loin d'être parfait car si les idées sont innovantes et apportent des possibilités que le premier opus n'avait pu et su proposer, les plus fans d'après les joueurs peuvent pointer l'écart assez conséquent avec l’œuvre de Tolkien. Moi le premier, et malgré une fascination sans borne à l'univers de la Terre du Milieu, je demeure perplexe quant à la véracité des événements contés dans le jeu. On a certes de nombreuses missions respectables (autant envers le joueur et le lore) mais d'autres plus discutables, notamment celles mettant en avant l'une des grandes nouveautés : les dragons. D'aucun dirait que Smaug le Terrible était le dernier de son espèce et que, par pure logique, on ne devrait pas en retrouver durant la Guerre du Nord. C'est un point que je ne saurais partager dans l'immédiat vis-à-vis du lore mais force est de constater que la présence de ces grands reptiles apportent une nouvelle tension aussi bien durant les campagnes que durant les escarmouches. Nous soulignerons également que les deux campagnes proposées, toujours aussi manichéennes, avec le Bien d'un coté et le Mal de l'autre sont, toutes les deux, plaisantes à jouer même si l'on peut ressentir - comme pour le premier opus - une plus grande facilité à se débrouiller avec les armées du Bien étant donné que les régiments se soignent naturellement, ce qui n'est pas le cas des armées du Mal. Mais cela n'est qu'un détail et les grands stratèges seront mettre à profit les autres avantages des armées du Mal.


Bien évident, en plus des deux campagnes divertissantes, nous avons un nombre tout à fait, si ce n'est plus que correct de cartes dans le mode "escarmouche". On garde le même principe que dans le premier : différentes cartes, plus ou moins grandes et pouvant accueillir de deux à huit joueurs (IA ou réel, mais on en reparlera plus en détail plus tard). Des cartes absolument magnifiques qui offrent des points stratégiques intéressants (les marchés pour les ressources, les auberges pour les unités et les feux d'alarme pour les pouvoirs) pouvant facilement retourner le cours d'une partie. Et cette fois-ci, nous pouvons jouer sur une carte comprenant une forteresse ! Défendre Minas Tirith, le Gouffre de Helm ou encore Dol Guldur n'a jamais été aussi jouissif ; les attaquer encore plus. Et bien évidemment, la grande nouveauté de cet opus, c'est que le joueur peut construire absolument où il veut sur la carte ! Plus d'empreintes entravantes régissant aux joueurs où installer les fermes ou les bâtiments militaires : une liberté - presque - totale s'offre à nous à présent.
Nous soulignerons la dernière grande nouveauté "véritable" : les batailles maritimes. Il est dorénavant possible de construire des différents navires pour porter la guerre sur les océans. Si plusieurs cartes possèdent des plans d'eau pour pouvoir effectuer ce genre de bataille, force est de constater que malheureusement, c'est une nouveauté qui reste plus que superficielle étant donné que l'IA n'utilise pas les navires. Et le réel intérêt de ces batailles sont... de faire des batailles en mer. Pas d'objectifs uniques liés à cette partie de gameplay donc... l'effort est louable, la présence bienvenue mais le résultat est juste pathétique.


Également, nous avons bien plus de faction à diriger : les Hommes (qui regroupe le Gondor et le Rohan (assez minoritaire cependant, à mon grand regret)), les Elfes, les Nains, le Mordor, l'Isengard et les Gobelins. Une fois de plus, chaque faction possède ces unités, héros et pouvoirs. Unités qui sont bien plus fournies et diversifiées, héros (bien) plus nombreux que ce soit dans le camp du Mal ou du Bien, pouvoirs plus nombreux et plus dévastateurs. Les améliorations sont diversifiées même si l'on note pas mal de ressemblance, notamment dans les améliorations militaires, ce qui donne un côté redondant. Sentiment qui sera amplifié par les unités utilisées par l'IA qui nous forcera dans un premier temps à faire les mêmes unités "counters". D'autant que dans cet opus, du moins cela a été mon ressenti, les unités ennemis (de l'IA) se cantonnent à attaquer en priorité les bâtiments à ressource, ce qui à la longue peut rapidement et fortement agacer. En parlant de l'IA, il est possible avant une partie de choisir entre quatre niveaux de difficulté (facile, normal, difficile, brutal) sachant que plus on augmente la difficulté et plus l'IA sera apte à utiliser des pouvoirs et à améliorer ses troupes, ce qui est assez agréable lorsque l'on se borne à jouer en solo. D'autant qu'il existe également un système de handicap : on peut décider d'un pourcentage de handicap pour l'ennemi (ou nous même) qui affaiblira la résistance de nos unités. En somme, pas forcément une fonction intéressante mais il est honorable de souligner sa présence.
En plus des nouvelles unités, le joueur sera également disposé à créer son propre champion, son propre héros à partir de différents choix, plutôt bien garnis. Néanmoins, la plupart des héros créés se retrouvent presque invincibles, ce qui peut poser problème lorsque l'on joue en PvP.


En plus du mode escarmouche, nous avons un nouveau mode de jeu qui fait son apparition : la Guerre de l'Anneau, qui est en réalité un jeu de stratégie dans un jeu de stratégie. Nous contrôlons une faction sur la carte du monde (de la Terre du Milieu) et nous devons conquérir les régions ennemis ; à l'image de la campagne principale du premier opus. Ce mode de jeu propose de très nombreux scénario qui nous permet de ne pas tomber trop rapidement dans le déjà-vu.


Et voilà qu'arrive le grand problème, selon moi : les parties en PvP. Là où dans le premier opus, nous avions un certain équilibrage du fait des emplacements limités pour nos structures, là l'équilibrage est littéralement portée disparue. En prenant en compte que certaines factions sont plus puissantes que d'autres, malgré un effort des développeurs de proposer autant de puissance d'un côté comme de l'autre, la possibilité de construire partout et à l'infini rend certaines parties infaisables ! Certains joueurs s'amusent à faire des cumules de tours de défense ou de forteresses, cumule qui rend les assauts complétement impossibles étant donné que cela forme une sorte de mur infranchissable par nos unités. Et le fait de pouvoir utiliser les héros créés n'arrange pas grand chose. Pour ma part, la plupart des parties réalisées en PvP ont été des branlées monumentales, au point de me dégouter du jeu - c'est allez jusque là ! et au point de me laisser enchainer les parties solo parce que, clairement, je m'amusais plus - même si des fois, l'IA est pire que certains joueurs.
C'est vraiment dommage que les nouveautés proposées soient utilisées à "mauvais escient" dans les parties multijoueurs...


Côté graphique : c'est juste magnifique ! Si je trouvais déjà le premier opus beau, ce qui est loin d'être le cas de tous les joueurs, le résultat ici est unanime. C'est beau, c'est sublime, c'est magnifique ! Des cartes toujours aussi détaillées, vivantes et bien plus immersives !


Pour les musiques, nous retrouvons le travail de Howard Shore, véritable compositeur de la Terre du Milieu, pour donner vie à nos batailles. Une bande son magnifique qui accueille également un nouveau compositeur : Jamie Christopherson, qui offre de nouvelles mélodies puissantes et immersives, se mariant avec brio à la Terre du Milieu.


La Bataille pour la Terre du Milieu II est un excellent jeu à ne pas si tromper. Néanmoins, il cumule quelques erreurs, notamment au niveau du PvP qui, je sais je m'acharne, est véritablement le point noir de ce jeu. Il apporte de nombreuses nouveautés mais certaines ne semblent faire que remplissage. Au fond, à part les graphismes, qu'est-ce qui a réellement changé ? Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit : La Bataille pour la Terre du Milieu II demeure un jeu vidéo extraordinaire et addictif qui mérite très franchement que l'on si attarde dessus un long moment. Mais personnellement, malgré de nombreuses qualités indéniables, je n'ai pas retrouvé les sensations du premier opus, peut-être aveuglé par les créations de Peter Jackson. Néanmoins, je le recommande plus que chaudement pour sa magnificence et ses nouveautés que l'on ne saluera jamais assez. Des très bonnes idées - même si elles sont pas toutes abouties - qui donne un second souffle à une série magique et qui donne une nouvelle raison de se jeter la tête la première dans l'univers de J.R.R. Tolkien : la Terre du Milieu.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 10 juin 2020

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