Dans les limbes

Petit jeu indépendant sorti d'on ne sait où, de quelques heures a peine de durée de vie, et pourtant un petit séisme dans l'univers du jeu vidéo à sa sortie si bien que quasiment sept ans après on en parle encore. La sortie de sa suite spirituelle, Inside -que je n'ai pas (encore) fait-, était pour moi l'occasion de ressortir ce jeu désormais disponible sur Xbox One. Juste comme ça, histoire de le refaire. C'est toujours un immense plaisir de parcourir ce jeu, de découvrir l'ambiance, la noirceur qui s'installe au fur et à mesure que le petit garçon que nous sommes avance dans cette forêt, à la recherche de notre soeur. Pas un mot, une parole, un écrit, ne vient éclairer notre chemin. Pourquoi ? Pourquoi un petit garçon perdu ? Pourquoi la forêt ? Pourquoi avancer ? Le silence est d'or mais ne gêne pas, jamais. Etrange sentiment que de démarrer Limbo et de le finir au même point, sans frustration aucune.

La progression est hasardeuse. Il ne faut pas y voir de la négativité. Elle est hasardeuse dans le sens où l'on découvre comment avancer dans l'environnement presque a chaque fois par hasard, rien est écrit d'avance. De toute façon tout ce que l'on peut faire est sauter, avancer, tirer et pousser des objets. Un petit garçon quoi. Qui découvre les mystères que la vie lui réserve à sa manière. Petit garçon drôlement courageux que voilà, qui avance yeux grands ouverts dans l'obscurité la plus totale. Dans un silence pesant, dont le seul repère auditif qui lui est offert est le bruit de ses pas. Ses pas hasardeux mais pourtant si linéaires, avançant dans un monde aussi hostile pour retrouver sa soeur. On ne sait même pas s'il s'agit de sa soeur. Doit-on le deviner ?