Attendu comme un messie, LittleBigPlanet annonce la rencontre de TrackMania avec Mario.

Jeu ou éditeur ???
Autant mettre les points sur les i tout de suite : le mode solo de LBP (comportant une petite cinquantaine de niveaux) n'est qu'un prétexte pour collecter les pièces de construction pour l'éditeur du jeu. Le scénario est quasi-inexistant. Je dirais même qu'il n'y a pas de réel objectif en solo... juste collecter les fameuses pièces pour avoir un éditeur de niveau complet. XD
L'environnement du jeu est très voire "trop" varié : Mexique, Chine, décor urbain/métro, nord, Halloween... Cela empêche le jeu d'avoir une véritable d'identité (et c'est peut être là un de ses gros points faibles).

N'est pas Mario qui veut...
LBP est un jeu de plate-forme. Mais dès les premières minutes, cela s'annonce mal pour notre Sackboy : ce dernier souffre en effet d'une certaine inertie et ses sauts s'avèrent d'une imprécision qui fait peine à voir. Vous aimiez enchaîner les sauts dans Mario/Sonic/Rayman ??? Oubliez tout ça. Au-delà de cette jouabilité, les niveaux de LBP se révèlent globalement assez peu intéressants : peu d'ennemis, peu d'énigmes... peu de chose à faire en fait. On ne se plaindra pas du peu de séquences de plates-formes pures, car c'est pas avec la "précision" de Sackboy qu'on s'y amuserait.
Cependant LBP comporte 2 éléments qui lui évitent de sombrer : l'évolution sur plusieurs plans et le moteur physique. Bien qu'ayant un gameplay de jeu 2D classique, le jeu ne se déroule pas sur un seul plan horizontal, comme Mario/Sonic/Rayman mais sur 3 plans, de la même façon que les vénérables Clockwork Knight ou Fatal Fury (dans un autre genre ^^). On peut passer d'un plan à un autre à tout moment en appuyant sur haut ou bas. Cela enrichit pas mal les niveaux qui, du coup, cachent parfois bien des passages et autres caches secrets. Le deuxième point, le moteur physique, s'avère intéressant et assez inédit dans un jeu de plate-forme. Traditionnellement tout est plus ou moins scripté ; ici, on ressent la différence de poids et d'inertie des objets que l'on déplace. Par opposition, dans les jeux classiques les interactions avec le décors se limitent à des évènements scriptés : interrupteurs, tirer/pousser... Bref, d'une partie à une autre, l'interaction sera toujours la même. Ici, en fonction du poids, de la forme ou de la matière des éléments, ces derniers sont plus ou moins déplaçables. Par exemple, pour faire tomber un cube en matière légère on le pousse tranquillement ; si c'est une matière lourde, soit on ne peut pas l'ébranler, soit il faut prendre son élan ou bien jouer à plusieurs...

Mode LEGO
Ce mode solo n'est en fait qu'un prétexte pour collecter des éléments tout au long des niveaux. Mais à quoi servent ces éléments ??? On peut les classer dans 2 catégories. En premier lieu figurent les objets (vêtements, accessoires...) et matières (jean, cuir, tissu...) qui permettent de personnaliser votre Sackboy. La seconde catégorie est plus intéressante puisqu'il s'agit d'éléments pour construire des niveaux. Pour créer des niveaux vous disposez d'un éditeur, assez complet, vous permettant de composer le décor à partir d'éléments simples (cube, cylindre...) dont vous pouvez modifier taille, forme et matière (importante la matière, car les propriétés de poids/adhérence changent en fonction de cette dernière). Vous pouvez décorer l'ensemble avec les éléments/autocollants précédemment collectés dans le mode solo. Enfin, vous placerez bien quelques ennemis "de base" car oui, vous pouvez également créer de nouvelles créatures composées de plusieurs éléments (à la manière d'un Frankenstein :p ). Pour rendre vos niveaux plus vivants/interactifs/complexes, vous pouvez aussi utiliser des liaisons (câble...), capteurs, déclencheurs... Au final, on dispose de la possibilité de véritablement créer des mini-jeux qui n'ont rien à voir avec de la plate-forme (des courses, des shoot 'em up...). Et dernier point fort de l'éditeur : il permet de tester le niveau en temps réel. Pas besoin de quitter l'éditeur, de tester le niveau, de retourner sur l'éditeur... le switch en temps réel s'avère redoutable d'efficacité. Enfin, pour l'anecdote, sachez que tous les niveaux du mode solo ont été conçus avec cet éditeur. ^^

Communauté
En solo hors ligne, LBP atteint malgré tout vite ses limites : pas difficile, peu de vrais niveaux (en incluant les niveaux bonus, on atteint péniblement les 50 niveaux), peu d'ennemis et disposant d'une jouabilité peu précise. L'éditeur de niveaux vient combler en partie ce problème, mais tout le monde n'est pas un level designer confirmé. Heureusement l'aspect communautaire vient en renfort !!! Non content de proposer un mode multijoueur jusqu'à 4 en ligne, il permet également de partager les niveaux que l'on a créés. Et là, le nombre est phénoménal (le million ???). Bien évidemment la qualité est aléatoire ; cependant, chaque joueur peut noter un niveau, laisser un commentaire ou bien lui coller des mots-clés. Du coup, le tri peut se faire très rapidement.

Une copie...
Alors au final, LBP est-il aussi révolutionnaire que ça ??? Si l'on remplace plate-forme/niveau par circuit et Sackboy/ennemi par voiture, on obtient rien de moins que TrackMania (2003 tout de même). Bien que moins poussé que le hit de Nadéo sur l'aspect communautaire (comparer les éditeurs est plus délicat, vu qu'ils ne sont pas vraiment destinés à la même chose), force est de constater que la recette éditeur/partage est merveilleusement bien portée au genre de la plate-forme. LBP s'avère donc un jeu de plate-forme basique mais mignon si vous restez hors-ligne, mais il devient extrêmement riche et varié si vous êtes connecté.


Jouabilité
N'est pas Mario qui veut : Sackboy souffre d'une inertie et d'une imprécision qui seront souvent les responsables de vos échecs.
Graphisme
Beau, mignon, chou... LBP se permet même de retransmettre l'aspect des matières d'une manière remarquable.
Son
Des musiques et des bruitages fort sympathiques contribuant à l'ambiance "jouet/chou/mignon".
Durée de vie
Offline vous aurez vite fait le tour (sauf si vous doué dans l'édition de niveau). Une fois connecté par contre, c'est quasiment l'infini.
Spacewolf1
8
Écrit par

Créée

le 25 mai 2013

Critique lue 599 fois

Spacewolf1

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