Little Nightmares: Secrets of The Maw
6.9
Little Nightmares: Secrets of The Maw

Extension de Tarsier Studios et Bandai Namco Games (2017Nintendo Switch)

« La vie ne va nulle part, la vie est un cauchemar de la matière »

Citation de Fernando Vallejo


Je vais spoiler, vous ne voulez pas être spoilés. Little Nightmares : The secret of the Maw est un excellent DLC et comme le reste des jeux little Nightmares, il faut les abordés de manière la plus vierge possible, notamment sur le fait que le jeu aime bien jouer avec nous. Ah et s’il vous plaît faites le dans de bonnes conditions, donc coupez votre tel, éteignez la lumière et focalisez-vous sur le jeu, ça serait bête de dégrader une expérience aussi incroyable pour si peu


On a parlé de Little Nightmares II puis de Little Nightmares I, donc finissons toujours dans le désordre en parlant de Little Nightmares I DLC : « The secret of the Maw ». Mais contrairement à ce que le mot « DLC » laisse aujourd’hui penser, The Secret of the Maw est ici un nouvelle aventure qui double ici le temps de jeu (seul vrai défaut que je peux donner au jeu de base), offrant une nouvelle histoire, avec de nouveaux thèmes, enjeux et protagonistes. En soi un nouveau jeu, mais dont il est nécessaire d’avoir appréhendé le jeu principal pour comprendre toute sa substance. De ce fait, vous ne pourrez pas comprendre cette critique si vous n’avez pas lu ma précédente critique sur Little Nightmares (notamment en ce qui concerne le gameplay et l’histoire). Je vais aussi construire ma critique sur le squelette des chapitre car mêmes si ils suivent une même histoire, on se retrouve avec chaque parties possédants ses thèmes propres, contrairement aux deux jeux officiels qui se voient attribuer des thèmes qui suivront ses personnages tout le long de l’histoire pour les approfondir et les traiter dans tous les sens. Bref j’en ai déjà trop dit, parlons en détail d’un des meilleurs DLC de ces dernières années : The secret of the Maw



Chapitre 1 : Eau et gaz à tous les étages



La faim était le sujet central de ce premier épisode, surtout vis à vis du parcoure initiatique de Six. Mais ici nous ne sommes pas du tout dans le même délire. Au début de ce chapitre 1 on le voit bien, c’est n’est pas la faim qui anime notre nouveau héros, mais le désir de fuir, d’où son nom, « le fugueur », le jeu refusant de le nommer, de lui donner une identité. Et ce n’est vraiment pas idiot, dans le sens ou après nous avoir fait jouer le véritable monstre de Little Nightmares, bien malgré nous, on nous offre la possibilité de voir ce qu’un véritable être humain, en clair nous, pourrait faire dans ce monde.
Le jeu commence avec un cauchemar ou le héros se noie. C’est très intéressant de commencer commencer son jeu par un cauchemar, car on l’a très bien vu dans la première critique, dans ce jeu ou se mêle cauchemar et réalité on viendrait presque sceller le destin du fugitif sur le bateau, en plus de nous annoncer la future menace. On y retrouve même ici une des mécaniques centrales de l’écriture de Little Nightmares, qu’on ne pouvait que suggérer dans le premier opus et qui sera moult fois utilisez dans le deuxième : Nous ne jouons pas à un jeu, c’est le jeu qui joue avec nous. On le voit dès le début en nous suggérant le retour de notre ami au long bras qui sera finalement éclipsé par le monstre terré...Mais si le monstre qui nous a un peu fait peur dans le jeu de base, celui qui se cachait sous les chaussure. Ah vous ne vous en souvenez pas vraiment ? C’est le but, et c’est pour ça que c’est génial.
L’appel à la faim laisse ici place à l’appel à la fugue, incarnée par une petite fille dont on perd la trace au début de l’aventure, progressivement, comme si cette fuite allait petit à petit se transformer en survie. On retrouve ici un gameplay assez similaire à Little Nightmares II, beaucoup plus basé sur une approche passive de son environnement.
On donne de l’ampleur à un monstre déjà jugé comme invincible, surtout qu’il ne vient pas tout de suite. Le rêve a créé la peur de l’eau, l’expérience nous a rassuré, c’est pour ça que quand le cauchemar revient c’est inattendu, inéluctable, c’est l’horreur dans toute sa splendeur. Ce n’est qu’une forme sous-marine qui nous suit, avec des timing pas forcément dur à exécuté, mais qui nous rapproche au plus près du danger. Et là on peut faire un constat très simple, en se déchargeant des thèmes de Little Nightmares, ce DLC a pu se concentrer sur ce monde terrifiant et nous offrir le petit cauchemar vendu par leu jeu. Pour la première fois dans la licence on a un réel sentiment de peur continu, quand on s’approche de l’eau tout du moins. Et même quand on y est pas on peut avoir les sang-sues, qui ici font peur, comme pour bien exprimer que notre protagoniste est infiniment plus faible que Six. Et c’est sans parler du final, qui après nous avoir fait consciemment oublier notre ami au longs bras nous le ramène pour un ultime jumpscare, aussi lent qu’imprévisible, aussi inévitable qu’efficace.



Chapitre 2 : Y’a des papous , Allo général



Ce morceau ne va pas être simple, surtout après avoir autant encensé le jeu. En fait ce DLC aurait été supérieur au jeu original si cette seconde partie avait été différente. A trop vouloir jouer sur un renouvellement du gameplay avec cette histoire d’armée de Nomes on a perdu l’essence même de ce qu’était un little Nightmares, si ce n’est dans cette pièce sombre qui nous a tous eu la première fois, il n’y a aucune vrai pression, même fasse à l’aveugle, censé être le véritable antagoniste de ce chapitre mais qui ne fait pourtant que 2 ou 3 timides apparitions.
Mais ce n’est pas tout, en plus de perdre tout ce qui faisait la force de l’ambiance Little Nightmares le gameplay ne sert même pas de substitut, que ce soit l’idée des choix qui n’est vraiment pas aboutie ou bien...ces foutus bug. Bon là il va falloir que je m’écarte un peu du sujet. J’ai les 3 jeux (LN1, LN2 et LNDLC) sur Switch, et j’ai fait face à de légers bugs (le docteur qui se bloque sur le mur dans LN2 et des point de sauvegarde qui apparaissent après le lieu de ma mort) mais avec ce Chapitre 2… c’est la farandole, surtout quand on dirige plus de 2 nomes, l’IA est vraiment foireuse. Entre les Nomes qui ne nous suivent pas et les Nomes qui nous bloquent on y arrive pas. J’ai même du recommencer tout le chapitre car un des Nomes a littéralement disparu. Et là je ne parle que de la première partie du chapitre parce que l’aveugle qui fonce contre les murs et qui n’arrive pas à nous attraper et/ou ne nous vois pas quand on est accroupie contre un mur c’est quand même une sacrée blague.
Bref un chapitre qui a part 2/3 bonnes pièces est raté sur toute la ligne. Il est tellement moins bon que ce que la licence avait à nous proposer jusqu’à maintenant que je pense que si un jour je dois refaire le jeu, je le sauterai tellement il a détruit le jeu pour le remplacé par des idées de gameplay lamentables.



Chapitre 3 : Noir c’est noir, y’a plus d’espoir



Bon après un chapitre plus que décevant il fallait envoyer du lourd, et c’est chose faite avec ce dernier chapitre qui est sans doute le meilleur du DLC et du jeu de base. Cet ultime chapitre va se concentrer sur la Geisha, boss finale du premier jeu qui n’a malheureusement pas été assez développer pour en faire une véritable entité du jeu (on ne la voit que 4 ou 5 fois en comptant le premier cauchemar). Ici la peur est plus que jamais présente, le chapitre se passant dans les appartements de la Dame (qui ne sera jamais très loin du protagoniste). On peut y voir aussi une vraie reprise en main au niveau des soundesign et de la lumière pour offrir une vraie peur constante, semblable à ce qu’on retrouvera dans Little Nightmares 2. Cette ambiance va aussi être offerte par les décors comme les mannequins qui donnent une impression qu’on peut croiser la dame à tout moment, ou des couloirs beaucoup plus mystérieux et sinueux de ce qu’on nous sert à l’accoutumé. On va également retrouver des moments dans le noirs avec les êtres d’ombre qui ont un certain effet horrifique. Et surtout il y a dans le level design pas mal d’idée vraiment sympas et innovantes que j’aurais aimé revoir dans Little Nightmares 2. Car cette identité de chapitre elle est forte avec une mini-manoir à la Indiana Jones offrant plein de nouveautés comme les pièges au plaond, les quêtes des statues, les passages secrets dans les bibliothèques et j’en passe. Le gameplay de ce chapitre est vraiment incroyable, presque mieux que ce dont on a droit dans Little Nighmares 2, surtout qu’ici ça ne vient pas en opposition avec l’horreur, au contraire, ça la sublime. Les êtres d’ombres, le jeu de lumière, les sons, les pièges, les mannequins...tout ce dont je viens de parler offre une véritable expérience horrifique, qui nous ferrais presque oublier le véritable antagoniste : La Geisha. C’est une véritable surprise qu’elle nous ai repéré, et ça crée un véritable sentiment d’effroi. A partir du moment ou on voit son vrai visage, qu’elle nous remarque, notre destin est scellé, tout ce qui va suivre ne sera que le jeu de la dame avec nos nerfs. Allant jusqu’à nous obliger à aller dans un salle avec un miroir cassé pour nous faire comprendre que c’est la fin puis de nous laisser une fraction d’espoir avant de sortir de nul part et de nous transformer en Nome. Les Nomes avec qui nous ne « faisons plus qu’un » depuis ce fameux deuxième chapitre (très mauvais comme dit plus tôt mais parfait scénaristiquement). On nous oblige donc faire le chemin inverse de Six, à aller dans le chemin inverse de l’échappatoire, à revenir avec les Nomes, ces pauvres enfants tristes. Mais ce n’est pas cela le plus triste, c’est qu’à coté de cette saucisse, on comprend la suite de l’histoire l’ayant vécu dans les yeux de Six. La quête était perdu d’avance, on ne peut pas s’échapper de l’enfer, de ce bateau, on ne peut pas échapper au diable, cette petite fille au ciré jaune.



Dans les faits supérieur à son prédécesseur, The Secret of the Maw redéfini une horreur nouvelle dans le cœur des joueurs. Un ultime coup d’épée à ceux qui continuaient à douter du génie de la saga, alors comme moi perdez tout espoir, et laissez vous submerger par les petits cauchemars.



Un grand bravo si vous avez eu les références des titres des chapitres

Lordlyonor
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Dans mon armoire à Jeux Vidéos, il y a..., Les meilleurs jeux sur Nintendo Switch et Tableau de bord d'un renard (2021)

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le 28 avr. 2021

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Lordlyonor

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