J'ai vraiment essayé d'aimer Mafia II, j'ai vraiment voulu de tout mon être. Mais las, rien à faire. Ce fut une corvée.


La raison de mon désaveux vient de plusieurs éléments qui, une fois mis ensemble plombent dramatiquement l'expérience à mes yeux. Le principale défaut vient du fait que l'on nous montre un terrain de jeu vraiment sympathique et diverses mécaniques de jeu poussant à croire que l'on a à faire à un free-roamer (ou GTA-like si vous préférez). C'est grand, bien modélisé. On a envie de s'y perde au volant d'une des nombreuses voitures inspirées des modèle d'époque. On peu faire des petits braquages, aller à la pompe. Mais voilà rien, strictement rien, ne pousse à l'exploration. Rien,kedal, nada, zobi, nill.
On a un beau bac à sable se passant dans une époque à la foi intéressante et trop peu exploitée dans les jeux vidéos. Mais ce qui aurait put être une oasis dans un désert fait de shooters caca d'oie est en fait un mirage. Rien ne donne envie de s'approprier le jeu comme on le ferai avec un GTA IV ou bien un Saint-Row 2, sorti peu de temps avant. Pour dire à quel point rien ne donne envie de se balader: la deuxième fois que je rentrais dans la boutique de Giuseppe après y avoir été pour une des première missions, c'était pour l'antépénultième acte. Je fus accueilli par un impromptus "voilà mon plus vieil habitué". Rigolades. Pleures. Roulage en boule dans un coin. Nihilisme.
D'ailleurs voici comme ça se passe niveau scénario principale: on suit une série de missions qui retrace, bien sûr, la montée en puissance de Vito Scaletta et de ses potes Joe et Henri. Il y en a 15. C'est bien trop peu. Elle sont souvent ennuyeuses. Elles sont trop dirigistes pour un monde si ouvert.


C'est court, ce qui fait que la narration use massivement d’ellipses. On avance dans le temps si vite, et on voit si peu d'interactions entre les trois larron ou bien la pègre d'Empire City, qu'on peine comme c'est pas permis de rentrer dans l'histoire. On n'arrive absolument pas à s'attacher à ses trois pieds nickelés.
Que Riri, Fifi et Loulou se fassent doubler, tripler ou quadrupler dans leur quête de l'argent facile, on ne ressent rien pour eux. Le scénario donne l'impression de juste relier les missions entre elles et on ne comprend pas pourquoi on continue. Peut être la collection de couverture de Playboy? Peut-être la promesse d'une mission qui soit autre chose qu'un vague prétexte à tirer sur des gens? Ou juste la possibilité que l'on va enfin avoir droit à un moment mémorable dans tout ce fatras ? (la réponse et non)
Et c'est bête, parce que les fusillades ne sont pas mauvaise. On a un arsenal sympa et on a vite fait de se prendre un pruneau en trop dans le buffet, entre deux couvertures. Puis entre deux fusillade on conduit des véhicules demandant un certain doigté pour rouler vite. Loin d'être un défaut, c'est même très grisant. On a vite fait aussi de se retrouver avec la police aux fesses si on ne respecte pas le code de la route. C'est une très bonne chose qui pousse à faire preuve d'un peu de finesse quand les pandores sont dans le coin. C'est une mécanique emblématique de la série et je pense que ça serait bien de voir ça dans plus de jeux du genre.
Des éléments qui nous paraissaient anodins prennent des fois des tournures dramatiques sans que l'on ne comprenne pourquoi. Alors on va me dire que c'est pas franchement un point négatif. D'excellentes œuvres comme The Wire (Sur Ecoute en VF) ont déjà montrer les conséquences désastreuses de choses parfois futiles. Mais c'est parce qu'on nous montre l'effet boule de neige. On a un cheminement, certes court, qui montre comme on en arrive à une situation dramatique. Là rien: la gratuité de certains événements me laisse comme deux rond de flan. Puis on arrive à la fin. Ou plutôt la fin nous tombe dessus, comme la pogne puissante et velu d'un videur, 30 seconde avant de se faire éjecter du club. Et c'est exactement comme ça qu'on la ressent. C'est finit, on se barre. Tu veux continuer? tu raques.


Non. Non merci, même soldé, je ne retournerais pas à Mafia II et ses DLC moisies.
Ce qu'il faut retenir c'est que, dès fois, il faut bien plus qu'une ambiance et un gros bac à sable pour faire un bon jeu, un jeu intéressant. Pour faire un bon GTA-like il faut aussi un scénario prenant, des personnages marquants et de la diversité. Rockstar et Volition n'ont pas de soucis à se faire, Mafia II n'a jamais été à la hauteur de leur moins bon titres. Pour moi, 2K Czech s'est lamentablement planté.

ryohji
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le 16 mai 2015

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