Le jeu venu d'un village caché (Ne pas prendre en compte la note)

Je n’ai jamais été grand fan des jeux d’infiltration pur et dur. Pour ainsi dire je ne m’en suis jamais procuré personnellement mais essayé chez des amis. Le côté lent et rigide du gameplay me repoussait. Mais dans mon hérésie j’avais quand même joué à Dishonored qui m’avait plus par la pluralité de ses approches. Et c’est sur ce point que je le rapprocherais de Mark of The Ninja un jeu développé par Klei Entertainement.

Sous couvert d’une histoire de vengeance de clan et d’élu, on nous propose de traverser des niveaux en 2D remplis d’ennemis et de pièges vous laissant le choix d’être une ombre meurtrière ou bien de parcourir la zone sans laisser de trace. La mécanique principale se base sur notre invisibilité dans l’ombre qui nous poussera à éviter tout champ de lumière. Les différentes approches vous octroieront un score final basé sur 3 paliers de points offrant 1 point de compétence chacun, tout comme 3 défis optionnels et la récolte des 3 parchemins racontant l’histoire du Clan. Vous connaissez la rengaine point de compétence égale nouvelles techniques, items de distraction et pièges en tout genre. Les ennemis ont aussi leurs spécificités pour bousculer le joueur dans ses habitudes avec par exemple le soldat pouvant projeter un halo de lumineux ou ceux équipés de lunettes de vision nocturne. L’environnement sera votre allié pour les piéger en répandant l’ombre autour d’eux, leur rentrer dedans étant une approche risquée et pénalisée en points.

Tout l’attirail disponible viendra pimenter et complexifier des mécaniques de déplacement et d’attaque furtives déjà bien utilisés. Par exemple vous pourrez assassiner vos ennemis depuis un conduit d’aération ou bien en pendre un à un lampadaire pour terrifier le reste du groupe qui finira inévitablement par des dommages collatéraux à base de balles perdues. C’est aussi là qu’apparaît ce qui pourrait être vu comme un défaut du jeu. En vous laissant le choix des approches il met de côté sa difficulté. Sans être facile, le jeu ne vous posera pas de réelles difficultés pour être parcouru et, échapper aux lumières des gardes ne sera pas très complexe. A la manière d’un vrai ninja, il vous est toujours possible de vous faufiler pour contourner l’adversité et la poignarder dans le dos.

Même le new game + ne donne pas une vraie sensation de contrainte même s’il propose une rejouabilité intéressante faisant disparaître les cercles vous indiquant le bruit que vous faites, ajoutant une petite touche RP.
Malgré tout, ces quelques reproches ne doivent pas ombrager la qualité du jeu, certaines de ses situations nécessitant de se creuser les méninges pour passer proprement, les niveaux ne se terminant pas non plus les yeux fermés.

A tête reposé, je considère que le jeu nous donne la possibilité de le traverser en rushant sans se casser le cul mais met aussi à notre disposition des outils pour optimiser notre progression en incarnant le type de ninja qui nous plait. La difficulté provient donc des exigences même du joueur qui, s’il reste fidèle à son style de jeu s’impose lui-même des contraintes, récompensés par le système de score. La vraie difficulté n’est pas de traverser le niveau mais de le faire de la manière la plus optimisé et propre possible. Des costumes avec des spécificités d’atouts viennent renforcer cette idée et conforter le joueur dans son style.

Pour conclure, Mark of the Ninja est un jeu avec une difficulté peu présente en apparence mais dont les possibilités d’approches variés vous pousseront à innover vos scénarios de meurtre pour obtenir la danse macabre la plus fluide et la plus gratifiante au panneau des scores.