Spider-Man est un pot-pourri de plusieurs open-world sortis ces dernières années. Le résultat est de qualité mais ça saute aux yeux.
Dans sa partie "combat", le système de combo, de coups à débloquer via l'achat de compétences, de gadgets à utiliser rappellent les Batman de Rocksteady. Les hallucinations de Spider-Man, quand il entre dans l'esprit malade de Martin Li, renvoient à l’Épouvantail, boss dans Arkham Asylum.
Monde ouvert oblige, la carte est blindée d'activités annexes plus ou moins intéressantes. Et là, c'est Far Cry et Assassin's Creed d'Ubisoft qui sont appelés à la barre. Les tours à décrypter, les chats, les monuments à photographier, les sacs à dos, ça reste du remplissage. Certes, le joueur est récompensé à grands coups de points d'expérience ou de jetons servant à améliorer les gadgets. Mais je ne vois pas en quoi ramasser des pigeons en plein vol pour un clochard est amusant.
A certains moments, Spider-Man laissera sa place à MJ ou Miles pour des séquences d'infiltration peu intéressantes, répétitives et d'une grande facilité. Je trouve que ça coupe le rythme. A la place des développeurs, je les aurais virées mais c'est comme pour les défis ou les minis jeux dans le labo du Doc. Il faut amener de la variété au joueur et c'est sûr que de ce point de vue là c'est réussi.
L'immaturité de Spider-Man, sa manière de tout prendre à la légère et qui aurait causé sa rupture avec MJ alors que toute la ville part en vrille, est vite agaçante. C'est comme un môme voulant épater la galerie. Il peut faire sourire (ses échanges téléphoniques avec Yuri) mais une blague sur deux va tomber à plat et ça devient gênant.
Pourtant, j'ai vraiment pris mon pied à naviguer de toile en toile à travers les buildings. C'est un des rares jeux où j'ai délaissé le voyage rapide pour me taper les déplacements "à la main". C'est fluide, rapide et très facile à maîtriser.
Ne connaissant pas du tout le personnage, j'ai dû regarder quelques épisodes de la série animée diffusée sur TF1 quand j'étais ado, ça m'a donné envie de me mettre aux comics. Mais à 35 boules le récit (c'est même pas le prix que j'ai payé ce jeu) je vais réfléchir. Le néophyte que je suis se demande : pourquoi c'est aussi cher d'ailleurs ?