On peut dire que j'attendais un tel jeu Spider-Man avec autant d'impatience mais avec aussi peu de foi que la deuxième étoile de l'Equipe de France, et heureusement pour moi les deux sont arrivés cette année. Développé par Insomniac Games connu pour leurs très bons Ratchet et Clank, édité par Sony et annoncé à l'E3 2016, Spider-Man était attendu comme le messie par les fans de l'homme araignée possédant la PS4. Les premières news étaient rassurantes, on sentait qu'ils avaient saisis le personnage et l'univers, on attendait aussi le nouveau "Arkham" reprenant les techniques de gameplay, tout en l'innovant et en l'adaptant à Spider-Man. Est-ce que le jeu a répondu à toutes les attentes des joueurs ? Et bien je dirais que oui. Les personnages que ce soit Peter, Tante May, Miles ou bien MJ sont assez bien écrits (même si je m'attendais pas à avoir une sorte de Loïs Lane, elle reste très sympathique et apporte son lot à l'histoire).


On sent d'ailleurs que l'univers ne vient pas de naître, Spider-Man a 23 ans et a affronté son lot d'ennemis, mais son alter-ego, Peter Parker, a aussi eu une vie et on découvre tranquillement leur passé au cours du scénario.


À côté de ça, ce qui complète vraiment l'univers sont quelques dialogues mentionnant les Avengers ou bien quelques monuments comme l'ambassade du Wakanda, la tour Randt ou bien l'emblématique Avengers Tower. Tout au long du jeu, on aura différentes activités à réaliser comme la purification de l'air pollué par la compagnie Oscorp (et oui, Spidey vote Les verts), les prises d'otages, les cambriolages, les évasions, les bases ennemies mais aussi des monuments à photographier et des sacs à dos à récupérer, éparpillés un peu partout dans Manhattan. Ces activités vous donneront des jetons qui vous permettront de débloquer des costumes (27 au total, d'autres arriveront dans des mises à jour gratuites) et avec viendront des pouvoirs particuliers qui une fois débloqués seront attribuables à n'importe quel costume, vous pouvez donc jouer avec un beau costume et un beau pouvoir.


Les jetons vous permettront aussi de débloquer et améliorer des gadgets (8 en tout), assez variés pour la plupart. On part donc sur des combats assez dynamiques vu le nombre de pouvoirs et gadgets à disposition, le seul bémol étant la roue de gadgets, je m'explique : Il faut en fait maintenir L1 pour sélectionner les gadgets, mais disons que lorsqu'il y a un combat intense et bien il n'y a pas de raccourcis pour choisir son gadget préféré il faut donc maintenir L1 (un peu comme pour Harry Potter et les reliques de la mort seconde partie pour ceux ayant eu l'occasion d'y jouer)), ce qui enlève du dynamisme au combat et c'est bien dommage parce que c'est très intense.


Parfaite transition passons au combat maintenant, on aura énormément de possibilités avec les améliorations comme prendre l'arme et la renvoyer à son adversaire, faire du combat aérien qui dure plus longtemps, différents combos après une esquive parfaite et bien sûr envoyer des objets du décor dans la gueule de nos ennemis.


Bien sûr, en voyant tout ça on se dit "Mais on n'en aura pas besoin à la limite on le fera pour le plaisir mais ça risque de faire perdre du temps plus qu'autre chose". Et bien en fait il y a tellement d'ennemis qu'il faudra utiliser tout ce qui est possible, et ça dynamise le combat, rien de mieux que d'esquiver une balle, tisser une toile sur l'ennemi puis envoyer une plaque d'égout sur un autre ou bien balancer un ennemi sur un autre ennemi. Les esquives aussi seront nécessaires contrairement à TASM 2 où les dégâts ne faisaient pas grand chose et on pouvait se soigner à tout moment, là le soin n'est pas accessible à tout moment et en plus les ennemis font mal. Bref, le jeu peut être très punitif, il vous suffit d'un coup reçu pour être stunned et par la suite, se prendre 4 autres coups qui feront très mal.


Les aptitudes de combat seront donc déblocables à travers l'arbre de compétence muni de trois branches : L'attaque, la défense et le balancement. Pas grand chose à dire là dessus, il est très basique mais efficace, et quel plaisir de tester les nouvelles aptitudes.


Toujours dans l'aspect combat et bien on a différents types d'ennemis, certains sûrement plus dangereux que d'autres mais rien qu'une esquive enchaîné d'une attaque de toile ne puisse régler. C'est sûrement peut être le second reproche que je peux faire sur la phase combat, c'est qu'une fois qu'on a le gameplay en main il est applicable pour tous les ennemis et on n'a plus vraiment de soucis à gérer les combats cela n'étant pas aidé par les pouvoirs de costumes et gadgets assez pétés faut l'avouer. Même si on nous donne d'autres techniques, non, une seule suffit pour tout types d'ennemis.


Maintenant, pour parler de l'aspect principal de Spider-Man : son balancement. Et bien j'avais peur d'un manque de dynamisme dû au fait de l'absence d'une touche particulière pour se balancer à gauche (seul R2 suffit pour se balancer et X pour le dash), mais en fait ça passe super bien et il faut dire que les différentes figures de notre "friendly neighborhood" aident à cela. Et d'ailleurs quel plaisir de voir toute cette vie et ces buildings ainsi que parfois un coucher de soleil magnifique durant nos balancements.


Parlons à présent de l'histoire : Après la défaite de Wilson Fisk face à l'homme-araignée, une organisation de démons avec un Diable à sa tête récupère les quartiers que possédaient les hommes de mains de Fisk et ce Diable semble avoir une dent contre le maire Norman Osborn. Ceci aura un impact sur la vie privée de Peter Parker. Ce dernier devra à côté de ça s'occuper de ses soucis personnels comme Mary-Jane, son travail ou bien sa relation avec Tante May.
À travers une quinzaine-vingtaine d'heure nous découvrirons donc qui est ce mystérieux Mr Negative ainsi que ses intentions, ses motivations et le lien qu'il a avec Norman Osborn.


Je dois avouer que j'étais pas chaud à l'idée d'avoir Mr Negative en méchant, mais au final l'histoire est très prenante, très bien écrite, les persos sont attachants et les méchants principaux ont des assez bonnes motivations. En plus de ça, le scénario est assez complet, on a forcément de l'action, mais aussi du mystère, des plot twists, mais aussi de l'humour (et du bon, à des km de Homecoming) et bien évidemment du drame (d'ailleurs y a une scène dramatique très marquante que je ne pensais pas voir dans un JV) et de la romance. Il est aussi intéressant de noter qu'on voit certains personnages encore gentils à ce moment là, et on se demande si ils vont tourner dans ce jeu là ou bien dans un prochain.


Côté gameplay c'est tout aussi complet, des très bonnes phases d'action mais aussi des très bonnes phases d'infiltrations dont j'ai pris un malin plaisir à appliquer et c'est assez rare pour être souligné. L'IA d'ailleurs est parfois très conne, je peux renverser un carton à côté d'eux et ils ne réagiront pas, par contre d'autres fois ils sont très intelligents et lorsqu'ils voient une personne manquante à l'appel, ils ne se sépareront plus et se baladeront par deux ou par trois.


Ensuite, le sound design est très bon, que ce soit l'impact des coups ou bien le tissage des toiles, et les coups de feu sont très réussis, définitivement l'un des points fort du jeu. Toujours dans l'aspect son, les musiques originales crées par John Paesano sont vraiment bonnes, je pensais jouer avec les différentes musiques de la trilogie de Sam Raimi mais en fait pas du tout, les musiques sont très agréables et accompagnent bien l'action, et en seraient presque mémorables.


Inutile de dire que les graphismes sont magnifiques, certains parlent d'un downgrade bien sûr l'histoire a vite été expliquée (une simple atténuation des couleurs) mais le jeu est magnifique et on s'en rend encore plus compte lorsque les utilisateurs partagent leurs photos capturées à travers le mode prévu à cet effet.


Le mode photo justement est génial, on peut modifier le zoom mettre des filtres, changer le cadre, changer le ton, mettre des titres, faire carrément des couvertures de comics et ça permet de créer et voir des clichés parfois amusants, parfois épiques.


La durée de vie, elle est assez bonne, entre quinze et vingt heures pour terminer le scénario principal en moyen (ligne droite), et je dirais le double pour compléter l'open world. L'open world, justement est génial, alors c'est toujours les mêmes "titres" d'activités (braquages, bases, challenges etc..) mais tout comme les combats, c'est jamais redondant il y a toujours un détail qui change et c'est agréable. En plus de ça, c'est gratifiant puisqu'on gagne des jetons, parfois des items de background et de l'expérience.


Cela faisait donc longtemps qu'on attendait un tel jeu, le référant étant Spider-Man 2 sorti en 2004. Est-ce que ce jeu est devenu le nouveau référent après Spider-Man 2 mais aussi le très apprécié Arkham City ? Et bien je pense, j'espère que oui. Déjà par rapport à toutes les qualités citées ci- dessus, notamment les combats de boss parfois mieux réalisées que dans les derniers films qu'on a pu avoir, et pour le coup vraiment mémorables que ce soit dans la réalisation ou bien la mécanique, mais aussi par rapport à tous les détails que les fans de comics pourront apprécier qui sont éparpillés à travers les dialogues ou bien la ville. Il y a aussi bien sûr des easter egg par rapport à la trilogie de Raimi, ou bien les deux films de Mac Webb.


Alors pourquoi pas 10 ? Et bien parce que même si Insomniac Games a été méticuleux sur les détails, il faut dire que d'autres pêchent comme l'absence de la sélection de chapitres, un peu de clipping (bon c'est un open world faut s'y attendre), l'absence du choix des langues (il faut changer la langue du système de la PS4), quelques bugs de caméras, l'absence de la sélection rapide de gadgets, l'éclairage foireux par moment et une I.A assez inégale lorsqu'il s'agit de l'infiltration. Mais je peux pardonner ces soucis là lorsque le reste est aussi bon, merde, disons-le, parfait. Pas grand chose à rajouter à part quelques teasings intéressants durant le jeu, en tout cas ça fait plaisir d'avoir autant à dire sur un jeu vidéo, encore plus lorsqu'il s'agit de Spider-Man.

Greengoblin

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