Alors que la fin du troisième épisode fait polémique en ce moment, j’ai enfin décidé de rattraper mon retard en attaquant la fameuse saga de Bioware : Mass Effect. En fait j’ai surtout peur de me faire spoiler la tronche . Je débute donc cette trilogie par le premier épisode bien évidemment. Contrairement aux deux épisodes suivants qui sont multi-plateformes, celui-ci n’est disponible que sur PC et XBox.



L’histoire de Mass Effect se déroule dans un futur pas si éloigné que ça. En 2148, l’humanité découvre sur Mars les vestiges d’une civilisation disparue, les Protéens. Cette découverte permet de faire un bond technologie immense donnant ainsi la possibilité de voyager à travers l’espace. En explorant notre système solaire, on découvre alors qu’un satellite de Pluton n’est pas d’origine naturelle mais constitue un relais cosmodésique qui permet de se déplacer d’un bout à l’autre de la Galaxie. Commence alors une phase d’exploration spatiale et la constitution de l’Alliance, une sorte de super-état regroupant toutes les nations de la Terre en vue de l’exploration et de la défense des intérêts de l’Humanité. Peu après cette phase d’expansion, un premier contact est fait avec une civilisation extraterrestre évoluée, les Turiens. C’est ainsi que l’Alliance est progressivement intégrée au sein d’une communauté galactique vivant autour des relais et ayant pour capitale une immense station spatiale nommée Citadelle, située au point de convergence d’un très grand nombre de relais.



Le jeu se déroule quelques décennies après la découverte martienne, en 2183. L’Alliance dispose alors d’une ambassade sur la Citadelle et a entamé de longue date des tractations pour qu’un humain intègre enfin le cercle prestigieux des Spectres, un corps d’agents d’élites au-dessus des lois et n’obéissant qu’au Conseil, l’instance dirigeante suprême de la Citadelle. Un vaisseau spatial expérimental, le Normandy vient d’être construit pour l’Alliance en coopération avec les Turiens pour tester des nouvelles techniques de camouflage et de furtivité. Le joueur incarne le Commandant Shepard alors que le Normandy se dirige vers Eden Prime, une colonie humaine ayant découvert un nouvel artefact Prothéen.



Voilà pour l’univers et le pitch, et on tient déjà l’un des gros points forts de Mass Effect. Depuis Battlestar Galactica, ça faisait longtemps que je n’avais pas autant trippé devant un space opéra. Mais on y reviendra plus tard. Mass Effect s’inscrit comme un action RPG. La dimension RPG se ressent essentiellement dans la personnalisation de notre héros(oïne) et des compétences de nos compagnons. Ainsi au tout début de l’aventure vous pourrez donc choisir le sexe de votre Shepard, son apparence physique, sa classe, ses origines, son histoire et ses propres expériences. Ces éléments auront bien évidemment un impact sur le gameplay et sur la tournure de vos discussions. Pour ma part, mon Shepard est une femme, de classe franc-tireur.



Après ces bases posées, on peut commencer notre première mission dans laquelle vous rencontrerez vos premiers partenaires formant ainsi un commando de trois personnes. Chacun possède des compétences propres qui portent sur trois axes : manipulations d’armes, pouvoirs techs comme le piratage et pouvoirs biotiques tels que la télékinésie. Au fur et à mesure des missions et des ennemis abattus, on gagne de l’expérience permettant de faire évoluer ces compétences. Au fil de l’aventure on rencontrera de nouveaux personnages qui s’ajouteront à notre équipe. On aborde ainsi l’un des autres points forts de Mass Effect : ses protagonistes. La plupart sont très charismatiques et il est important de bien gérer ses relations avec son équipe. En discutant avec chacun d’eux on apprend leur histoire, on tisse des liens, on gagne ou on perd leur loyauté, voire même plus si affinités. Il n’y a pas à dire, Bioware a particulièrement soigné ses personnages entraînant une implication du joueur bien plus profonde et rendant l’expérience bien plus intense.



L’histoire n’est pas en reste même s’il m’a fallu un peu de temps pour m’immerger complètement. Un peu comme le gameplay d’ailleurs que j’ai trouvé un poil rustique au début. Mais au bout d’une demie douzaine d’heure, le charme opère, on se laisse porter par cet univers très dense et on ne lâche plus la manette. Le jeu se joue un peu comme un Third Person Shooter matinée de stratégie. En effet, on dirige notre commandant Shepard suivi de deux acolytes choisi parmi toute son équipe. Nos deux partenaires sont autonomes mais on peut leur envoyer des ordres pour lancer un pouvoir spécifique, se rendre à un point particulière ou utiliser une technique propre. On s’y perd un petit peu au début, mais ensuite on organise bien notre petit commando pour lancer des assauts dévastateurs.



Un peu plus tard dans le jeu, on gagne un peu plus d’indépendance en obtenant notre vaisseau. On peut ainsi parcourir la galaxie pour y effectuer des quêtes annexes et approfondir les relations avec les membres de l’équipage. D’ailleurs ces relations peuvent être poussées jusqu’à devenir intimes avec certains personnages. Les phases de dialogue sont très intéressantes et très bien réalisées. Pour chaque échange, plusieurs choix aiguillent nos réponses que l’on peut influencer en fonction de notre conciliation et de notre pragmatisme, deux compétences passives qui évolue au fil des dialogues. Petit plus au niveau de la réalisation, ces choix apparaissent pendant que votre interlocuteur et non pas à la fin de chaque phrase, ce qui rend les dialogues très dynamiques. Autre phase de gameplay : lors de nos escapades galactiques, on est amené à piloter un Maco, un genre de véhicule de reconnaissance. A cause d’une maniabilité atroce, c’est la partie un peu loupée du titre.



De base, Mass Effect a été conçu pour être une trilogie, et l’un des gros points forts de cette saga est que certains actes auront des conséquences dans les épisodes suivants. Ainsi les choix que nous faisons dans cet épisode comme les relations entretenues avec les personnages ou la mort éventuelle d’un coéquipier se répercuteront sur Mass Effect 2 et Mass Effect 3. Une façon de rendre l’expérience un peu plus unique que j’apprécie particulièrement.



Techniquement, le jeu date de 2007 mais il s’en sort plutôt bien pour son âge. Par contre esthétiquement je l’ai trouvé un peu trop sombre m’obligeant à modifier les contrastes pour y voir quelque chose. De plus, de temps en temps sur certain écrans (les écrans de loot par exemple) l’image s’assombrissait encore plus, comme lorsque la Xbox se met en veille. Je ne sais pas si ça venait du jeu, de la console ou de ma télé, mais c’était bizarre. Du côté du son les musiques sont vraiment superbes et renforce le côté épique de ce space opéra.



Pour conclure, ce Mass Effect est une très grosse surprise et je suis vraiment content d’avoir rattrapé mon retard pour découvrir une saga de cette qualité là. D’ailleurs je n’ai pas tardé pour entamer le deuxième épisode dont je vous donnerai mes impressions très bientôt.
Kothlis
9
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le 13 août 2012

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