En ce début de week-end, je savais que les enfants ne seraient pas là une grande partie du temps, et que ma douce moitié était absente du samedi midi au dimanche soir. Durant la semaine, un podcast de Gameblog m'avait interpellé, avec un Rahan enthousiaste d'avoir joué à Mass Effet. Il avait prononcé quelques mots présents dans mon moteur de recherche tels que : science-fiction, histoire immergente, scénario bien mené et court.

Ce samedi après-midi, donc, je me dirige vers mon magasin Game local, dealer de mes plaisirs solitaires et coupables. Avec un échange de vieux jeux, l'addition fut raisonnable et je rentrais à la maison avec la boite sous le bars, et il faut immédiatement mangée par la XBOX.

Le jeu démarrait lentement, en terme d'action. Mais la claque et l'émotion que l'on ressent immédiatement au déroulé de ce western dans l'espace vous fait appraître toutes les dents. En effet, après une courte mission d'échauffement sur Eden Prime, où on apprend les bases des déplacements de l'équipe, les maniements des armes, les modes couvertures et quelques intrigues du scénario (déjà !), on aboutie à la Citadelle, coeur de cette alliance intergalactique.

Et là, c'est le coup de génie du jeu ! Cet intermède dans la Citadelle, où on peut découvrir pacifiquement les autres races, les rouages de la vie politique, les bars mal famés et les discussions sans fin avec des journalistes ou empêcheurs de tourner en rond, sont une forme de jeu à part entière. On se ballade, on parlemente, on provoque quelques fuisillades dans les couloirs, histoire de ne pas se rouiller et on accepte dans un certain nombre de missions secondaires.

Cette pause, plein de découvertes et d'informations sur le monde, permet de vraiment s'immerger dans la cohérence de l'Univers de Mass Effet. C'est un univers qui a su faire la synthèse des meilleures ambiances de Science-Fiction des 40 dernières années, et sans doute plus. On reconnait du Asimov, du Franck Herbert pour la structure politique ou les rapports homme machine. Ou carrément du Jack Vance par l'outrance de certaines races, aux coutumes exotique et au langage déstabilisant.

La race humaine, récemment arrivé sur cet échiquier, apparaît comme bien fragile, mais plein de bonne volonté et d'envie de bien faire. Et on a tout de suite envie de défendre le point de vue de Shepard sur Saren, devant le conseil, et d'apporter des preuves à ces politiques aveugles et corrompus !

Alors, zou, direction les étoiles !

La suite du scénario est une merveille, dans le sens où le suspence général est classique mais très efficace, et que l'on ne voit pas arriver le dernier quart du jeu ou le combat final. Les planètes explorées sont superbes, et notamment une qui voit un scène dantesque, où Shepard doit faire un choix entre deux de ses coéquipiers. Miam ! Du jeu vidéo qui vous demande de choisir la suite des événements... On en redemande !

Le samedi soir fut donc plutôt chargé et les enfants (4 dont une en bas âge) sont restés avec moi pour m'encourager, pour m'inciter à répondre de telle ou telle manière, pour me faire des "attention" qui m'ont sauvé quelquefois la mise.
Le dimanche fut tout aussi studieux, entrecoupé des nécessaires activités domestiques.

Du fait des piètres qualités de votre serviteur pour faire avancer le scénario, et notamment pour la répartition des points sur les personnages, ainsi que l'optimisation de l'équipe suivant la mission à accomplir, le dimanche soir arriva et je n'avais que 30% du jeu réalisé...

L'interruption ne fut que de 7 petits jours, durant lesquels je cherchais quelques avis sur le jeu, évitais les astuces et autres spoils et le vendredi soir venu, je me replongeait au coeur du complot intergalactique du moment.

Finir le jeu me prit tout de même 3 week-ends entiers. Cela peut apparaître long au premier gamer venu, célibataire et sans obligation, mais pour moi, ce fut comme si le jeu m'avait habité durant ces 3 semaines. Jamais il ne quittait mes pensées. Je pensais aux actions, raids et autres organisations que j'allais pouvoir activer une fois la manette récupérée, je réfléchissais en permanence sur le contexte politique, je me remémorrais le Codex. De plus; comme j'avais la version collector, j'avais une notice ET un livret à dévorer.

La scène finale, avec sa musique haletante, fut une délivrance autant qu'une souffrance. J'avais enfin accompli l'objectif, qui ouvrait des perspectives grandioses à la race humaine, mais je sentais que j'aurai du mal à rejouer à ce jeu... Ce fut vrai ! mais également faux !

Ce fut vrai car je n'ai jamais retrouvé la disponibilité de week-ends entiers pour m'immerger dans l'Univers. Donc, je jouais en pointillé, ce qui nuit gravement à l'ambiance, surtout qu'entre deux traits du pointillé, il peut se passer des semaines.

Ce fut faux, car en créant non pas un homme, mais une femme, je redécouvrais le monde de Mass Effet d'une manière tout à fait différente, avec des relations entre les personnages complètement bouleversées,et surtout je pus prendre des décisions radicalement différentes. On appelle cela la value replay, et ce jeu en possède une excellent dose.

Séquence émotion : tel fut mon sentiment lorsqu'une mission m'emporta sur la lune, le satellite de la terre, dans le système solaire. Quel plaisir de voir la terre dans le ciel, comme sans doute les astronautes ont pu la voir vers la fin des années 60 !

Après avoir revendu la galette, j'ai acheté à 30 euros la version dématérialisée qui est au chaud sur mon disque dur et qui a été relancée récemment, pour le plaisir de reprendre la partie femelle et de la finir d'une manière différente.

Du coup, j'ai 3 sauvegardes pour pouvoir entrer dans Mass Effet 2 : un version mâle, deux version femelles. Mais c'est une autre histoire que nous verrons lorsque j'aurai terminé l'aventure de Mass Effet 2. Sans doute fin 2010 !

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le 7 oct. 2010

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