Mass Effect 3
7.9
Mass Effect 3

Jeu de BioWare Corp et Electronic Arts (2012Xbox 360)

Voici enfin le volet qui vient clôre la saga Mass Effect : cette fois la guerre est bien là et la Terre elle-même n'est pas épargnée (bon, ça va, je ne spoile pas grand-chose).

J'ai déjà dit que ME 2 était plus sombre visuellement que le premier jeu, et bien c'est la même chose pour ce troisième : le jeu est parfois bien obscur, ce qui est assez criant pour le Normandy en lui-même, car en plus d'avoir l'air d'être en travaux tout le long du jeu, quelques loupiotes par-ci par là ne ferait pas de mal. Les niveaux eux-mêmes nous amènent sur des champs de bataille, sur un laboratoire martien attaqué (HIIIII J4AI POS2 LE PIED SUR MARS), mais surtout, surtout, on a enfin l'occasion d'explorer les planètes d'origine de races extraterrestres rencontrées depuis le premier Mass Effect. C'est pas trop tôt !

Alors bien sûr ces planètes étant elles-mêmes attaquées on n'est pas là pour faire les touristes, mais l'effet est bien là. Ces missions ne sont en fait pas innocentes : il s'agit d'aider ces peuples aliens dans la mesure du possible avant de les convaincre de se joindre à une alliance qui combattra l'ennemi commun pour sauver la Terre. Du coup, plus que jamais, nos choix ont un impact sur l'histoire : par exemple, aider telle race empêchera d'obtenir l'appui d'une race ennemie (toutefois, comme on ne peut pas ménager la chèvre et le chou on est certain de n'avoir le soutien que d'une seule des deux espèces, leur force étant de toute manière équivalente). De même, les choix qu'on a pu faire dans les deux premiers jeux décident de la puissance de la flotte de la coalition en vue de la grande bataille finale.

Je parle d'attaques, mais les ennemis affrontés sont des saloperies qui ne se contentent pas d'être moches : chaque classe d'ennemi a sa particularité, certaines ne sont que des brutes qu'il faut éviter d'approcher à tout prix (ben c'est leur nom d'ailleurs, « brute »), d'autres tirent un laser bien planqué à l'abri, d'autres encore se téléportent vers nous pour mieux nous frapper, etc. La stratégie à adopter est donc bien souvent différente en fonction de l'ennemi. Le problème est que la gestion des armes est toujours aussi mal foutue : en plus d'avoir des chargeurs aussi limité que dans le deuxième jeu, la précision des armes est chaotique si on n'y apporte pas d'améliorations. On peut donc commencer le jeu avec un flingue qui tire trois balles par trois balles avec un mouvement de bas en haut (donc si on vise la tête d'un ennemi une seule balle touchera la cible, les deux autres se perdant dans le ciel...). Enfin merde Shepard, depuis le temps que tu défourailles des ennemis tu pourrais un peu mieux maîtriser tes armes !

Heureusement on récupère assez rapidement de nouvelles armes et améliorations, mais il faut prendre en compte un nouvel élément : le poids des armes, qui ralentit la récupération des pouvoirs. Du coup, plutôt que de se balader avec tout un arsenal, il vaut mieux privilégier le port de trois flingues que l'on affectionne et être ainsi sûr d'être capable de réutiliser ses pouvoirs toutes les 3 secondes (ce qui est toujours mieux qu'en attendre 30 avant d'à nouveau pouvoir expédier une flamme vers ses ennemis).

De leur côté, les missions secondaires sont décevantes dans ce troisième opus : au hasard des dialogues entendus dans le Citadelle, Shepard -qui est très malpoli(e) d'écouter les conversations comme ça- pourra aller chercher des objets à droite à gauche dans la galaxie (médicament pour soldat bléssé, relique d'un peuple alien qui lui redonnera foi...) et les ramener aux personnages en question avec pour récompense d'ainsi accroître les ressources de guerres. Pour ce faire il n'est pas question de se promener sur les planètes comme dans le premier jeu ou de les scanner à deux à l'heure comme dans le deuxième, mais de simplement lancer un radar dans les différents systèmes solaires de la galaxie avant de cliquer sur la planète qui aurait quelque chose d'intéressant pour trouver en deux coups de cuillère à pot où l'objet est planqué sur celle-ci.
Difficulté supplémentaire : utiliser un peu trop les radars attirent l'attention d'ennemis qui se pointeront alors dans le système solaire pour nous poursuivre. Ça relève du détail et ces course-poursuites à la Benny Hill n'ont rien de franchement stressantes.

Ces quêtes annexes sont donc inintéressantes mais elles foisonnent. Chaque pékin de la Citadelle cherche un machin paumé quelque part dans la galaxie, mais eh, je suis pas FedEx moi, je suis commandant humain à la tête d'une coalition, 'croyez pas que j'ai autre chose à foutre ?

L'équipage est sinon réduit dans cet épisode (là où il était plus difficile de choisir deux compagnons parmi 10 dans ME2), mais on a un réel plaisir à retrouver des personnages rencontrés depuis le premier Mass Effect (pour ceux qui n'auraient pas eu la mauvaise idée de crever entre-temps, notamment à la fin du 2 si on a un peu merdé). Certains personnages de Mass Effect 2 prépare la guerre de leur côté et refuse de retourner sur le Normandy (même si c'est pas l'envie qui leur manque, paraît-il), pas grave c'est chouette de vous revoir les gars, quant aux petits nouveaux qui viennent se joindre à l'équipage ils ont comme d'hab' une vraie profondeur (par leurs motivations, leur passé...).

Sans dévoiler celle-ci, la fin a été décevante pour nombre de joueurs car en décalage avec le reste du jeu. Je m'attendais moi-même à avoir toutes les réponses à mes questions et une cinématique présentant le destin de chaque personnage croisé, donc cette fin qui fait dans le facilité a de quoi laisser perplexe.
Ce n'est pas pour autant que je renierai totalement Mass Effect sur lequel j'ai passé autant de temps. La richesse de cet univers et la force des personnages rencontrés m'ont donné une expérience de jeu comme j'en ai rarement eu. Surtout, suivre cette trilogie avec le même commandant Shepard crée au début du jeu a grandement participé à mon immersion. Forcément, puisqu'il reste encore tant à découvrir de cet univers, je me réjouis qu'un Mass Effect 4 soit en chantier. Mais pas de fin pourrie cette fois-ci, merci d'avance les mecs.
Atnam
7
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le 11 mai 2013

Critique lue 535 fois

Atnam

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