Un héros et un jeu au nom particulièrement bien choisi, car vous allez ici faire l'expérience de la douleur, à tous les sens du terme. Certes, le synopsis de base peut paraître cliché. Certes, le mélange John Woo/Matrix du gameplay peut faire tiquer si on ne sait rien de plus.
Mais si on dépasse les à priori et qu'on lance le jeu, on est happés dans un film noir dont personne ne peut sortir indemne. Ni Max, ni ses ennemis, ni le joueur.
Parce que, au-delà de la vengeance, on assiste à la déchéance d'un homme, à sa descente aux enfers, à sa perte de repères et de réalité, comme le prouvent les séquences qui nous plongent dans les souvenirs et les cauchemars de Max.
Plus on avance, et pire c'est. Une seule chose tient Max en vie. La vengeance, liée à sa quête de vérité. Et rien d'autre ne compte.
Le style bande dessinée des scènes cinématiques offre à l'histoire un cachet incomparable, sans oublier cette lancinante voix off pour la narration qui en rajoute.
On avance avec Max, on vit et souffre avec lui. Et, au final, que reste-t-il de toute cette violence ? Pas grand chose...
Une histoire noire, sale, glauque, et au final qui fait mal. Comme le reste.
Max Payne est définitivement un jeu à part, digne de ce dont il s'inspire.