Confirmant l'orientation prise avec le très dispensable « Peace Walker », « Metal Gear Solid V » me laissera un souvenir positif mais mitigé. Jusqu'alors, la saga « Metal Gear » évoluait entre deux timelines chacune faisant référence à l'autre, et il a fallu attendre l'arrivée de ce 5e opus pour vraiment opérer les connexions dans cet univers incroyablement vaste et ficelé. L'enjeu était de taille pour Kojima et le résultat final n'est pourtant pas à la hauteur des attentes. J'entends souvent ici et là pointer du doigt Kojima qui a explosé les budgets avec le développement du Fox Engine, ou alors Konami et sa politique d'ultra-rentabilité qui l'a poussé à abandonner quasiment le marché des AAA. Pour ma part, je crois tout simplement que la barre était beaucoup trop haute pour Kojima Production qui a voulu adapter son titre aux standards actuels de l'open world sans en maîtriser les ficelles. Le résultat, c'est un jeu bâclé, ponctuellement pénible à appréhender et qui force le joueur à aller au bout de nombre de missions à l'intérêt variable s'il souhaite enfin avoir le fin mot de l'histoire.
Points positifs :
- Scénario à la hauteur
- Rendu convainquant du Fox Engine
- L'infiltration à la sauce MGS
- Vaste panoplie d'armes et d'objets customisables
- Les buddies et le soutien militaire
- Le LD de la map africaine
Points négatifs :
- Des coupes franches à tous les niveaux pour accélérer la sortie du jeu
- Narration trop éparse
- Missions pour la plupart inintéressantes
- Répétitif
- Maniabilité souvent lourde et rigide
- Le LD en couloir de la map afghane
- L'immense Mother Base quasi-vide
- Pas de boss squad
- Les missions à rejouer pour avoir la vraie fin
- Côté racoleur et outrancier du jeu vis à vis des personnages féminins
- Une foule de petits détails frustrants à la longue...