Metroid Fusion
7.9
Metroid Fusion

Jeu de Intelligent Systems et Nintendo (2002Game Boy Advance)

Bousculades au sommet de la chaîne alimentaire interstellaire

L'Homme trône bien plus haut que tout autre ADN sur leur planète. Nous devons tout à notre cerveau, et bien peu à notre frêle corps. Samus Aran, elle, est forgée dans les deux champs. Sa plus grande arme étant ses gènes la plaçant au-delà de toute créature bipède. Misérable fillette orpheline frappée par les foudres de la guerre de plein fouet, elle fut adoptée par une race aux becs et aux plumages grandioses. Les Chozos, tel est leur nom, ont modifiés la nature biologique de Samus en lui implantant leur code génétique. Son iconique Costume de puissance est une extension de son corps. Armure organique, cette seconde peau est un pur exosquelette, un organe même, qui réagit à son coeur et son cerveau (son sang Chozo circule même dans l'armure). Elle n'est plus seulement humaine, elle est véritablement l'être le plus puissant de l'univers. Humain n'est plus suffisant pour dominer le cosmos. Mais voilà. Metroid 4, nommé Metroid Fusion, est venu mettre des bâtons dans les roues de l'évolution de la vie.


D'après vous, en prenant en compte toutes possibilités imaginables, à quoi pourrait ressembler l'ultime prédateur? Le genre de bête inatteignable, extrêmement destructrice, se reproduisant à une vitesse inouïe, dotée d'une intelligence et qui s'adapterait à toutes les terres et atmosphères? Certainement pas l'être humain pour commencer. Metroid Fusion est venu nous donner une piste. Bien plus bavard que ses petits et quelques grands frères, cet épisode confrontera l'ultime guerrière Samus à la chose qui extermina les Chozos sur la planète SR388. Pourtant une si grandiose civilisation interstellaire, ce peuple s'est éteint (seulement sur cette planète, il existe probablement d'autres Chozos éparpillés dans l'univers) dès qu'il atteignit les profondeurs de cette terre. Là-bas, ils découvrirent une forme de vie terrifiante. Portant le nom de Parasite X, ces gélules flottantes communément de couleur jaune, ont l'unique capacité à copier le code génétique de leur hôte. Celui-ci mourra dans d'atroces souffrances, pendant que le parasite se métamorphosera en sa parfaite réplique pour le remplacer. Pire, il peut se multiplier à l'infini. Bien pire, il est capable de conserver les souvenirs et l'intelligence de ses victimes. Encore pire, il peut mélanger les propriétés physiologiques ET intellectuelles de nombreuses proies en une créature hybride (plusieurs X peuvent donc se regrouper en un). Et l'inattendu: le Parasite X est capable d'extraire un PROGRAMME INFORMATIQUE et de devenir ce-dit programme! Une créature bien supérieure à l'ensemble de l'univers. Seule une pluie de bombes nucléaires sur SR388 pourrait mettre fin à leur menace. Heureusement, aucun X n'est parvenu à quitter la planète pour aller coloniser l'univers. Ainsi, les Chozos survivants ont dû créer un nouveau prédateur suprême, une entité conçue pour tuer le X: le Métroïde.


La suite est l'histoire de la vie. Le Métroïde s'est émancipé de sa nature de chasser uniquement le Parasite X. Les Chozos sont devenus l'un de leur repas de choix, et un jour, la planète tomba dans un silence de mort. SR388 fut devenue la ruche des Métroïdes. Les X ont disparus des radars, probablement considérés comme éteints. Mais rappelez-vous de la nature du X. Il faudrait un immense effort pour éradiquer une créature avec un tel potentiel de survie. Entre temps, une certaine chasseuse de primes est venue faire le ménage sur cette planète (Metroid 2: Samus Returns). Elle nettoya SR388 de son prédateur ultime, craint par la Fédération Galactique, mais épargna un bébé Métroïde tout juste sorti de son œuf. La coeur humain de Samus l'a empêchée de génocider l'espèce, la petite larve la prenant pour sa mère. Cette petite vie sauvée aura un grand impact sur la suite de la saga. L'enfant Métroïde sauvera la vie de Samus par deux fois (la première dans Super, et la seconde dans Fusion; nous y viendrons). Mais cette mission aura une grave conséquence sur la chaîne alimentaire de SR388: le lion qu'était le Métroïde n'étant plus qu'un souvenir, quelques restes de Parasites X ont subsistés dans les entrailles de la planète. Ainsi commence Metroid Fusion.


Le jeu étant bien plus narratif, j'ai dirigé une partie de cette critique dans cette même direction. Reprenons: la Fédération Galactique ne sait pas ce qu'est le X. Le Métroïde était sur toutes les bouches et faisait trembler le menton des grosses pontes de l'empire interstellaire. Ce prédateur alpha n'étant plus, Samus fut mandatée pour enquêter la surface de ce gros caillou spatial par les chercheurs de la BSL (Biologic Space Laboratories, appartenant à la compagnie Biométrix se spécialisant dans les recherches sur la biologie spatiale). Au détour d'une grotte, le pire arriva sans crier gare. Le Parasite X est bien là, vivant et avide de chair. La pauvre Samus n'imaginant pas une seconde à quoi elle avait affaire se fit immédiatement infecter. Maintenant, imaginez le résultat d'une copie d'une Samus à 100% de ses capacités militaires! Oui, vous avez bien compris. Un désastre pourrait s'abattre sur les galaxies si une telle abomination sortait du vaisseau qui ramena la guerrière sur la station BSL. Elle perdit conscience sans tarder, elle qui surpassait n'importe qui dans ce vaste univers. Mais plus à présent. Crashée dans une ceinture d'astéroïdes, les savants l'ont récupéré agonisante et réellement au bout de sa vie. Après de nombreux échecs à trouver le médoc destructeur de X, le système nerveux de la chasseuse grinçait de douleur. Et soudain, l'un d'eux a élaboré un vaccin avec la dernière cellule souche du bébé Métroïde qui la prenait pour sa mère. La découverte est totale: l'ADN de Métroïde est mortel pour le X!


La voici désormais devenue en partie ce qu'elle a toujours affrontée: humaine par nature, de sang et coeur Chozo, et maintenant Métroïde. Fusionnée avec les cellules de la larve qu'elle préserva, son costume fondu pour prendre une forme toujours plus organique: la tenue Fusion. Le terme "Métroïde" (signifiant "Guerrier Ultime" en langage Chozo) prend désormais tout son sens. En elle circule les gènes du prédateur de SR388, et in extenso, elle devient en contrepartie mortellement sensible au froid extrême, némésis du Métroïde. Un rayon de glace en pleine poire la tuerait sans tarder. Heureusement, sa nouvelle condition génétique ne l'a pas rendue vorace envers les X! Enfin, sauf son armure Fusion. Sa particularité est donc de restituer l'énergie de Samus au simple contact avec un parasite. Au final, elle est réellement la seule créature dans l'univers à être immunisé au terrifiant X.


La solitude étant la meilleure amie de la chasseuse, elle aussi se retrouve infectée par le virus appelé "narration". Metroid est un maître pour raconter sans dire mots. Il le fait par les yeux du joueur, l'environnement dans lequel gravite Samus, ses non-dits. Mais Fusion est abrupt. Il a transformé cette silencieuse saga en chasse à l'homme mouvementée. Sans rentrer dans la nouvelle vélocité des contrôles de Samus, le jeu n'attend pas. Les attaques s'enchaînent, une panne de courant soudaine accroît le côté horrifique de la licence, des secrets militaires surprendront, tandis que le X se répand sur l'ensemble de la station. Tout est là pour parler au joueur. Oui, une telle cinématographie sur une portable de 16 bits, ça laisse songeur. Pourtant, le verre est à moitié plein pour Nintendo, qui décide de renforcer encore plus le récit avec la présence du mystérieux Adam Malkovitch.


https://static.wikia.nocookie.net/metroid/images/e/e4/SamusandAdam.PNG/revision/latest/scale-to-width-down/590?cb=20090617023350


(Tiens donc, Adam vient de nous dire le temps nécessaire pour finir Fusion... En vrai, 4 heures suffisent pour un premier jet. Bien plus pour le 100% de la mort).


Si vous êtes de ceux (les vrais) qui ont lu le manga officiel, ce nom résonnera en vous et vous rappellera cet unique personnage capable d'ordonner à Samus. Adam est l'ancien mentor de la jeune femme. La seule personne pour qui elle pourrait se plier en quatre, donner sa vie et se courber par respect. Metroid: Other M a quelque peu démystifié ce papa déguisé de Samus, mais il reste verbalement dans la même lignée dans Fusion. Mort lors d'une mission suicide durant les jeunes années de la demoiselle Aran, la Fédération a "extrait" la personnalité du cerveau du commandant. Désormais présent sans être là, son esprit habite les circuits du nouveau vaisseau de Samus. Le vide cosmique et le bruit des bottes qui eux seuls accompagnaient Samus depuis toujours... C'en est fini. Adam est bavard, froid comme une machine sortie de l'usine, et ponctuera les étapes de l'aventure Fusion.


À présent, soufflez dans cartouche, lancez le jeu et vous voilà parti loin dans l'espace. Vous sortez du sas du vaisseau. L'hangar rappelle la gueule béante d'un monstre géant. Le ton est donné, le son fait frissonner. En prenant le temps de s'accommoder au nouveau gameplay d'une Samus vêtue de bleu (qui tranche complètement avec Super Metroid, aujourd'hui bien plus lourd à prendre en mains), vos oreilles vous rappelleront que oui, c'est bien Metroid. Pas une note, juste un râle métalico-cosmique qui vous accueille dans le jeu. La licence a toujours lorgné vers le survival horror. Ce coup-ci, les choses vont encore plus loin. Fusion est le plus "Alien" des Metroid! C'est la conclusion qui sortira de votre bouche à la vue des crédits finaux. Seule dans une station dont le personnel est exterminé jusqu'au dernier, démunie et affaiblie par l'infection du parasite X, c'est en s'enfonçant dans le hall connectant tous les secteurs qu'ELLE apparaîtra. "SA-X", ce nom qui sommeille en chacun des fans traumatisés depuis 2002. C'est le Xénomorphe de Ridley Scott avec l'arsenal et la silhouette de Samus. Une créature au regard vide, glacial, totalement invincible. Ses pas lourds, ce grincement sonore qui les accompagne. Si la mort rampante avait un thème, ce serait celui-ci:


https://www.youtube.com/watch?v=u88UXQH5r-w


SA-X est une machine à tuer qui gagne petit à petit en intelligence sur la durée. Pour preuve, cette chose a ressentie la nature métroïdienne de Samus et s'est équipé en conséquence du Rayon de glace. La moindre once de gel que se prendra Samus lui fera perdre une réserve d'énergie entière. Mais n'oubliez pas, ce seul X de la station s'est fragmenté. Toute forme de vie organique a finie parasitée, et tout programme informatique corrompu et répliqué. Se reproduisant à l'infini, et qui sait? SA-X serait-elle la seule de son espèce? En tout cas, le jeu est dur, étrangement coriace pour du Metroid linéarisé. Vous devrez prendre soin d'absorber le moindre X, de vous arrêter à chaque station de recharge. Pas insurmontable, mais étonnamment difficile à mâcher. Bonne chance pour l'ultime quête du joueur perfectionniste (que je suis à mon grand désarroi) qui consiste à terminer la mission avec tous les objets en moins d'une heure!


Mais comment ça marche? Ingurgiter du scénario dans du Metroid semble par essence contradictoire avec l'esprit de la saga. Fusion est en quelque sorte un drive thru narratif. L'ordinateur Adam passe une commande à Samus, qu'elle accomplit dans les 5 prochaines minutes en traversant tunnels et couloirs sombres, et revient dire bonjour à son commandant dématérialisé. Et ainsi de suite. La map se révélant au fur et à mesure. De temps en temps, une explosion, une course poursuite, une panne de courant. L'inattendu, ingrédient inévitable à Metroid, est toujours là. Fusion met en plus les mots sur les actes de Samus (elle-même monologue entre deux descentes d'ascenseur) et sur les ficelles top secrètes de ce complexe scientifico-militaire. Adam n'est pas un ami dans Fusion, pas encore. La mission se prolongera et déviera des ordres de l'ordinateur. La Fédération n'est pas une tendre, le parasite est affamé de chair, pas la moindre bonne âme dans les environs. Certains diront que la jouabilité en pâtit, que le speedruning s'en retrouve alourdi. Car oui, s'arrêter à chaque terminal, couplé aux allers-retours de zones pas trop grandes, peut rebuter. Mais si le récit se renouvelle à chaque fois, le gameplay et les pouvoirs de Samus n'en font pas moins. Chaque passage réitéré est vu et abordé différemment. Une bombe de puissance changera la donne dans le Secteur NOC, un Costume de Gravité changera la prise en main du Secteur AQA. Sans compter que tout secteur (au nombre de 6) possède deux niveaux environnementaux pour les deux détours que fera Samus. Pour résumer, un petit pas pour le speedrunner, et un grand pas pour le joueur lambda.


Moins "metroidvania" car dirigiste? Ne pas classer Fusion dans cette famille est une hérésie. Le titre reste ce bon vieux labyrinthe spatial aux multiples embranchements secrets. Un labyrinthe qui désigne le chemin à prendre par un long fil à suivre, mais un labyrinthe tout de même. Il y a cependant un gros bémol qui trahis les racines de la saga. Certaines zones deviennent inaccessibles après une première inspection, le récit le voulant ainsi (une panne de courant bloquera de nombreuses portes pour donner un exemple). C'est seulement à la fin de l'aventure, de la chasse à l'Homme je dirais même, que l'ensemble de BSL deviendra pleinement ouverte. En somme, du Metroid mais pas trop non plus. Voyez-y une évolution de la recette, et non pas une régression. Une alternative qui veut absolument vous raconter quelque chose, quitte à parfois vous faire poser la console le temps de lire un texte.


N'y allons pas par quatre chemins metroidvaniens: le jeu est sublime. Metroid Fusion est le joyau de la Game Boy Advance, souvent considéré comme l'étalon graphique de la console (sans rentrer dans le domaine des jeux GBA simili-3D tels que Super Mario Ball). Le pixel est poli jusqu'à l'excès. Les petits détails ici et là, telle que la respiration de Samus lorsqu'elle s'immobilise, donnent vie à ce pauvre écran du début des années 2000. Ces détails peuvent aussi servir la narration.


Je me souviens encore des mues jonchées dans le Secteur SRX, annonçant un Métroïde évoluant vers la forme Oméga bien plus tard!


16 bits et encore toutes ses dents, et ce même en 2021. Oh, et c'est un titre de lancement de la Advance! Si je ne retrouve rien à redire pour nos beaux yeux, nos oreilles en revanche... Ce n'est pas trop ça. Il est étrange de douter de la qualité de la bande-son d'un Metroid. Surtout en 2002, année de sortie du titre dans le Vieux Continent, alors qu'un certain Metroid Prime est lui aussi venu au monde. Fusion est bien terne et paresseux sur ce point. Passer après les légendaires Metroid I, II et Super, et épaulé par le premier Prime; nous nous attendions à la baffe qui ferait jouir nos tympans. Mais il n'en est rien. Autant le travail est d'orfèvre sur le sound design, les bruitages et l'atmosphère sonore, autant sur la partition, tout semble plat. Seul le thème du secteur AQA se démarque dans la foule. Pour vous avouer, rarement une piste purement atmosphérique m'a davantage plu que l'ensemble musical de tous les secteurs confondus:


https://www.youtube.com/watch?v=EHG_T2oh4Xk&list=PL71442F24C8795CD7&index=3


Metroid Fusion est à l'image de son héroïne en constante évolution génétique, changeant son game design d'antan, revitalisant la frénésie de son gameplay auparavant plus "carré" et sa manière de raconter. Voilà un épisode qui a fait date chez les amateurs de la licence. Pour les uns, ce fut la fracture qui créa une brèche dans la solitude et l'exploration, marques de fabrique de Metroid. Pour d'autres, un rafraîchissement total, avec une Samus dopée à l'adrénaline entourée de personnages trop bavards. Metroid 4 reste néanmoins le dernier pilier chronologique depuis 2002. J'écris ce texte un jour après la sortie de Metroid 5: Dread. Trop de questions restent sans réponses. Samus a posé son casque il y a bientôt 20 ans, mais ses cheveux n'ont pas encore blanchis. Elle est prête à y retourner, Adam à ses côtés. Si Metroid Dread a vu la lumière du jour, c'est parce que Fusion a trop marqué. Il reste encore incroyablement pertinent vingt ans plus tard et beaucoup y reviendront, rien que pour le plaisir de se faire pourchasser par le mythique SA-X. Comme le dit le vieil adage qui ne prend pas d'âge: il y a eu un avant et un après Metroid Fusion.

Créée

le 10 oct. 2021

Critique lue 207 fois

6 j'aime

Mottainai

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