Metroid: Other M
6.7
Metroid: Other M

Jeu de Team Ninja et Nintendo (2010Wii)

Après les Metroid Prime sur lesquels je ne me suis pas trop étendu, parlons un peu plus de Metroid Other M.


Note : spoilers divers et variés (le bouton "Spoiler" casse ma mise en page...).


Alors, MOM pour les intimes (indice : c'est l'un des deux jeux de mots que l'on peut faire avec ce titre...), c'est développé par la Team Ninja. Kesako ? Et bien c'est l'équipe qui a fait renaître la saga Ninja Gaiden en beat-them-all et qui a créé la série des Dead or Alive. Et oui, fini Retro Studio, Nintendo fait confiance à un éditeur tiers pour s'occuper d'une de ses licences les plus importantes, y'a de quoi appréhender ! Et pourtant, ils s'en sont très bien sortis, même si il y a une forte inspiration, autant le dire tout de suite, de l'épisode Metroid Fusion (MF) sur GBA. Trêve de parlote, allons-y.


Les changements sont légions, à commencer par l'histoire et le fil directeur du jeu. La Team Ninja étant habitué à faire des mises en scènes très efficaces, on retrouve bien leur patte personnelle. L'histoire prend place directement à la fin de Super Metroid (l'épisode SNES adulé par les fans), où Samus affronte Mother Brain dans sa forme bipède ultime, affrontement qui verra un jeune Metroid se sacrifier pour Samus, la prenant pour sa mère. Après son retour à la base et une petite remise en forme, Samus retourne en vadrouille et découvre une épave de station spatiale, qu'un petit groupe de la fédération galactique a déjà investi. Commence alors une série d'événements que l'on connaît bien : exploration des différent secteurs, problèmes au niveau de plusieurs organes de la station, etc... Le scénario est riche en rebondissements et vraiment efficace. Ce qui change, c'est ce fil directeur, le fait que Samus possède une voie off qui s'exprime souvent pour témoigner de son émotion ou de ses sentiments. Et là, on était pas habitué à ça, Samus est une vrai personne qui pense, ressent des choses, et non plus totalement une machine à tuer du Metroid. Bref, même si c'est parfois un peu lourd, cela ajoute une autre dimension à l'univers pas toujours désagréable. Et là se trouve la première inspiration de MF. En effet, MF est le seul épisode à part MOM où Samus parle et exprime ses pensées ! On retrouve aussi un lien qui unit les scénarios des deux opus... Pour le coup, on voit que Nintendo n'était pas loin derrière, et que la Team Ninja a quand même un sacré respect de la série.


Niveau graphismes, MOM est clairement l'un des plus beaux jeux de la Wii en terme de graphismes réalistes. Il faut dire que les gars de la Team Ninja sont des spécialistes en cinématiques et en storyboard. Les cinématiques ponctuant le jeu sont donc très agréables à l’œil et Samus est très jolie (et pas trop siliconée comme les protagonistes féminins de Dead or Alive :p). Les effets spéciaux sont assez jolis et bien travaillés, en tout cas, on se plait à déverser un feu nourri sur tout ce qui bouge. L'environnement et les différent secteurs sont assez impressionnants et les développeurs ont trouvés de belles astuces afin de varier les plaisirs. Par exemple, un champ holographique vous fera plonger dans une sorte de forêt équatoriale. Les différentes avaries produisent aussi des effets amusants. Vous découvrez ainsi des paysages enneigés, inondés et même volcaniques en plein milieu de l'espace ! Je tiens juste à préciser que, encore une fois, tout ceci est très inspiré de MF, et plus particulièrement le bestiaire. En effet, on retrouve un très beau bestiaire regroupant les bons vieux ennemis des épisodes 2D, et aussi quelques boss. Le joueur aura donc pas mal de bonnes surprises de ce côté là. Par exemple, ceux qui se rappellent de MF se rappellent forcément du boss le plus incroyable (et coriace) de la série, à savoir le "Cauchemar". Ce boss revient dans MOM et on retrouve même l'environnement très bien pensé où la gravité est sans dessus-dessous. A ce propos, petite déception (mais je chipote), Samus ne change pas vraiment de tenue, dans le sens où elle l'améliore, mais sans modifications esthétiques extérieures.


Passons aux choses sérieuses, à savoir le gameplay. Ce nouveau gameplay peut être vu comme une révolution pour ceux qui n'ont connu que les Prime, comme un retour aux sources pour les autres, ou au contraire comme un habile compromis entre les deux écoles. Samus se déplace donc librement dans la station, de manière rapide et déchaîne ses lasers contre les ennemis qu'elle rencontre. L'ingénieux système de lock vous permet de tirer là où il faut, mais pas trop quand même pour garder un peu de challenge. Mais tout peut changer suivant l'ennemi rencontré, en particulier pour les boss. Il sera parfois possible de sauter sur les ennemis avec votre rayon chargé afin de leur enfoncé le tout directement dans la tête. Il est toujours possible de passer en vue subjective (et parfois le scénario vous y oblige), surtout pour tirer des missiles dans des structures fragiles ou utiliser le grappin. Par contre, vous ne pouvez pas vous déplacer dans cette vue là, peut-être le seul petit défaut de gameplay qui rappelle le premier Metal Gear Solid, à savoir qu'il faut bien choisir sa position avant de passer en vue subjective. L'équipement de Samus est bien fourni : plusieurs types de missiles, la célèbre morphball et ses bombes de puissance, la classique attaque en vrille, et surtout le module d'accélération qui permet de sauter sur de grandes distances et de défoncer ennemis et décors. Chose intéressante dans la façon d'améliorer son équipement, Samus ne pourra le faire qu'avec les autorisations d'Adam Malkovitch, le chef de la petite équipe de la fédération galactique. La dernière chose concerne l'exploration, propre à tous les Metroid, qui consiste à chercher toutes les réserves de missiles, de bombes et d'énergie. C'est justement ce qui pêche un peu dans cet opus, pour un joueur aguerri comme moi, la durée de vie est assez faible, soit 2/3 jours pour finir le jeu, 1 ou 2 de plus pour tout trouver (même si certaines réserves sont assez dures à avoir). Après, libre aux plus acharnés de tout trouver et finir en moins de 5h pour débloquer la galerie ultime :p.


Difficile de conclure sur un tel titre. C'est en effet très beau, très jouissif et excitant, mais tellement court ! Pourtant, le retour aux sources et le neuf avec du vieux est vraiment bien trouvé et mérite amplement que l'on s'y attarde. MOM est au final un excellent mixe entre l'école 2D et l'école 3D, même si pour le coup il plaira à moins de monde. Je suis pour ma part bien triste de constater qu'aucune suite suivant ce modèle n'ait encore vu le jour...

Vash
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux Metroid

Créée

le 29 avr. 2015

Critique lue 239 fois

Vash

Écrit par

Critique lue 239 fois

D'autres avis sur Metroid: Other M

Metroid: Other M
Albob
4

Worst... Metroid... Ever

Je suis désolé, mais je peux pas. Je vois sur ce site comme ailleurs de bonnes critiques du jeu, voire d'excellentes critiques. Qu'on puisse apprécier le jeu, passe encore. Mais de là à crier au...

le 6 oct. 2010

21 j'aime

19

Metroid: Other M
Flagadoss
9

Critique de Metroid: Other M par Flagadoss

Avant tout, je tiens à préciser que je n'ai jamais joué plus de 5 minutes aux anciens Metroids en 2D, et que je m'en porte bien. Les seuls autres que j'ai pu faire ont été des Metroids Prime, et...

le 22 nov. 2010

13 j'aime

4

Metroid: Other M
Bakamaru
7

Parce qu'à partir de la seconde fois, c'est bien meilleur...

Plus de six mois après sa sortie et sans y avoir touché ( après l'avoir torché 5 fois d'affilée, parce qu'il le vaut bien ), voilà que l'envie m'a repris, de me faire le jeu une 6e fois. Autant dire...

le 28 mars 2011

8 j'aime

3

Du même critique

Fight Club 2
Vash
6

Remember the first rule ?

Après un an et dix tomes sortis uniquement outre-atlantique, les éditions Super 8 nous font le plaisir de sortir directement un intégral complet de Fight Club 2, la suite de Fight Club le film.....

Par

le 11 mai 2016

23 j'aime

1

Lastman Stories : Soir de match
Vash
5

Paxtown Noire

Spin-off de l'incroyablissime saga Lastman, Lastman Stories : Soir de match raconte des événements se déroulant 15 ans avant l'histoire principale, se rapprochant un peu de l'intrigue développée dans...

Par

le 25 janv. 2018

14 j'aime