En pleine bourre entre l'Empire contre-attaque et Le retour du Jedi, Georges Lucas surfe sur un succès aussi inédit qu'inattendu. En 1982 donc, Lucas, l'autre père de Luke Skywalker, décide de créer une société dédiée aux jeux vidéos rattachée à sa boîte de production LucasFilms. La rumeur voudrait qu'il ait créé LucasArts afin d'alléger son patrimoine fiscal, mouais à voir.


Astuce fiscale ou pas, Georges Lucas est à une période de sa vie ou tout ce qu'il crée se transforme en or et LucasArts ne fera pas exception. La boîte de gaming installée à San Francisco s'érige comme référence dans le jeu point & click ou jeu d'aventure. Tout comme au cinéma, Lucas enchaîne les hits avec notamment Maniac Mansion, Indiana Jones, Day of the Tentacle et évidemment Monkey Island 1 et 2.


Rendons à Guybrush ce qui appartient à Threepwood, si Lucas est mis en avant, le véritable cerveau derrière l'hégémonie du point & click made in LucasArts se nomme Ron Gilbert. Le programmeur originaire de l'Oregon va révolutionner le jeu d'aventure au niveau technique avec son moteur de jeu SCUMM (Script Creation Utility for Maniac Mansion) mais également scénaristique avec l'humour omniprésent dans ses jeux.


La revenge de Lechuck !


Le pirate qui tripote sa petite monnaie dans sa poche Guybrush Threepwood est de retour ! Après avoir réglé son compte au pirate fantôme Lechuck, Guybrush part à la recherche du trésor légendaire de Big Whoop. Sur son chemin, il croise Largo Lagrande le crochet droit de Lechuck qui va, avec l'aide involontaire de notre héros, trouver un moyen de rendre la vie à Lechuck. Le légendaire pirate fantôme reprend vie dans un corps à moitié décomposé et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas très content.


Humour, imagination et gameplay : les clés du succès


C'est bien beau tout ça mais qu'est ce qui fait de ce jeu un jeu si exceptionnel ? Je vous propose trois éléments de réponse :



  • L'humour désopilant et omniprésent


Idiot, alambiqué, burlesque, gonflé au grog, les adjectifs pour qualifier l'humour présent dans Monkey Island (aussi bien le premier que le second opus) ne manquent pas ! A l'image des Y-a-t-il un flic de Leslie Nielsen, Monkey Island est monté sur un feu d'artifice de gags non stop. Réaliser une action : un gag. Inspecter des objets : un gag. Dialoguer avec les différents personnages : BEAUCOUP de gags.



  • Un univers beau débordant d'imagination couplé à une histoire prenante


Dans un monde imaginaire inspiré des Caraïbes du 19e, Guybrush va naviguer sur plusieurs îles et résoudre un nombre incalculable d'énigmes toutes plus tordues les unes que les autres en rencontrant des personnages tout aussi tordus. Au fil de l'aventure, on traverse un nombre conséquent et varié de décors que les amateurs de beaux pixels ne peuvent qu'admirer (rappelons que le jeu est sorti en 1991).



  • Un gameplay ultra simple pour des intrigues ultra recherchées


Les écrans des jeux point & click LucasArts sont divisés en deux parties : celui du haut qui nous montre le déroulement du jeu en lui même avec décors et personnages et celui du bas qui est en quelque sorte le tableau de bord du joueur. Il reprend différentes actions à cliquer avec la souris (prendre, regarder, parler, utiliser, etc.) ainsi que tous les objets ramassés au cours de l'aventure. Ce gameplay permet au joueur d'essayer chaque action possible sur un très grand nombre d'objets croisés au cours du jeu offrant ainsi des milliers de possibilités d'interactions. Et dans ce jeu où les intrigues sont aussi folles que l'humour est omniprésent, il va vraiment vous falloir essayer chaque action sur chaque objet pour vous en sortir !

elsantochino
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Jeux vidéo et Ces p*tain de jeux Atari ST qui m'ont volé mon enfance ! Salauds !

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le 28 mars 2016

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elsantochino

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