Pour beaucoup, il s’agit là d’une bible, du meilleur jeu de baston. Pour d’autres, Mortal Kombat est une franchise incontournable et mythique pour le gore. Quoi qu’il en soit, tout le monde connaît. Il a bien fallu un premier épisode, le voici.


Le premier Mortal Kombat était une réponse à Capcom et son Street Fighter II qui dérouillait tout sur son passage. C’est à partir de là qu’une réelle concurrence émergea, avec d’autres cadors du genre que l’on connaît, comme King of Fighters, Virtua Fighter, Tekken et j’en passe. Pour contrecarrer tout plan de la concurrence, l’éditeur Acclaim sort le jeu sur plein de supports, à commencer bien sûr par l’Arcade, en 1992. Puis l’année suivante, le raz-de-marée déferle sur Megadrive, MegaCD, SNES, Game Boy, Game Gear, Master System, Commodore et sur nos bons vieux PC IBM. C’est la version MD qui nous intéresse aujourd’hui. Pas la meilleure, mais c’est celle que j’ai sous la main.



«Goro goriiii-iiii-lllllleu» (air connu)



Vous ne le saviez peut-être pas, mais Mortal Kombat a son propre synopsis. Eh oui, il y a un intérêt derrière tout ce sang. Tous les ans a lieu le célèbre tournoi des Shaolins, un prestigieux tournoi avec des combattants non moins talentueux. Mais il y a 500 ans, une créature mi-homme mi-monstre mie de pain débarque avec un sorcier pour interrompre le tournoi. Cette créature bat le tenant du titre Kung Lao et demeure invincible pendant plus de cinq siècles. Cette créature est bien entendu Goro, dotée de ses quatre bras. Le sorcier qui l’a fait venir et qui se cache derrière ce plan machiavélique n’est autre que Shang Tsung, et il n’est pas content. C’était donc son objectif de rétablir l’équilibre entre le bien et le mal, entre le Royaume de la Terre et l’Outre-Tombe.



«Ouais, spa cool» (acteur connu)



Parce qu’il est temps que tout cela cesse, de nouveaux participants viennent au tournoi pour en découdre et en finir pour de bon avec ce bougre de Shang Tsung. Cela n’a que trop duré, comme dirait l’autre. Ils sont sept, vous devinez donc aisément que ce seront les personnages jouables. Il y a Liu Kang, ce célèbre combattant, qui deviendra vite pote avec Johnny Cage, acteur et fan d’arts martiaux, et qui n’aime pas Kano, gangster de l’ordre du Dragon Noir, qui s’est installé dans un bateau pour piller le palais de Shang Tsung. Il est lui-même pourchassé par une unité spéciale qui sera capturée par l’armée du grand sorcier une fois arrivée sur l’île. Pour sauver son unité, son lieutenant Sonya Blade doit participer au tournoi. On compte aussi Sub-Zero, grand guerrier invité personnellement par Shang Tsung et Scorpion, un spectre ninja ayant l’intention de tuer Sub-Zero qu’il soupçonne de l’avoir tué. Reste un dernier combattant et pas des moindre, celui incarné par Christophe Lambert dans le film éponyme, à savoir le dieu du tonnerre, à savoir Raiden. Invité par Shang Tsung, il vient sous une forme humaine écraser quiconque se dressera sur son chemin.



«Finish Him» (jeu connu)



Le tournoi peut désormais débuter. Vous choisissez votre combattant et partez à l’assaut du tournoi. Pour corser un peu la tâche, vous devrez vaincre chacun des six autres personnages pour ensuite affronter Goro et en guise de final Shang Tsung. Et comme tout bon (et vrai) jeu de baston, la difficulté est au rendez-vous! La manière de jouer s’avère plutôt simple, avec un bon choix de coups. Coup de pied haut, coup de pied bas, coup de poing haut, coup de poing bas et protection. En combat plus rapproché, un coup devient une projection ou une balayette. Ajoutez à cela les coups spéciaux en pressant une direction en plus d’un bouton et vous là une panoplie assez large. Evidemment, c’est différent pour chaque personnage. Ce qui a fait la renommée de Mortal Kombat, ce n’est pas réellement son système de combat, mais son univers sombre, son sang et les «fatalities». Censuré dans la plupart des versions sorties (il fallait un code sur Megadrive pour les activer et sur SNES le sang était jaune), le système de Fatality est une invention géniale et jouissif, et excellent lors de parties à plusieurs joueurs. A la fin du deuxième round remporté, vous voyez votre adversaire debout, titubant à moitié, et c’est à vous de le finir. Les développeurs ont été inspiré pour le coup, entre la tête qui explose, l’égorgement, le découpage de membre, il y a de quoi manger.


Le jeu est dans l’ensemble plutôt fluide, les combattants ne sont pas dessinés mais digitalisés à partir de séquences filmées d’acteurs, ce qui donne un rendu aux personnages plus fin, plus fluide mais les animations ne s’enchaînent pas toujours parfaitement. Physiquement différent avec quatre bras, le sous-boss Goro a lui profité du stop-motion. Un total donc de sept personnages dont quelques uns cachés pour sept arènes de combat, un gameplay plutôt fluide. Cette version ne souffre pas de beaucoup de défauts, mais ils s’avèrent gênants. Le son vous donnera des migraines par sa qualité très basse et les graphismes sont de classe moyenne, moins beaux que dans la version SNES par exemple. Et le système de Fatality censuré, c’est chiant, il faut se taper un code à chaque fois pour le débloquer.


Ce Mortal Kombat est bon, il est dur, il est long, il est prenant et les personnages sont charismatiques. Cependant, il est moche, le son est pourri et sans code, il n’y a ni sang ni Fatality. Une bonne entrée en matière, mais préférez la version arcade si possible, ou la version SNES.

RobinBeaugendre
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le 18 juin 2016

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Robin Masters

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