Il fallait du nez pour débusquer un développeur Turc depuis la Suède. Les ptits gars de Paradox Interactive ne s'y sont pas trompés : ils ont pu apprécier la richesse et la profondeur d'un jeu en apparence lisse, austère, et surtout frustrant. Car Mount and Blade, en dépit de son univers imaginaire (Caldaria) est une véritable simulation de Moyen-Âge. Ici, les coups d'épée sont mortels, les seigneurs guerroient, les belles se font conter fleurette, et les tavernes sont des coupe-gorges.

C'est un jeu bac-à-sable dans lequel on erre jamais sans but. On commence le jeu en bas de l'échelle, après une création de personnage assez riche (background interactif) et détaillée (éditeur d'apparence très complet), et on se hisse lentement (très lentement) de level up en level up, de villes en villes, tournois, batailles, quêtes, marchandage, sièges, et défenses, jusqu'au sommet. Ou bien on mène une vie de brigand et l'on pille tout ce que l'on peut. Caldaria est sans cesse en mouvement : les différents Royaumes se déclarent la guerre, se battent pour des villes et châteaux qui changent de mains assez laborieusement mais régulièrement, à coup de campagnes de quelques centaines d'hommes. A vous de rester spectateur ou de jurer allégeance à un Seigneur.

les combats sont particulièrement jouissifs ; on galope épée ou masse armée, prêt à donner un coup de flanc au premier homme qui passe à portée, la vitesse de l'attaque à cheval multipliant l'impact sur la cible. On tire à l'arc, à l'arbalète, on lance des couteaux, on parre au bouclier ou de façon dynamique avec son épée ou son bâton de combat. Le champ de bataille est un joyeux bordel d'où on ressort un grand sourire ensanglanté aux lèvres, une flèche plantée dans le bras droit. C'est bon, très bon.

Le seul véritable défaut du jeu est peut-être la répétition ad nauseam de ses mécanismes. D'autres pourront lui reprocher la lenteur morte des déplacements sur la carte du royaume (on se déplace à cheval sur des journée entières - de façon automatisée mais un peu rébarbative). Mais le tout est un jeu unique, avec une véritable ambiance originale et surtout, une simulation moyen-âgeuse sans elfes, nains, sorciers, et dragons. Quoique difficilement accessible (sauf à bidouiller les options pour régler le niveau de difficulté), Mount and Blade est un véritable bijou d'originalité et de liberté (à lire de toute urgence).
Blèh
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les jeux GENIAUX auxquels personne ne joue sauf moi (ou presque)

Créée

le 27 juin 2010

Critique lue 1.7K fois

20 j'aime

3 commentaires

Blèh

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

20
3

D'autres avis sur Mount & Blade: Warband

Mount & Blade: Warband
Blèh
8

Critique de Mount & Blade: Warband par Blèh

Il fallait du nez pour débusquer un développeur Turc depuis la Suède. Les ptits gars de Paradox Interactive ne s'y sont pas trompés : ils ont pu apprécier la richesse et la profondeur d'un jeu en...

le 27 juin 2010

20 j'aime

3

Mount & Blade: Warband
Makks
9

Un jeu dont vous êtes le héros

Mount and Blade : Warband est un jeu de stratégie, de gestion et d'action se déroulant dans un univers médiéval. Vous y incarnez un aventurier dont vous définissez les origines, les motivations, les...

le 18 sept. 2011

10 j'aime

Mount & Blade: Warband
Maomam
8

Gagner la guerre

Il fut un temps où je régnais en maître sur les terres de Caldaria, les cheveux au vent, à pourchasser les bandits et à ramener laborieusement quelques têtes de bétail à mes braves paysans. J'étais...

le 3 déc. 2010

7 j'aime

Du même critique

Half-Life
Blèh
10

Critique de Half-Life par Blèh

Vous avez douze ans. Les doom-like (comme on disait à l'époque), pour vous c'est Doom, Duke Nuckem, Shadow Warrior, Hexen, Heretic, Quake et Quake 2. Et là débarque Half-Life, le jeu qui a changé...

le 2 juin 2010

85 j'aime

7

Stargate SG-1
Blèh
7

Critique de Stargate SG-1 par Blèh

Inutile de présenter la série de Science-Fiction à la durabilité la plus longue sans aucune interruption (dix ans). Tirée du film du même nom, il fallait oser dériver en série le scénario...

le 4 juin 2010

81 j'aime

7

Mr. Nobody
Blèh
5

Critique de Mr. Nobody par Blèh

A noter que j'ai vraisemblablement vu une version longue (environ 2h40), probablement celle originellement désirée par le réalisateur, forcé de couper son film pour le sortir. Le résultat est mitigé...

le 26 juil. 2010

79 j'aime

19