Never Alone
6
Never Alone

Jeu de Upper One Games et E-Line Media (2014PC)

Dommage... Mais vaut le détour en solde.

On le comprend très vite, la colonne vertébrale de ce jeu, c'est sa poésie et son univers.


Nous jouons une petite fille inuit intrépide et curieuse, qui tente d'enquêter sur les blizzards incessants qui empêche son peuple de chasser, et le conduit à la famine. Très vite nous croiserons son petit compagnon, un renard arctique en affinité avec les bons esprits, qui la soutiendra dans sa quête. La voix d'un vieil inuit nous accompagnera tout au long de l’aventure, narrant cette épopée attachante.
Le jeu nous propose de jouer à deux (ce qui est vivement conseillé), ou bien d'alterner entre les deux personnages.
Cette dualité sera l'outil qui permettra de résoudre les énigmes et puzzle qui barreront notre chemin, et de fuir et combattre les ennemis qui se dresseront devant nous.
Le jeu évolue dans un univers glacial et magnifique, dont le danger constant met en avant le courage de cette petite fille, et la force de son lien, vital, avec son compagnon.
Ce n'est pas sans rappeler Limbo, dans l'avancée d'un héros vulnérable face à tout ce qui l'entoure, croisant de nombreux mécanismes à comprendre et apprivoiser pour arriver au bout de sa quête.


Malheureusement, ce jeu n'apportera pas le niveau de satisfaction et le fun de ce dernier.
Tout le jeu est parasité pas des défauts techniques et des bugs qui nous repoussent systématiquement devant l'écran. Et oui, tout ce bel univers n'est qu'un jeu vidéo, et même dans la neige la plus blanche avec le renard le plus mignon, on trouve des glitchs.
La nécessité de jouer à deux se fait très vite sentir, lorsque le jeu exige votre adresse et votre "célérité" dans des courses poursuites oppressantes où vous devez combiner les capacités des deux personnages pour avancer. A cela s'ajoute l'IA des héros qui vous donne quelques sueurs froides, et un système de visée et de tir très douteux (les bolas de la petite fille) qui transformera de simples exercices en die and retry lassants.
Les puzzles sont loin d'être complexes, ou le deviennent (rarement) par manque de clarté, ou à cause des défauts cités précédemment. Les différents mécanismes sont trop peu exploités, ou avortés, et deviennent très vite redondants.
En fait c'est simple, on dirait que le jeu n'est pas terminé, pas peaufiné. C'est un enchaînement de dispositifs prometteurs mais dont l'extrémité est systématiquement bancale, et qui nous barre la route vers une réelle immersion.
La durée de vie est très courte, 3/4h max, mais le jeu n'a pas besoin de plus.


Malgré tout, et heureusement, cet univers et nos deux héros ne laisseront personnes de marbre, et l'on pardonnera souvent les très regrettables défauts, au profits de cette petite aventure chaleureuse, issue d'une fable inuit. Ce jeu vaut le détour.
Aussi, il est possible de collectionner de cours documentaires sur son univers, sous formes de hiboux à trouver pendant la partie. Il n'y en a que très peu de cachés, car l'on croise la majorité en avançant simplement dans l’histoire. Il est possible de les regarder en cours de partie, ou en dehors du jeu.

EhBen
6
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Créée

le 22 nov. 2014

Critique lue 629 fois

12 j'aime

EhBen

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