« (...)
Pour ses défauts décourageants et sa trop grande progressivité, il serait aisé d’en vouloir à Ni No Kuni. Il serait, en fait, d’une simplicité enfantine de démolir le jeu pièce par pièce, étant donné la grande friabilité du titre. A commencer par les combats, dont la crétinerie peut parfois se faire usante (IA, pathfinding, collisions…), en passant par les captures de familiers et le farm de ressources, bien trop laborieux. Mais – et c’est peut-être là ma façon personnelle de rester positif, à une époque où il est devenu acceptable de chier sur tout et tout le temps – je suis plutôt soucieux de mettre en avant ses points forts. Et de comprendre, par là-même, les raisons qui m’ont poussé à aller au bout, en dépit de réserves évidentes.


Ni No Kuni est un excellent point d’entrée dans le RPG. En tenant la main au joueur plus que de mesure et en débloquant les différents éléments du menu progressivement, le jeu accompagne en douceur et guide autant que possible le joueur (les différents objectifs sont par ailleurs marqués sur la carte – une option permet de la désactiver). Au delà de ça, c’est bien sûr l’apparente simplicité du titre qui se fait charmante, renforcée par l’aspect extrêmement mignon de l’ensemble (les familiers ont des bouilles fantastiques) et une bande son somptueuse. Un mot, quand même, sur l’adaptation des textes en français, qui bien qu’intégrale – on aime ou aime pas – vaut le coup pour son ingéniosité (« Mioujesté », « Omarre et Freine », « Papoeufier », « Miousquetaire », et j’en passe). Chapeau aux traducteurs.


Ni No Kuni est un jeu auquel j’eus, en fait, sans cesse envie de pardonner. Une cinématique, un moment inattendu, et j’étais relancé, le cœur gonflé d’ardeur. La bande originale signée de Joe Hisaishi – prévalente durant le jeu, participe d’ailleurs de beaucoup à rendre l’expérience mémorable. J’en suis encore aujourd’hui complètement sous le charme. Ce sont de ces choses-là dont j’ai envie de me rappeler. Commettant ce qui semble être devenu l’irréparable pêché de garder le meilleur et de pardonner à un jeu ses erreurs. Drôle d’époque, pour un drôle de jeu. »


(Source : http://johnnysgamelogs.fr/se-souvenir-des-belles-choses-ni-no-kuni/)

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le 2 août 2016

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