Un bonheur pour les oreilles
Je tiens tout d'abord à préciser que je ne ferrais aucun jeu de mot sur le nom de ce jeu vidéo, donc ceux qui sont venu pour ça, passez votre chemin.
Nier est un peu le jeu que personne n'attendait, je me rappelle encore parcourir une enseigne de jeu vidéo, dont je tairai le nom, et être tombé sur ce jeu qui m'a intrigué par sa jaquette, que je trouvais magnifique, ainsi que par son éditeur : Square Enix. Etant un fan de leurs produits, je me suis laissé tenter par ce jeu, en me disant : "Pourquoi pas ?", pour au final ne pas avoir regretté mon achat !
Au premier abord, ce jeu à l'air d'être bourrin, un héros musclé, une jeune femme portant une tenue aguicheuse, du sang à foison, tout laisse penser que ce n'est qu'un Beat Them All classique et dénué de finesse. Comme quoi les apparences sont parfois bien trompeuses !
Le studio ayant développé ce jeu n'est autre que Cavia, aussi connu pour les Drakengard, les plus fidèles sauront qu'ils sont réputés pour leur audace. Il se trouve que ces deux jeux partagent un héritage certain, une émotion souvent très intense.
Je ne révélerais aucun passage du jeu, pour éviter de gâcher la surprise aux personnes souhaitant le découvrir.
Dans un Tokyo en ruine, les Ombres, mystérieuses créatures ténébreuse attaquent aveuglément tous les humains qu'ils croisent sur leur chemin, un homme, essaie de protéger sa fille atteinte d'une maladie inconnue, un mal qui grave dans sa chair des runes mystérieuses.
Après quelque scènes d'action, on arrive dans un village construit sur les ruines d'un monde éteint. Comme fond sonore, une mélodie mélancolique qui colle parfaitement à la situation.
Des questions soulèvent donc le joueur, "Pourquoi ? Qu'est ce c'est ? Je suis où ? Que dois-je faire ?", questions dont Cavia n'a pas pour habitude de répondre. Les réponses à ces questions n'ont que peu d'importance. L'histoire est là pour installer une atmosphère de mystère qui ne met en valeur qu'un seul et unique but : Sauver sa fille.
Si Nier regorge de scènes fortes et mémorables, la trame principale ne suit aucun fil directeur. On est baladé à droite à gauche, sans savoir pourquoi, on collecte des pouvoirs, des objets, et on remplis des quêtes en tout genre en se disant que chacune d'elle nous rapproche un peu plus de la délivrance que l'on pourra offrir à cette fille, et c'est tout ce qui compte pour notre héros. Certaines personnes n'aimeront pas, d'autres comme moi seront totalement fan.
Le cœur du jeu réside donc totalement dans ses personnages, plus que dans son scénario. Extrêmement touchante par moment, le côté trivial et ordinaire de ce lien parental crée immédiatement une proximité avec le joueur. Cette relation se différencie énormément dans l'ambiance qu'il règne dans le jeu, de par ses paysages, certes vieillissant techniquement, mais magnifique artistiquement. On se surprend donc assez rapidement à trouver du réconfort au sein de cette relation intime, mais aussi avec toutes les rencontres que l'on va faire au sein de notre aventure. Personnages qui sont secondaire en comparaison de nos compagnons de route, tout d'abord notre Grimoire, Grimoire Weiss de son vrai nom, la source de nos pouvoirs magiques, ainsi que Kainé jeune épéiste fougueuse au langage cru, qui ne manque pas de répondant.
Inutile de préciser que notre héros entretiendra donc également une relation importante avec ses compagnons, notamment en tentant d'adoucir Kainé, et en lui faisant comprendre que parler avant de tuer, ça peut aider !
Bref, pour conclure, ce qui fait le point fort de Nier sont probablement, les personnages attachants avec leurs histories, ainsi que la bande son, j'en ai pas beaucoup parlé, mais de mon point de vue, c'est l'une des meilleures bande son que j'ai pu entendre dans un jeu vidéo. De par sa cohérence au sein de l'aventure mais aussi de par son rythme, on aime se balader dans l'univers qu'offre le jeu en écoutant une bonne musique entraînante. Pensez donc à bien monter le son quand vous y jouerez !
Bon jeu !