Nioh par Chikane

Nioh a prit mon coeur. Et l'a écrasé. Des centaines de fois.
J'ai aimé ça.

Sur le même principe que l'étalon du genre (Dark Soul, évidemment), Nioh se démarque par son gameplay beaucoup plus vif. William est rapide, dash, esquive, et change de posture avec une élégance et une fluidité sans faille.

Le plaisir lié à ce type de jeu, c'est le goût du risque. La sanction immédiate de la moindre erreur. L'attaque de trop. Vous le saviez. Ce dernier de coup de katana sur le boss, pour l'achever, vous a mené à l'écran de game over.

En contrepartie, chaque duel remporté avec l'un des monstres du jeu, offre un sentiment de satisfaction grisant. Esquiver tout les coups des plus gros Yokai reste un grand moment, en tout temps. De la première à la centième heure de jeu.

Nioh n'est pas un beau jeu. Techniquement parlant, ça ne vaut pas la moyenne. On se surprend même à prendre le moteur graphique en flagrant délit d'aliasing, sur une tv 4k & une ps4 pro. La patte artistique sauve l'ensemble, en fait. Ce folklore Japonais transpire le bon goût, certains monstres inspirent la crainte.

Il est difficile de prendre en défaut le jeu sur le gameplay. Pas avant les deux derniers niveaux de difficultés du moins. Si vous mourrez, ce n'est pas de la malchance, c'est une erreur de votre part. Vous pouvez jouer avec plusieurs templates et styles de jeu très différents. On ne joue absolument pas de la même façon la hache et le kusarigama. L'armure lourde permet de parer et de résister à quelques coups, mais l'armure légère va vous rendre insaisissable (mais incapable d'encaisser plus d'un coup léger). Terrible dilemme, à chacun son style.

Pour ma part, j'ai commencé au Katana, la faute au seul set facile à obtenir au début du jeu. Puis à la lance pour finir le premier mode de difficulté. Avant de passer 60 h avec le kusarigama, de loin l'arme la plus jouissive, tant chaque coup, chaque combo à une portée et une utilité différente. Maitriser son personnage est réellement un plaisir. D'autant plus que le jeu propose une tripotée de boss, plutôt difficiles pour les non humains. Typiquement, ceux du début du jeu, qui cueillent les joueurs à froid. Le premier boss étant le facteur X de votre aventure : si vous le passez, vous accrocherez probablement au jeu. Sinon, il risque de prendre la poussière, écrasé sous le poids d'un écran " game over " trop présent.
Un conseil important : n'hésitez pas à utiliser la coopération, et ne négligez surtout pas la magie, et encore moins le ninjutsu.

Nioh est un petit joyau. Avec, malgré tout, son lot d'imperfections. La première chose, c'est le pan de gameplay lié à l'arme vivante. Il est largement possible d'abuser le jeu (et les boss) juste en bourrinant avec cette mécanique de jeu. Je pense surtout aux Doubles Raiken, surpuissants en début de partie. Ensuite, le end game. Si les deux premiers modes de difficultés vous laissent jouer de la manière qui vous plait, ce n'est plus le cas des deux derniers modes. La voix du sage, et la voix du Nioh. Les monstres deviennent des sacs à point de vie, même avec un bon build. Et ils gagnent des pattern, qui rendent les fenêtres d'attaque extrêmement courtes. En sachant qu'a ce niveau, le moindre coup vous tue sur le champs. La marge d'erreur est très très proche du 0, en terme de placement, timming, et build. La faille à cela ? jouer au kunaï. Tout les boss humains se font abuser par ce build, et c'est encore pire pour les boss non humains (qui ne parent pas les coups). C'est triste, j'adorais mon Kusarigama.

Notons aussi le craft, hautement perfectible, voir inutile. Il vaut mieux farmer son stuff, ça va beaucoup plus vite, et ça coute moins cher.

Je rends les armes après 120h, rendu en voix du nioh. Le plaisir n'y est plus (spammer les kunaï n'est pas mon activité favorite) mais sinon, le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Nioh 2 ? day one.