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BLADE WALKER
_ Bon alors on a le projet, on a le décor, on a les idées, on a le scénar', il nous manque quoi ? _ Y NOUS MANQUE LES TRUCS QUI FONT PEUR !!! _ Oui non mais c'est bon, Jean-Gaston, les trucs qui font...
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le 4 févr. 2018
12 j'aime
9
Observer par Jérôme Richenauer
- Le transhumanisme, les modifications corporelles, les implants et autres réalités virtuelles, augmentées... Tout ça est totalement intégré dans la vie de tous les jours. Seulement voilà, un virus, le nanophage, causa des milliers de morts dû au fait que tout le monde est sur le réseau. Ensuite, il y eu une grande guerre. L'est et l'ouest se sont autodétruits. Aucun vainqueur ? Si, Chiron. Chiron est une megacorporation et suite à la guerre elle prit le contrôle des pays restants et créa la cinquième république de Pologne. Vous êtes Daniel lazarski, un observer à la solde de Chiron. Une sorte de super police capable de se connecter aux implants des victimes, suspects et même des cadavres. Dans ce monde dystopique où les classes sociales sont marquées à l'extrême, où les gens se réfugient dans les drogues et autres mondes virtuels, où Chiron contrôle tout de manière totalitaire, votre fils vous appelle: Il a besoin d'aide. Vous vous rendez donc dans un immeuble du "désert", zone où se cache les populations de type C, c'est à dire les junkies, les rebelles et autres oubliés de la société, afin de découvrir ce qui arrive là bas.
Vous l'aurez comprit, on nage en plein cyberpunk crade, déprimant, où le transhumanisme nous montre son pire côté, dans ce qui passe d'abord pour un walking simulator comme le précédent jeu du studio, Layer of Fear, même s'il y a des différences notables.
Tout d'abord, vous avez plus de liberté. Oh, c'est pas transcendant, mais vous êtes globalement libre de vous promener dans l'immeuble comme bon vous semble, et il s'y trouve quelques coins cachés, même des quêtes annexes, qui ne demandent que votre curiosité pour se dévoiler.
Ensuite il y a un petit côté enquête sympathique. Vous êtes flic après tout, et il se passe là dedans des trucs pas cool. Cherchez des indices (il existe deux types de scan, un pour les trucs organiques, l’autre pour les trucs technologiques), fouillez les PC, interrogez les voisins (la plupart du temps à travers l’écran qui se trouve sur leur porte). Bref, soyez curieux.
Mais n'oublions pas que nous sommes dans un jeu horrifique de Blooper Team. Et on retrouve toute leur folie quand vous allez vous connecter à l'implant des autres, souvent des cadavres, de mort violente... Dans ce genre de monde de merde, vous trouvez aussi que c'est une mauvaise idée ?
Blooper Team va utiliser les ressorts de la peur déjà vus dans LOF: jump scare, altération de la vision, hallucinations, visions d'horreurs sorties d'esprits malades... Tout y passe. D'ailleurs, vous pouvez même y mourir. En effet, parfois des gardiens rodent, à vous de les éviter (j'avoue que ce ne sont pas les meilleurs moments du jeu). Bon, la mort n'est pas très punitive, le jeu regorge de points de passages, mais ça donne ce petit surplus de tension.
Du coup le rythme du jeu en pâti un peu. Les éléments perturbants s'enchainent presque sans interruption lors des "intrusions" dans les esprits, et se calment une fois de retour dans la réalité. Enfin, la plupart du temps.
Visuellement le jeu est une réussite. Les décors sont crasseux et délabrés, mais il y a comme une surcouche technologique partout. Des câbles qui sortent des murs, des boutons, même un genre de matrice en surimpression visuelle. Ça peut donner une impression de visuel chargé, mais ça marche très bien dans un univers cyberpunk où le transhumanisme est presque hors de contrôle.
L'histoire est bonne, intrigante, les quêtes annexes et autres documents donnent de la profondeur au tout.
A noter, pour l'anecdote, que c'est Rutger Hauer qui prête sa voix au personnage principal, qui sert de narrateur. Si ça, c'est pas du clin d’œil classieux...
Observer n'atteins pas la maestria de Layer of Fear dans la gestion de ses effets, à cause peut être de son rythme, mais n'en reste pas moins un jeu à l'univers fascinant et prenant, au scénario bien comme il faut.
Bon, il faut aimer les dystopies cyberpunk et les walking simulators (où proche dans ce cas là).
En tout cas, moi, j'ai adoré.
8
Écrit par
Créée
le 21 sept. 2017
Critique lue 577 fois
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