Portal était à l'origine le cadeau Bonux à trouver au fond de l'Orange Box. Comme pour la lessive, le cadeau s'avère très attachant. Mais malgré tout, Portal étant avant tout un jeu solo, on n'y a pas autant passé de temps qu'un autre jeu de l'Orange Box, à savoir un certains Team Fortress 2. Si le joueur moyen de Portal accumule environ 15 heures de jeu en ayant fait le jeu plusieurs fois, ainsi que les salles de challenge et les mod, le fan lambda de Team Fortress 2, lui, accumule plutôt les 1 000 heures de jeu. Un des premiers objectifs de Portal 2 est donc d'avoir une durée de vie un peu plus conséquente, en proposant notamment cette fois ci un mode multi joueur.
L'aventure commence pas mal de temps après le premier épisode. L'héroïne Chell se retrouve à nouveau emprisonnée dans les labos d'Aperture Science où elle y fait la rencontre de Wheatley, un robot qui va l'aider à fuir les lieux. L'ambiance se veut un peu plus apocalyptique avec ses locaux dans un état de délabrement avancé. Heureusement, le délabrement s'accompagne surtout d'une végétation qui prend le dessus sur la ferraille d'Aperture Science. Portal 2 se veut encore plus humoristique et bon enfant que le premier opus. On fait souvent d'ailleurs le rapprochement entre Portal 2 et les productions Pixar, à juste titre. L'animation du décor et des personnages est vraiment une merveille, une véritable prouesse technique pour un moteur aussi vieillissant, rendant l'univers très attachant. Portal 2 décroche à mainte reprises des sourires !
Pour ce qui est du jeu, Portal 2 est plutôt du genre à considéré que vous avez déjà fait Portal 1, si bien que l'utilisation du fameux Portal Gun, un outil qui permet de créer des portails de téléportation sur des murs, est pour ainsi dire, très vite réexpliquer. C'est une bonne chose car on rentre ainsi plus vite dans le vif du sujet, mais surtout, le jeu passe plus vite aux nouveautés de ce second épisode : cubes qui dévient des lasers, ponts électrico-bizarre, gels répulsifs, de vitesses, ou de surface permettant la création de portails... Au final, comme dans le premier épisode, on apprend surtout l'utilisation de tout ces éléments un à un, comme si l'aventure était avant tout un didacticiel. Contrairement à ce qu'on a pu lire de ci de là, Portal 2 n'est pas plus facile que 1. La difficulté reste en fait la, même. Au pire, l'apparente plus grande facilité tiens plus du fait qu'on ait retourné dans tout les sens le premier épisode jusqu'à plus soif. Pour le véritable challenge, on attendra du nouveau contenu ou bien des mods, tout comme pour le premier épisode.
Adieu donc les salles de challenges, Portal 2 propose à la place à un mode multi joueur, permettant alors de jouer en coopération avec un(e) ami(e) dans une succession de salles de test. Tout comme pour l'aventure solo, cette partie sert beaucoup à apprendre à utiliser la coopération pour résoudre les énigmes du jeu. Bien sûr, un micro est alors fortement conseillé, même si le système d'indication visuel inventé à l'occasion est fort pratique. Cependant, le niveau de difficulté des énigmes est plus élevé, surtout sur les dernières salles qui sont du pur génie. Là encore, j'attends impatiemment les niveaux amateurs qui exploiteront d'avantage le potentiel du jeu. Car le principal problème de Portal 2 est le même que le 1 : les développeurs se contentent un peu trop de présenter les possibilités du jeu, et non pas des les exploiter à fond en proposant des énigmes vraiment ardu. Maintenant qu'on a assimilé les principes du jeu, on veut vraiment les utiliser ! Une petite note à propos du coop de Portal 2 : Les joueurs PC et PS3 peuvent jouer ensemble ! A partir de Steam, si votre ami(e) sur PS3 est en train de jouer au jeu, il est présent dans votre liste d'ami, et c'est indiqué qu'il joue à « Portal 2 sur système Playstation 3 ». Vous pouvez le rejoindre de la même manière que s'il jouait sur PC. Ca marche à merveille.
En conclusion, l'aventure de Portal 2 est du Valve dans toute sa splendeur : une narration absolument incroyable dans un univers intriguant et attachant. C'est comme si on avait plongé dans un film d'animation de Pixar, c'est absolument superbe. Comble du bonheur, le gameplay est lui aussi très bien pensé, avec des idées vraiment originales et amusantes. Le seul regret est que là encore, on en ressort avec l'impression qu'on a seulement frôlé le véritable potentiel du jeu. La véritable star pour moi est cependant le mode coop (et Wheatley), dont j'attends vraiment les niveaux créée par les fans qui seront fait pour ce mode.
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