Radical revient avec Prototype en remplaçant Alex "Dark capuche" Mercer par James "Don't fuck with

Graphismes :

Techniquement, même si il n'est pas moche, Prototype 2 est clairement dépassé. Pourtant si on compare les deux opus ont voit bien que Radical à mis à jour son moteur. Mais par exemple, face à la qualité graphique proposée par inFamous 2 sorti un an avant lui, il n'y a clairement pas photo. L'animation et les effets (découpage, tentacule, explosions) sont moyens.

J'espère quand même que la version PC qui sortira plus tard corrigera certains défauts assez gros comme la profondeur de champ trop faible (brouillard ftw) et les textures compressées.

Le framerate est assez moyen mais il a le mérite de tenir bon même quand l'action grouille à l'écran.

Artistiquement je trouve ça assez moche, trop terne et "réaliste". Ça manque de personnalité.



Gameplay :

Le concept est exactement le même que celui du premier, seul le héros change. On incarne donc un personnage qui après contact avec un virus s'est vu doté d'une force surhumaine et de la capacité de réarranger son corps.

Ce personnage évolue dans une ville ouverte qui lui permet d'exprimer ses capacités en terme de mobilité : course sur les murs, sauts gigantesques, chute libre... C'est pas mal foutu, même si je trouve qu'on ne redescend pas du tout assez vite en l'air, ça devient vite gonflant de devoir attendre de reposer les pieds à terre pour pouvoir rebondir de nouveau.

Bien sûr toutes les forces militaires sont à notre recherche et dès qu'on fait trop le malin on se retrouve poursuivit par tout un tas de tanks et autres hélicoptères d'assaut. L'occasion de laisser place à l'action qui est le véritable coeur du titre. Et c'est là qu'on se souvient du faux pas de Prototype premier du nom, qui offrait des pouvoirs à n'en plus compter, tous moins "finis" et aussi limités les uns que les autres. Cette fois les développeurs ont essayé de se contenir afin de fournir un système de combat plus efficace. Ils ont correctement inclus diverses mécaniques qui ont fait leur preuve, l'esquive, le blocage et la contre-attaque. D'ailleurs, on note beaucoup d'action contextuelle : finish-moves, choppe sur ennemi étourdi, tranchage de membre d'un ennemi affaibli, etc...

Pour ce qui est du combat pur, le jeu ne fait pas dans la complication : un combo assez long et une attaque chargée. Cependant, cette trop forte simplicité il la comble grâce à la panoplie de pouvoirs. Heller peut en effet transformer ses bras en 5 armes différentes : griffes, tentacules, lame, marteaux et fouet. Elles fournissent donc chacune un combo simple et assez long ainsi qu'une attaque chargée.

Nettement moins "au pif" que son prédécesseur, le gameplay des combats reste néanmoins toujours assez imprécis et brouillon.

L'autre aspect du gameplay qui est mis en avant c'est la capacité d'absorption du personnage. On peut assimiler n'importe quel être organique afin de s'imprégner de ses connaissances et avoir la possibilité de prendre son apparence. Cela laisse place à quelques phases d'infiltration somme toute assez rudimentaires mais convaincantes.

À plusieurs reprises au cours de l'aventure vous aurez l'obligation d'absorber une personne précise. C'est ici qu'une autre capacité de James Heller fait ses preuves : la traque. En appuyant sur le joystick gauche la vision du monde se transforme l'espace d'un instant, et une grande vibration (comme un goutte d'eau dans un lac) émane alors de la personne que vous devez trouver. Il est donc préférable de se placer en haut d'un grand building afin de bien repérer d'où vient cette vibration.

Enfin le jeu permet également de détourner des tanks et des hélicoptères, pour ceux qui aimeraient faire joujou avec les armes lourdes. M'enfin il est tout à fait possible d'arracher les canons et autres armes des ennemis et des véhicules afin de s'en servir à pied.



Bande-son :

Niveau dialogues, très peu de doubleurs se démarquent. Cependant les lignes offrent beaucoup d'humour gras (militaires spotted) et les vannes directes de Heller en plein combat m'ont plutôt fait marrer.

Les musiques d'ambiance n'ont pas vraiment fait effet, je peine à m'en rappeler.



Scénario :

Le scénario vu et revu, n'est ni bon ni mauvais. Le héros, James Heller se la joue Kratos des temps modernes avec ses aspirations de vengeance et son attitude de rageux qui fonce dans le tas.

Par contre je trouve le background du jeu vraiment à chier; Super les "bio" sur les militaires et les scientifiques, j'adore.



Durée de vie :

Beaucoup de missions secondaires qui entretiennent durant les 2/3 de l'aventure, jusqu'à ce qu'on en ait marre de faire toujours la même chose sans réel enrobage scénaristique autour.

Au final il m'a fallu un peu moins de 11 heures pour boucler le jeu. C'est assez peu étant donné que j'ai plutôt traîné et qu'aucun évènement "super bien fait" n'est venu justifier cette durée.



Global :

Le gros problème avec Prototype premier du nom c'est qu'il portait vraiment bien son nom. Cette fois Radical nous ressort la même sauce mais en prenant soin de la servir correctement. On remarque ainsi qu'ils ont pris en compte tous les défauts du premier et les corrigés sinon atténués.

Le rythme, hormis durant les 3 premières heures où la variété, les pouvoirs et les ennemis manquent à l'appel, est également mieux maîtrisé, notamment grâce à un paquet de missions secondaires et une flanquée d'upgrades en tout genre, souvent assez minimes mais toujours appréciables.

Après la sauce à beau être servie correctement, elle n'a pas changé de goût pour autant. On évolue donc toujours dans une ambiance militaire peu attrayante et qui ne laisse aucune place à une recherche artistique.

Mais le véritable problème du jeu c'est qu'on en a très vite fait le tour. Arrivé au 2/3 de l'aventure j'étais gonflé et je voulais que ça se termine. En général on espère l'effet inverse. Cela s'explique par un manque de variété et l'absence d'évolution sur la fin de l'aventure.

En résumé Prototype 2 est un jeu d'action plutôt bon, qui remplit bien son contrat. Cependant il y a beaucoup de contrats plus intéressants que celui-ci.



Les plus et les moins...
[+ +] Le concept
[+] Nettement mieux ficelé que le premier
[+] Bourrin
[- -] Ambiance militaire
[- -] On fait vite le tour
[-] Encore trop limité