Difficile pour moi de reconnaître que Remedy a gâché une expérience qui aurait pu être grandiose. Passons sur la technique visuelle qui s'avère exceptionnelle pour un titre Xbox à condition d'aimer la direction artistique très grise, sable et jaune. C'est un choix qui ne plaira pas à tout le monde, mais je trouve qu'elle est accord parfaite avec son histoire et son univers. Question maniabilité par contre, Remedy a 10 ans de retard. Si les pouvoirs sont jouissifs et les scènes de gunfight plutôt agréable, il subsiste certaines lourdeurs dans le gameplay qu'on ne devrait plus voir en 2016, comme l'obligation de se trouver parfaitement devant un objet pour enclencher son action, et surtout l'impossibilité pour le héros de grimper ou sauter là ou les développeurs ne l'ont pas décidés... ca fait un peu tâche.
Mais alors si la technique et la direction artistique est là, pourquoi être aussi sévère me diriez vous ? Avant de répondre, j'aimerais revenir sur cette prise de risque de mélanger série et jeu... Je trouve cette idée géniale. La série est de qualité, mais elle aurait mérité plus de moyen à certains moments (vas y que je te recycle des décors en carton) et surtout un meilleur découpage. C'est simple, la série m'a plus tenu en haleine que le jeu sur les 3/4 du jeu, puis tout c'est effrondré dans le dernier quart... comme si il fallait en finir : plus de rythme, ciao les personnages secondaires et bonjour aux raccourcis faciles. Tout ceci met d'ailleurs en évidence un gros problème : la narration. Certes, cela parle beaucoup et on aime ca pour un jeu Remedy, sauf qu'içi ca ne parle pour rien dire. La trame de fond n'est pas assez prenante alors que la bonne moitié du jeu nous laissait penser que le méchant n'est pas si méchant et que l'histoire aurait pu avoir plusieurs embranchements, on nous clôture l'histoire sans que l'on comprenne vraiment les implications et les conséquences.
Et voilà pourquoi Quantum Break n'est pas un bon jeu : c'est un jeu frustrant car trop flemmard, qui ne va pas honorer sa promesse... Remedy, plus jamais ca !
Vendu a 600k exemplaires, je vais quand même garder ce jeu comme une relique du passé, en espérant que mon moi du futur ne revienne pas dans le présent ou j'écris ces lignes, pour me mettre une claque et m'inciter à le revendre.