Red Dead Redemption par Memento
J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans l'aventure. Ce n'est pas quelque chose qui est forcément significatif pour un jeu, il n'est pas rare que certains d'entre-eux mettent du temps à se lancer et à gagner en intérêt. J'étais sans doute gêné par ce grand vide, cet océan du possible rempli de rien, cette sensation qu'il y a tant à faire, insistante, mais certainement pas grisante. Pas grisante comme ça l'a été en jouant à GTA IV.
On parle de GTA IV parce que la formule est la même. Essentiellement. Et pourtant, l'impression tenace que ça n'aurait pas du rester la même chose, et que les personnages auraient du rester les mêmes. Je dois dire, et ça en choquera peut-être certain, que j'ai une réelle inimitié pour John Marston. Je l'ai trouvé contradictoire, parfois brusque - sans raison - et guère crédible. Les dialogues, l'expression du visage. Rien chez John ne me donne envie de croire en lui. Il sonne faux, ce mauvais acteur, quand il traite les bonnes gens comme de la merde, quand il déballe soudainement sa vie jusqu'à trop en dire.
Comment aurais-je pu apprécier le jeu à travers un prisme pareil ? Certes, il est magnifique, l'ambiance est globalement réussie, il y a de quoi faire, mais le scénario peine à stimuler, le rythme est lent et les missions sont assez répétitives. Ce n'est pas que je ne veuille pas accorder un tant soit peu de crédit au jeu - après tout, je lui mets 6, c'est plus de points que je ne lui en retire - mais plutôt que ça ne m'a pas parlé. Ça aurait pu, car j'apprécie les films de western et les bons personnages, mais demeure au final une expérience assez fade.