The G-Virus
Que j'aime le suspense, surtout écrit, cette montée progressive de la tension, cette curiosité lancinante qui, mêlée de doutes et d'interrogations, fait parfois s'arrêter le temps. Et bien ici il n'y...
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le 2 juil. 2011
12 j'aime
3
2 ans après le succès phénoménal du 1er Resident Evil, Capcom remet la machine en route en visant cette fois plus haut. Le huit-clos du manoir laisse ainsi la place à un décor plus grand. Un décor urbain au sein même de la ville fictive de Racoon City, petite ville inévitablement rattachée à la multinationale pharmaceutique qui y siège : UMBRELLA CORPORATION.
Les STARS, unité d'élite de la Police au centre du 1er épisode, passent ici la main à 2 héros plus modestes : Leon S. KENNEDY (jeune recrue de la Police de Racoon City, en route pour son 1er jour de travail) et Claire REDFIELD (jeune étudiante à la recherche de son frère Chris, membre survivant des STARS et héros de Resident Evil 1).
L'intrigue du jeu se déroule 2 mois après celle de son prédécesseur, soit en septembre 1998. Alors que les STARS rescapés du manoir tentent en vain de faire éclater la vérité sur les expériences d'UMBRELLA, la ville toute entière se retrouve aux prises du virus G, créé par le scientifique William BIRKIN à partir du virus T, au centre du 1er Resident Evil.
Nos héros silloneront la ville avant de se réfugier longuement dans son commissariat, lequel les conduira dans l'usine de produits chimiques puis dans le Centre de recherche souterrain top secret d'UMBRELLA.
Le joueur incarne les 2 personnages, au gré de 4 scénarios : Leon A - Claire B / Claire A - Leon B. A l'inverse de Resident Evil 1, où l'incarnation des 2 héros se faisait à travers une histoire quasi-identique, l'effort est ici mis sur la complémentarité des scénarios A et B, malgré quelques incohérences et redondances.
Chacun des 2 héros n'interragira qu'avec certains personnages : Leon avec Ada, Ben et Annette ; Claire avec Sherry, Irons et Annette. Bien que ne se croisant peu, Claire et Leon restent toutefois inévitablement liés dans l'avancée des événements.
Cette diversité habile des axes scenaristiques offre au jeu une durée de vie vraiment appréciable et un rythme qui ne faiblit pas.
Les zombies se mixifient, attaquent parfois en meute, rampent, y compris quand leur tête se retrouve disloquée de leur corps après un tir à bout portant.
Les chiens zombifiés sont encore plus flippants que dans RE1, signalant souvent leur présence par leurs bruits de pas et grognements mais nous obligeant à les approcher dangereusement avant de pouvoir les affronter.
Les redoutables lickers font eux leur apparition, remplaçant les hunters du 1er opus. Terrifiants rien que par le son qu'ils émettent, rapides, résistants et mortellement puissants, ils sont sans hésiter l'une des plus belles créations du jeu. Coup de cœur pour la scène d'apparition du 1er licker dans le long couloir au rez-de-chaussée, à travers une mise en scène glaçante...
Nous avons plus tardivement droit aux plantes carnivores, tout aussi redoutables mais moins marquantes, en raison de leur moindre présence et de la terreur moins profonde qu'elles inspirent.
Et pour couronner le tout, le jeu met en scène 2 boss emblématiques : William BIRKIN (et ses multiples transformations) et Mr X (Tyran parachuté par UMBRELLA vers le début du scénario B, monstre très inspiré du Tyran du 1er Resident Evil et qui deviendra plus tard une source d'inspiration pour le futur NEMESIS...).
La bande-son suit avec un dosage parfait l'ambiance du jeu, alternant entre des musiques calmes propres à l'exploration et des musiques plus inquiétantes lors des phases de danger.
On regrette également le flou autour du destin d'Ada. En dépit d'une mise en scène parfaitement travaillée et d'une mort assez apparente dans les 2 scénarios concernés, le personnage semble réapparaître dans l'ombre pour nous lancer le lance-roquette nécessaire pour tuer Mr X. Bien que j'apprécie le personnage, sa mort apportait une vraie force dramatique au final du jeu. Son retour sera plus tard confirmé mais jamais vraiment justifié...
Un vrai plaisir qu'on ne se lasse pas de savourer...
Créée
le 30 oct. 2021
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