N'ayant jamais joué aux opus originels, j'ai donc débuté ce remaster avec seulement quelques connaissances de l'épisode ainsi que mon expérience de la demo qui, avouons-le, promettait un jeu nerveux et sympathique. Ce qui, en soit, n'est pas totalement faux. Néanmoins, Resident Evil 3 se révèle un remaster qui a subi d'énormes coupes et qui aurait mérité un meilleur développement.
Cette critique sera un résumé rapide de mon test mené sur PSTHC : https://www.psthc.fr/jeu-ps4/resident-evil3-ps4/test-jeu.htm
Si Resident Evil 2 a fait sauter des énigmes, Resident Evil 3 les a réduit à peau de chagrin, allant même jusqu'à ôter des zones entières de gameplay. Plus de beffroi, ni de cimetière ce qui fait aussi disparaître de multiples ennemis comme les vers géants. Le récit se conclue en moins de 7 heures en difficulté Normale et comme quoi il n'existe qu'un scénario, l'opus possède une durée de vie très courte. Le mode mercenaires a aussi été supprimé, tout comme les décisions que pouvait prendre Jill et dont les conséquences pouvaient s'avérer fatales (comme l'apparition du Némésis).
Ce dernier est d'ailleurs bien plus scripté que le Tyran. Si dans le centre-ville il se montre oppressant, ses prochaines apparitions se résument à des combats de boss. On est loin de la créature qui vous poursuit sans cesse et peut apparaître à tout moment.
Pour autant j'ai passé un bon moment sur le jeu : le gameplay typique de Resident Evil fonctionne parfaitement. La possibilité d'esquiver avec Jill arrache, plus d'une fois, un cri de satisfaction lorsqu'on effectue une roulade parfaite et permet d'économiser ses balles. Carlos se révèle plus bourrin : avec lui, il faut nettoyer consciencieusement chaque pièce avant d'avancer. Dommage qu'il n'ait pas droit à un véritable scénario : le remaster aurait pu permettre au personnage d'être plus développé, tout comme sa relation avec Jill.
Car Resident Evil 3 est plus un jeu d'action que de survie. Passé le centre-ville, les événements s’enchaînent sans temps mort ce qui rend du coup les évolutions de relations bancales. Le jeu est une éternelle fuite en avant, loin de la réflexion à laquelle nous a habitué la saga. Jill détient tout de même quelques bonnes répliques dont celles du dernier boss vont marquer les joueurs.
Resident Evil 3 demeure un bon jeu mais un remaster qui a préféré réduire son contenu plutôt que le développer. La chasse aux trophées donne de la durée de vie à un jeu trop court : privilégiez une promotion pour l'acheter.