Resident Evil 5
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Resident Evil 5

Jeu de Capcom (2009Xbox 360)


Pitch: Chris Redfield part à la recherche de Jill Valentine, disparue lors d'un affrontement avec le récurent Albert Wesker. Son investigation le pousse à enqueter en Afrique où il trouvera une nouvelle alliée...

Il y a quelques années, le créateurs de la saga originale qui avait relancé l'entrain pour les survival horror (et oui avant on avait quand même les alone in the dark merde!) boulversait la recette habituelle des Resident Evil pour donner naissance à un jeu d'action éfficace qui misait sur une ambiance malsaine et particulièrement réussie en plongeant le joueur au sein d'une espagne macabre quasi lovecraftienne où il ne faisait pas bon trainer dans les petits villages aux cultes douteux. Il est donc normal que le successeur de Monsieur Mikami conserve un style de jeu qui a fait ses preuves avec l'opus précédent. Malheureusement il n'en est rien...

Je le dis et le redis, Resident 5 est loin d'être un bon jeu! Bien sûr ce n'est pas non plus une merde ridicule mais peu s'en faut. je vais donc dès le début faire le point sur le plus gros défaut du soft: l'âme... Resident 5 souffre, il faut croire, du syndrome TPS (third person shooting) assez récurrent en ce moment, nombre de devellopeurs favorisant ce type de soft. A priori rien de négatif quand on aime l'action mais encore faut-il que le joueur y trouve son compte. Ici, Capcom oublie complètement ce qui fait la base de sa saga: l'horreur. Mikami avait su doser avec justesse l'horreur, le mal-être et l'action pour donner vie à un jeu qui fleurait bon le B-Movie Horrifique. Ici le joueur est plongé dans une action quasi incéssante, plombée par un gameplay plus vraiment aproprié (Dead Space a mis une bonne claque au genre) mais surtout par des environnements fâdes, plus proches d'un tomb raider quand ils ne font pas echo tout simplement à ceux du 4, des enemis à la limite du ridicules (les zoulous sauteurs, les boss qui se ressemblent tous avec leurs vers noirs, etc...) et un scénar inéxistant (la plupart des cut scenes se résume par un "Where's Gil?")... Le tout début du jeu est pourtant assez réussi, à savoir l'arrivée dans un petit village d'Afrique où tous les habitants vaquent à leurs occupations et s'arrètent pour nous fixer quand on passe près d'eux... Mais après cela plus rien, juste une course poursuite décérébrée où on shoote à tout va s'en jamais être vraiment inquiété au milieu d'un scénar dont les rebondissements sont cousus de fil blanc... Et les personnages... Mon dieu... Chris a un faciès d'orang-outan tellement il est testostéronné (et ouais j'invente des mots), son regard vide d'expression est bien à l'image de son rôle dans cet opus: donner des baffes. Et pourtant je ne pense pas que Clint Eastwood en aurait voulu pour incarner son singe Clide dans Doux, Dur et Dingue... La nouvelle venue, Shiva, est inexistante au possible: background zero, charisme zero, utilité dans le scénar zéro. Les quelques second rôles qui ponctuent la narration sont à pleurer entre le soldat noir dont on se fout royal qui aide le héros, le scientos fou qui disparait du soft au bout d'une heure de jeu et la mechante aux gros seins, on peut dire qu'on est servi. Et ce pauvre Wesker, plus les opus défilent plus il perd en motivations et en charisme... Bref on est loin des histoires personnelles qui liaient tous les persos du 4... Ici cela pète a tout va à grand coups d'explosions et de monstres gigantesques et au final le joueur n'a pas de repis mais ne sent poindre aucun climax... Nous sommes dans la grosse productions sans âme et sans intérêt...

Mais le Gameplay me direz vous? Et bien il est simplement d'un autre âge. Certes on peut tout à fait s'adapter au mécaniques du soft mais pourquoi devrait-on le faire alors qu'on pourrait s'en passer? Ici on court ou on tire, on ne peut faire les deux... Il faut croire que Chris redfield (pourtant tireur d'élite si j'en crois le très bon resident evil 1) ne sait pas tiré au jugé... Du coup, on se retrouve vite encerclé par les africains contaminés non pas par le virus du Sida mais par une nouvelle forme de las plagas. (oui je suis cynique) On a alors droit à un martelement de bouton ou à des QTE insipides et souvent fatals. La partenaire que le jeu nous inflige en permanence est d'une bétise incroyable. Souvent plus un boulet qu'autre chose. Et puis dès qu'on est deux, le sentiment de peur est tout autre... Là on a peur que cette cruche crève nous forcant à recommencer au dernier checkpoint. Si elle soigne bien (trop même), elle tire souvent comme un hamster lymphatique (hé ouais) quand elle ne se bloque pas contre un mur (même si ce dernierpoint est plus rare)... L'inventaire est assez rebarbatif, on partage nos trouvailles dans des emplacements limités avec notre co-équipière de fortune et on ne peut stocker des elements dans des coffres qu'entre chaques chapitres... Avec tous ces défaut la rejouabilité du soft est moindre sauf pour les fous qui 1/ chercheront tous les medaillons dissimulés et surtout introuvables qui permettent de débloquer des figurines, 2/ acheteront le mode versus sur le live, véritable hérésie à mes yeux qu'un tel mode...

D'un point de vue Technique le soft s'en sort très bien. Les graphismes sont plus que corrects et ne souffrent d'aucuns bugs. Bien sûr quelques promesses ne sont pas tenus, nottament l'importance du soleil sur la lisibilité du titre (un oubli? Army of Two qui n'a rien d'exceptionnel offre déjà de tels effets) ou les risque d'insolation, mais le jeu ne peut pas vraiment être attaqué sur ce point de vue, les africains contaminés sont assez variés et le jeu en affiche un grand nombre sans vaciller. Les musiques non rien d'entetante, elles collent bien au soft sans plus.

Ma critique est acerbe mais ce soft est une véritable deception. Il offre tout de même quelques instants jouissif comme le premier combat contre la chauve souris géante qui a mutté avec un scorpion ou la possibilité d'utiliser un Magnum .44 modèle inspecteur Harry (enfin!) mais le jeu manque cruelement d'une âme, celle d'un véritable artiste du Jeux video comme le sont Mikami, Kojima ou même Miyamoto...
Manji1981
5
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le 13 déc. 2010

Critique lue 274 fois

Manji1981

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