Resident Evil 5
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Resident Evil 5

Jeu de Capcom (2009Xbox 360)

L'attente pour Resident Evil 5 était énorme. Il faisait suite au quatrième opus qui avait fait l'effet d'une bombe dans le monde vidéo-ludique, c'était le premier épisode de la série sur consoles HD et il avait pour ambition de conclure la saga Wesker. Et puis ce fut la déception, la douche froide.


RE5 n'est rien de plus qu'une suite paresseuse, qui ne cherche jamais à se démarquer des autres épisodes et qui recycle tout ce qui a marché dans RE4. On retrouve les mêmes ennemis (les chiens, les cinglés avec une tronçonneuse, les majinis avec un bouclier, le géant...), le même système de trésor/d'amélioration d'armes, la même structure des niveaux... Le jeu conserve l'ancien gameplay à l'identique et ne le fait absolument pas évoluer. Pour une licence aussi importante que Resident Evil, c'est tout simplement honteux.


Des défauts du 4 ont été accentués au lieu d'être corrigés.
Il n'y a presque plus de temps morts, l'orgie d'action et de violence étant presque constante, et cela fatigue assez vite dans certains chapitres (la course poursuite en particulier)
Le jeu n'essaye même plus de poser une ambiance, il fonce tête baissée dans le PANPAN BOUMBOUM.
L'inventaire, limité à 9 emplacements, posera souvent problème, le jeu n'étant de toute évidence pas fait pour trimbaler que deux armes, les munitions correspondantes, une protection et des soins. On est souvent obligé de jeter un truc ou procéder à un échange avec notre partenaire.


Le scénario n'apporte rien à la saga. Celui de RE4 était mauvais mais avait le mérite d’introduire les ganados comme nouveauté et de revenir rapidement sur les agissement d'Ada. Ici, la chose la plus notable au niveau du background est qu'Umbrella faisait des recherches sur les virus à partir de fleurs poussant en Afrique. Renversant.
Le jeu se paie même le luxe de montrer Spencer (un personnage fondamental dans la saga que l'on avait jusqu'alors jamais vu) histoire de rameuter les fans mais il n'apparaît que dans une scène et n'apporte rien.


Le jeu offre la possibilité de jouer en coopération avec la présence d'un partenaire, en l’occurrence Sheva Alomar. A deux le soft prend une toute autre dimension et devient réellement fun, mais devoir se coltiner une IA aussi peu futée en solo, cela relève de la punition. Il faudra toujours faire gaffe à ce qu'elle fait, sous peine d'essuyer un cuisant Game Over. Il faut également l'attendre pour ouvrir certaines portes, une hérésie qui ne devrait pas exister.


Ce partenaire n'aura pas le développement nécessaire pour devenir attachant et on a méchamment l'impression de jouer avec une coquille vide. C'est valable pour tous les nouveaux personnages et c'est franchement du gâchis : quand je vois Josh ou Excella, je me dis qu'il y avait vraiment matière à faire mieux.


On doit quand même reconnaître que le jeu est plutôt beau (si on oublie Chris et sa tête de gorille). Les environnements extérieurs sont magnifiques, en particulier les marais. Les décors de cette zone puisent dans l'inconscient collectif pour donner une Afrique clichée mais l'ambiance est là. C'est également le moment du jeu le plus varié (promenade en eau peu profonde et ballade en bateau au programme). La musique dans son ensemble n'est pas mémorable mais il y a tout de même quelques très belles pistes comme par exemple le générique de fin. Enfin, le jeu possède deux boss mémorables : le combat contre le personnage masqué et la première partie du combat final, classe et épique à souhait.


RE5 apparaît comme bâclé là où chaque élément du 4 semblait parfaitement réfléchi. Il n'apporte rien à la saga et se situe à peine dans la moyenne des TPS. Un titre décevant que vous pouvez quand même découvrir si vous ne connaissez pas la saga et que vous avez un ami sous la main.

MemoryCard64
5
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le 20 avr. 2015

Critique lue 241 fois

1 j'aime

MemoryCard64

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