Il faut sauver le soldat Chris Redfield

Il est très compliqué de noter ce jeu car pour moi, c'est un mauvais Resident Evil, particulièrement solo. Et pourtant, c'est sans doute le jeu le plus abouti en multijoueurs de la PS3, et sur lequel j'ai pas passé le plus de temps sur ma console.
Ce RE reprend la direction empruntée par RE4, qui lui avait réalisé un tabac de part ses ventes et ses critiques presque toutes dithyrambiques. La série avait en effet pris un virage à 180 degrés en proposant un format TPS axé désormais sur l'action plutôt que sur l'aspect survival. Et ça avait marché car la direction artistique était géniale en plongeant le joueur dans un univers glauque au fin fond de l'Espagne sauvage.
Ca fonctionne en revanche moins bien pour ce RE5, déjà parce que l'effet de surprise n'opère plus, remplacé par un sentiment de réchauffé justement. Et surtout, l'univers africain s'avère trop coloré. Hormis le système de menu qui simplifie beaucoup de choses, cet opus va dans la surenchère en terme d'action, d'explosions, de pirouettes scénaristiques, de clichés. Autant dire que l'aventure solo devient pénible au fur et à mesure et inintéressante.
Mais là où le jeu prend tout son sens, c'est dans son expérience multijoueur. Le mode mercenaires offre au joueur un contenu dense basé sur le scoring relativement addictif. Enfin, l'aventure principale se démontre bien plus convaincante à deux car bien plus fun.
Au final, c'est un bilan contrasté pour un jeu qui a voulu surfer sur le succès de RE4 avec des graphismes affinés et une gestion des menus plus intuitive. Cet opus conclut le scénario de la saga RE de manière anecdotique, et c'est dommage !