Crystal Dynamics semble avoir voulu faire plaisir à quelques pleureuses qui, allez savoir pourquoi, ont réclamé plus de craft/survie en milieu hostile et de l'exploration à la réception du précédent volet. Seulement ce n'était pas le sujet du jeu dont la réussite tenait dans son sadisme rigolo envers son héroïne et à des cinématiques bien intégrées dans les phases de jeu le rendant Dynamics (quelques morts affreuses m'ont d'ailleurs appris à ne plus m'étirer pendant une cinématique).
Donc nous voilà dans Rise of the Tomb Raider à guider Lara Croft vers des arbrisseaux pour en faire des fagots, à miner au fond des grottes et à tirer sur des lapins grabataires pour les dépecer. Même pas un petit dinosaure à qui faire la peau. Ne manquait plus que la pêche et le jeu aurait pu prétendre au titre du plus chiant des MMO Coréen. Le problème ? La phase de récolte s'étend sur toute la première moitié du jeu (zZZzzzZZzzz) et est OBLIGATOIRE pour améliorer ses armes et les rendre appréciables à manipuler. Le craft n'est d'ailleurs pas intéressant, pas de choix à faire il faut juste tout débloquer. Le pire est que le studio n'a même pas varié les environnements de cette exploration forcée et qu'on se retrouve à errer dans la même forêt enneigée durant des heures à cliquer monotonement sur les grandes oreilles tout en se rêvant dans une simulation de Jimmy Carter qui lui au moins croisait des lapins tueurs.
Bon et ces cinématiques du Tomb Raider précédent dont je vantait les mérites dans le premier paragraphe, quoi de beau ici ? Le choc a été rude mais ce sont uniquement des scènes de baratin à la psychologie au ras des pâquerettes complètement déphasées du jeu. On peut au moins rire en s'apercevant qu'elles font doublons avec des journaux audios ramassés plus tôt qui sont encore plus barbants. Quant au sadisme des morts de Lara il est fortement lissé, ça avait fait débat parmi les puritains faut pas rigoler avec ça.
Sans le rythme il ne reste plus grand chose de recommandable à Miss Croft. Les tombeaux à énigme ? Un petit mouvement de caméra à peine entré et le cheminement vous saute aux yeux.
Les combats ? La deuxième partie est un enchaînement d'arène photocopiées, à la facilité déconcertante même au niveau de difficulté maximum. Des bouteilles à transformer en puissants cocktail molotov pullulent à chaque caisse de couverture, comme si on nous invitait à expédier ces ennemis avant qu'on se rende compte qu'on affronte des retraités de l'équipe paralympique.
Rise of the Tomb Raider est tout simplement une reprise du précédent dans sa structure et ses ennemis en ayant mystérieusement égaré les zones de combats un peu plus ouvertes et ne gardant qu'un seul environnement de forêt enneigées jusqu'au dernier quart. Je n'ai même pas trouvé l'existence d'un "Jimmy Carter Simulator" sur google pour me divertir après ça.