Il va pleuvoir des pruneaux…
Risk of Rain… Voyons… ”New Game”, essayons ça…
À droite de l’écran on choisit le personnage, à gauche on peut voir ses compétences. Bon ben là le choix est rapide puisque seul le commando est disponible, mais on dirait que 9 autres sont déblocables. Mmm Ok.
La partie commence. Pas besoin de connaître la langue de Shakespeare pour comprendre qu’on sort d’une capsule qui vient de s’ écraser sur une planète hostile. À peine arrivé, trois ennemis spawnent comme ça, devant moi. L’occasion de tester mes 4 compétences. Ça va du tir de pétoire simple au coup de shotgun qui traverse les ennemis, classique mais efficace. La troisième capacité me permet d’esquiver les attaques, la quatrième envoie une rafale de mitraillette. Va falloir composer avec tout ça. Et maintenant, je fais quoi ? “Find the teleporter”. Quoi, c’est tout ? Bah oui. Je me balade donc à la surface de ce monde pour trouver ce télé-porteur, en blastant au passage les quelques ennemis qui croisent mon chemin. Ça devrait être facile, y’a marqué “Very easy” en haut à droite. Euh, y’a aussi un chrono, avec une jauge qui monte. Mon petit doigt me dit que les choses ne vont pas rester simples très longtemps…
Mes soupçons se confirme rapidement : si j’ai le temps au début de me promener pour partir à la recherche du téléporteur, d’autres ennemis finissent par apparaître. Trop nombreux, trop puissants, je suis obligé d’utiliser mes aptitudes pour maximiser mes dégâts et éviter leurs attaques. Une fois le téléporteur débusqué, je l’active, et là l’objectif change : “Survive”. Quoi, c’est tout ? Oui, c’est tout, et c’est déjà trop. Un boss gigantesque est apparu, apportant avec lui sa cohorte de servants. Trop forts, trop rapides, je panique, puis meurs. Après s’être moqué de moi, Risk of Rain me présente un tableau récapitulatif de mes performances, des éléments débloqués… Une seule pensée traverse mon esprit : “Encore !”. Pourtant je connais ce genre de jeu, j’ai déjà juré de ne plus me faire avoir. Il est tout moche, en plus ! Alors pourquoi ça marche ? Pourquoi je n’ai qu’une envie une fois ma partie terminée, en relancer une autre ?
Le principe de Risk of Rain est pourtant simple : chaque ennemi descendu apporte son quota d’expérience et d’argent. J’ai déjà vu ça des tonnes de fois. L’expérience améliore les dégâts et la barre de vie du personnage, classique. Ce qui l’est moins, ce sont les objets que je peux acquérir avec l’argent. Pour obtenir ces objets déjà, on a pas mal de choix : outre les simples coffres à ouvrir contre menue monnaie, on trouve aussi des genres de magasins – où on doit choisir un objet parmi trois -, des drones à réparer qui nous suivront jusqu’à être cassés à nouveau, des autels qui permettront d’invoquer des bestioles à éliminer contre une récompense, d’autres autels encore qui accorderont aléatoirement un objet, ou pas en fonction de la chance…
Au fur et à mesure que j’enchaîne les parties, je me rends compte que ce sont ces objets qui font le sel du jeu. Ce n’est pas seulement leur nombre qui m’impressionne, c’est la variété de ceux-ci, et les combinaisons que je peux faire.
Parmi ces objets, certains ont un effet passif et peuvent être obtenus en plusieurs exemplaires, comme les lunettes qui augmentent de 10% la chance d’infliger des dégâts critiques par exemple. Ou les gants de boxe qui font reculer les ennemis, mes préférés. Mais il m’arrive aussi de trouver certains objets dont les effets doivent être déclenchés, qui ont un cooldown jusqu’à la prochaine utilisation, et parmi lesquels je dois choisir car je ne peux en porter qu’un à la fois… Jeter un objet surpuissant ( la “Sawmerang” ! ) contre un autre qui l’est encore plus (la “Skeleton Key” !!! ), c’est un déchirement. Augmenter les dégâts de moult manières, régénérer la vie, bien sûr, mais aussi stopper le temps, faire apparaître des alliés, gagner plus d’argent, ouvrir tous les coffres… Rien ne semble impossible dans ce jeu. Ce sont ces objets que je vais découvrir qui vont faire que je vais bien commencer la partie, ou pas, lutter contre chaque ennemis ou me balader en récoltant argent et expérience, mourir vite, ou mourir moins vite…
Car oui, on meurt souvent. Une fois que j’ai parcouru le monde dans un sens ou dans l’autre pour déclencher le télé-porteur, j’ai 90 secondes pour survivre. Oui, c’est ça, 90 secondes pour survivre au boss gigantesque qui génère encore plus d’ennemis, 90 secondes pour fuir en faisant un maximum de dégâts. Et après ces 90 secondes, si j’ai bien fait mon travail, j’ai accès au télé-porteur pour aller… Ailleurs. Ou alors… Est-ce que je reste un peu dans le monde nettoyé pour récolter les coffres laissés de coté, sous peine de voir ce chrono augmenter inexorablement, vers un mode de difficulté encore plus élevé ? Quelque soit le choix fait, il faut l’assumer et continuer à allez de l’avant, toujours plus loin, contre toujours plus d’ennemis, pour finir par mourir d’une façon toujours plus brutale… Avant d’en refaire une autre…
Entre chaque partie, je me surprends parfois à aller dans le menu “Item Log” pour aller voir le descriptif de chacun des objets trouvés et des monstres abattus. Ces “logs” de quelques lignes sont toujours un plaisir à lire, même s’il faut un niveau correct en anglais pour en profiter pleinement. J’ai fini par mettre le doigt sur le sentiment qu’ils procurent, tous ces loots : la montée en puissance. Commencer avec un commando tout en esquive pour finir en machine à tuer qui explose tout et regagne de la vie au passage, c’est jouissif. Et quand ça se termine… On ne veut pas que ça se termine… Et quand en plus, tout ça est accompagné d’une musique magnifique, tantôt hypnotique, tantôt électrique, on en redemande.
Je vous ai dit que ça se jouait aussi en coop, local ou en ligne ? Moi je m’en fiche, tout ce que je veux c’est en refaire une, encore une, juste une petite…
Test publié le 05/02/2014 sur jvcf.net
