Dans la liste des jeux poussiéreux dans ma bibliothèque, il est en haut du classement. A l’annonce de Stalker 2 je suppose que beaucoup de monde se sont motivés à faire les anciens, la première trilogie avant de pouvoir vraiment s’extasier sur le court trailer apparu en ce juillet 2020. Moi y compris.


Donc STALKER Shadow of Chernoby est un jeu assez unique à vrai dire. Même si on retrouve des produits similaires comme Fallout et quelques autres jeux post apocalyptique « monde ouvert » aujourd’hui, on tiens ici une vieille relique de 2007 qui suit ses propres règles et qui malgré son apparence presque désastreuse en 2020, a su épater un grand nombre de joueurs à l’époque et je comprend pourquoi.


Tout d’abord son semi monde ouvert. Je parle de semi ouvert parce qu’il est coupé en plusieurs zones avec un chargement entre elles. En fait la comparaison est ridicule, mais la map m’a fait penser à un Pokémon : on commence tout au sud et on doit monter jusqu’à Chernobyl qui est le point le plus haut de votre carte en passant par diverses péripéties. La construction du monde est bien faites, mais je dois avouer qu’y jouer aujourd’hui fait un peu chier. En fait, y’a trop de marche et la map n’est pas assez détaillée... alors je me perdais souvent entre des bâtiments avec un cul de sac au fond... Parfois il y a juste des collines en tant que mur invisible ou des « anomalies » qui bloquent le passage, des déchets radioactifs dangereux qui prennent plusieurs formes. Je n’oublie pas aussi les nombreux aller retour a faire et l’impossibilité de faire des voyages rapides, mais j’en parlerais plus bas. En tout cas à cause de la construction de la map, les quêtes annexes étaient hyper relou à faire et elles m’ont jamais donné envie de m’y mettre. Les chemins pour parcourir la Zone ne sont donc pas si ouvert et la route principale est souvent la solution de facilité même si on rencontre bon nombres de méchants...


Les ennemis, les combats et tout le reste... c’est plutôt naze pour mon plus grand regret. En fait ce qui m’a vraiment le plus dérangé dans le jeu c’est la visée. Impossible de bien viser dans ce jeu. Même si votre réticule entier est sur la tête de votre ennemi et que vous videz votre chargeur... bah c’est possible que toutes vos balles passent à travers ou passent à côté quoi. Donc les combats à longue distance sont tout daubé : il faut vider plusieurs chargeurs pour espérer toucher quelqu’un d’assez loin alors qu’en face ils arrivent souvent à vous toucher. D’ailleurs il m’est arrivé plusieurs fois de mourir à travers un mur parce qu’un connard s’est collé contre celui-ci de l’autre côté et que son arme dépassait... j’ai ragé booooon nombres de fois.


Mais ce qui fait surtout le sel de ce STALKER et ce qui le rend vraiment génial a part son ambiance, c’est sa difficulté et que le jeu s’en tape du joueur en ne le prenant pas du tout par la main à aucun moment. On commence en étant paumé et on continue tout le temps en étant paumé. Même l’inventaire doit tout le temps être géré parce que les places sont tout le temps limitées par un poids et rien que de porter une tenue et s’équiper de deux armes c’est lourd alors penser aux restes, aux soins, aux balles... il faut penser à garder l’essentiel et ne pas hésiter à jeter ce qu’on pense parfois utile. J’ai parlé de l'impossibilité de faire des voyages rapides et c’est pour une bonne raison : parce que vous devez vous demerder tout simplement. Le chemin que vous avez pris à l’aller sera sûrement semé d’embuches au retour. Comme la fois où une meute de chien mutant m’attendait dans un passage que j’ai dû en plus vider à la sueur de mon front et au prix de mes précieuses balles.


Ai je parlé de l’histoire ? Parce que franchement c’est de la bombe. Bon au début on est paumé comme je disais, mais en suivant le scénario, en parcourant cette Ukraine irradié remplie de PNJs qui te sortent des phrases incompréhensibles dans leur langue, on apprend des choses étranges en volants des plans militaires, des clés usb top secrètes... et on arrive au point où on entendra parler d’un exauceur... de ce que peut renfermer le cœur de Tchernobyl... et il existe plusieurs fin du jeu toutes bien différentes ainsi qu’une vraie fin si on suit un certain procédé, mais pas de spoil ! L’ambiance de ce jeu est excellente. Il y a une aura mystérieusement qui plane tout le long avec un côté flippant dans les tunnels, un côté jamais rassurant parce qu’il peut se passer des choses vraiment bizarres en profondeur même si la surface visible vous fera croire à un simple jeu post apocalyptique. Sur ce côté là j’ai été conquis et même si j’ai eu une « mauvaise expérience » avec un gameplay approximatif, j’ai juste envie de mieux connaître l’univers de STALKER avec les deux prochains jeux.


Son année de sortie lui a laissé quelques séquelles, mais le découvrir aujourd’hui est loin d’être une mauvaise idée. Plonger dans cette univers vous rendra presque accro et si comme moi les Metro ou les Fallout vous ont plu, STALKER vous plaira d’autant plus.

Ckai
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le 1 août 2020

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Ckai

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