Trop habitué aux souls au point de n'avoir jamais bloqué sur le troisième opus, au point encore de ne même plus m'en souvenir, j'arbore donc ce nouveau FS avec le mince espoir de ressentir l'âpre amertume de la défaite à répétition, et l'intense autosatisfaction qui s'en suivra comme mon illustre bien que naïf combat contre Ornstein et Smough.


Alors clairement ce ne fus pas le cas car j'ai été suffisamment malin pour m'éviter une souffrance accru, car le jeu me la permis aussi, mais j'en ai chié et j'ai quand même du ré-apprendre à jouer.


Déjà c'est classe, c'est incontestable, on le sent dès la cinématique d'intro, ça se confirme à chaque rencontre de PNJ, l'ambiance, l'atmosphère, les dialogues, les interprétations, la sobriété, les coutumes, toutes ces magnifiques vertus féodales comme dans les plus beaux films de samouraï que j'ai eu l'occasion de voir, j'y suis réceptif, ça a été retranscrit d'une manière incroyable, c'est classe pi c'est tout!


La progression se fait agréablement, j'avais un bloc note a côté de moi, quand je sentais que j'étais pas au niveau contre un adversaire, je le notais pour y revenir plus tard, j'explorais les moindres recoins, puis de nouvelles zones, jusqu'a ce que je doive forcément en vaincre un pour avancer dans l'histoire, alors je revenais me venger avec plus d'expérience, de vitalité et de gourdes de soins en commençant par celui qui me paraissait le moins fort.


Ainsi tout à glissé jusqu'a ce fucking Genichiro au sommet du château, pic de difficulté incompréhensible, en plein milieu du jeu, plus rien à voir ou faire autre part, me restait que lui, étape troublante qui m'a fait de nouveau ressentir ce machin, cette vexation de pas être à la hauteur, cet énervement, cette envie d'arrêter et de revendre le jeu... ENFIN! :)


Alors j'ai pris sur moi, j'ai du passer 4h dessus, j'ai appris de nouveau à garder mon calme, à apprendre ses paternes, à apprendre de mes erreurs, à pardonner mes failles, à recommencer, jusqu'a parfaitement saisir ou les mecs voulaient en venir et le vaincre, sans un enthousiasme débordant, mais avec un profond respect pour les dévellopeurs.


La suite du jeu reste une expérience captivante mais anecdotique, même si le boss de fin m'a fait transpirer, peu d'environnements, des retours obligatoires dans les mêmes zones "évoluées", dommage, des objets inutiles, des compétences insignifiantes que j'avais pas envi de débloquer et des accessoires de prothèse que je n'ai jamais utilisé (hormis quelques shurikens sur les iench ou autres bestioles envahissantes, mais je n'aime pas être dépendant de collectibles).


Mais avant tout et je le répète, c'est un profond respect qui a pris le dessus.
Savoir se renouveler en gardant sa touche, arriver à proposer quelque chose de gratifiant sans renier ses fondations, du travail impeccable, sans fioritures, avec une profonde passion et une troublante humilité.


Du respect en abondance et un profond merci.

monDmonium
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 24 avr. 2019

Critique lue 659 fois

3 j'aime

monDmonium

Écrit par

Critique lue 659 fois

3

D'autres avis sur Sekiro: Shadows Die Twice

Sekiro: Shadows Die Twice
Joo-Hwan
9

Sekiwan no Ookami (隻腕の狼)

Les entendez vous ? Les 7 trompettes de From Software sonnent à l'unisson annonçant avec elles l'arrivée de la mort. Sa faux est aiguisée tel un sabre de grande qualité et ses apotres pullulent aux 4...

le 2 avr. 2019

49 j'aime

37

Sekiro: Shadows Die Twice
YvesSignal
10

De gifles et de crocs

Trente-deux heures. Il m'aura fallu trente-deux heures pour arriver aux crédits de Sekiro : Shadow Die Twice. Trente-deux heures en deux jours, pour être plus précis. Je viens de vivre une tranche de...

le 27 mars 2019

45 j'aime

22

Sekiro: Shadows Die Twice
helldraco
4

Résumé du ressenti en temps réel (spoiler: je m'ennuie)

On va se la faire en temps réel, avec évolution du score et traversée du périple. :D Addendum: je vois des déchets humains qui ne peuvent s'empêcher de venir insulter alors je vais être direct. Tu ne...

le 22 mars 2019

33 j'aime

45

Du même critique

Les Aventuriers de l'arche perdue
monDmonium
5

Docteur Jones

Uniquement en ce qui me concerne, je le redis car en lisant l'avis général je me sens une truffe, alors UNIQUEMENT EN CE QUI ME CONCERNE, les aventures d'Indiana Jones ne procure absolument AUCUN...

le 7 août 2017

17 j'aime

3

Un chien andalou
monDmonium
4

Bizarrerie = Chef-d'oeuvre?

Difficile de comprendre pourquoi ce grand classique du court métrage est devenu une référence absolue tant il s'efforce à nous prouver que c'est en faisant n'importe quoi qu'on attire n'importe qui...

le 20 oct. 2013

10 j'aime

3

Les Dissociés
monDmonium
4

Suricate

Un gros bof pour une petite déception. Pas fan des créateurs du net à la base, j'avais quand même sous le coude quelques videos de Julfou et de Suricate qui me faisait bien marrer, presque à chaque...

le 29 nov. 2015

9 j'aime