Shadow Hearts: From the New World
7
Shadow Hearts: From the New World

Jeu de Nautilus et Ghostlight (2005PlayStation 2)

Shadow Hearts : from the New World (troisième opus de la série) vous propose, pour moins de vingt misérables petits euros, de vous envoler sans tarder pour les Etats Unis du début du XXème siècle, et de découvrir en touriste les principaux hauts lieux géographiques et historiques du Nouveau Monde. D'Alcatraz au Grand Canyon, en passant par Roswell et le Machu Pichu, vous arpenterez de long en large (mais surtout en travers) cet univers en construction, sur les traces sanglantes d'un mystérieux serial killer et de la jeune femme qu'il escorte, tout en repoussant les assauts d'immondes créatures d'outre-dimension avides de carnage et de chair humaine. Ceci, avec l'aide (excusez du peu) d'une indienne blonde à forte poitrine qui combat en string, d'un indien pas blond à tablettes de chocolat qui fait du kung-fu avec ses revolvers, d'un retraité excentrique ayant appris l'art du Ninja en Amérique du Sud (sous la houlette d'un chat géant qui parle), ledit chat géant qui parle, suppléant-parrain-de-la-mafia pour Al Capone (et future star d'Hollywood), Gothique Lolita Vampire nantie de sérieux problèmes de métabolisme et Joueur de guitare pistolero au grand coeur façon Antonio Banderas.

Le ton est donc donné pour ce jeu de rôle aux faux airs de Survival Horror, dont l'ambiance hésite constamment entre le dark/glauque et le délire frénétique survolté à la japonaise (sans parler d'une touche de "sexy" permanent qui, bien qu'élégante, donne "fiévreusement" l'impression de jouer aux pages illustrées d'un numéro de FHM) (les japonais en charge de la programmation ont à coup sûr ouvert un bureau d'étude "mouvements poitrines et décoletés", avec recherches sur le terrain et bénévolat à la clé ! Parce qu'ils se sont appliqués, ça, c'est sûr !)...

Pour redonner dans le festival d'adjectifs : déconcertant, exubérant, inventif, affligeant, stylé, rythmé et totalement absurde, le jeu oscille donc entre gravité sinistre et hallucination façon Wayne's World, sans que la sauce ne prenne jamais vraiment (trop de disparités), mais avec une absence de complexe et un chaud-et-froid aussi constant que savoureux. Le système de jeu, lui, est intelligent et dynamique, la réalisation de luxe rivalise avec celle d'un Final Fantasy X. Seule la durée de vie pèche un peu, mais à ce prix, la curiosité vaut le détour (pour les "amateurs de") (curiosités) (et/ou strings).
Liehd
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le 27 janv. 2014

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