C'est pas la taille qui compte - Critique JV #7

Bien loin des jeux traditionnels il existe un genre de jeu assez peu commun quoi que bien présent dans l'univers vidéoludique c'est celui du jeu poétique qui vient briser de temps en temps les codes établis du jeu vidéo et viennent lui apporter une dimension plus artistique que d'autres productions AAA ou indés. Shadow Of The Colossus est une de ces pépites de l'ère Playstation 2 qui ont marquées durablement la mémoire des joueurs mais aussi de celle du jeu vidéo en général et alors que j'étais passé totalement à côté de la sortie du jeu en 2006, les joies du remake m'ont accordées la chance de pouvoir refaire ce petit bijou plus de 10 ans après sa sortie originale sur Playstation 4 me permettant ainsi de faire ma première entrée dans l'univers poétique et sombre de Fumito Ueda. Et par avance je pense que cette critique sera moins longue et développée que les précédentes pour la simple et bonne raison qu'on a affaire ici à un genre de jeu qui se vit plus qu'il ne se lit et se décrit malgré tout on va ici tenter de déterminer si le jeu mérite sa place de chef d'oeuvre au panthéon des jeux vidéos ou si celui-ci renferme des défauts plus gros qu'on ne le pense !

D'entre les morts :

Qu'on se le dise directement Shadow Of The Colossus ne possède pas un scénario incroyable, long et développé car c'est avant tout par les émotions et les sous entendus que l'histoire se révèle ici dans son entièreté ! On y suit les pérégrination d'un jeune homme qui tente de ramener à la vie une jeune fille ayant été utilisée dans le but d'un sacrifice rituel dont on ne connait pas du tout le but ni l'utilité. Mais, afin de ressusciter la pauvre victime le jeune garçon devra traverser des terres reconnues comme étant maudites à la recherche de 16 colosses différents pour les vaincrent et récupérer leurs âmes afin de ressusciter la jeune fille.
Le scénario de base est ainsi assez léger et tout juste une excuse à la traque de colosses en traversant l'univers du jeu qui va nous émerveiller plus d'une fois car oui ici armé de notre épée et de notre arc on va devoir débusquer les différents ennemis qui peuplent ce monde fantastique et merveilleux. Et dés lors Shadow Of The Colossus nous assène une vrai claque en bonne et due forme avec ses environnements sublimes et diversifiés qui sont d'autant plus embellis par une refonte graphique totale du remake. On tombe amoureux de chaque partie de ce monde que ce soit en traversant des montagnes gigantesque, un désert brûlant, une forêt labyrinthique, des plaines arides d'ou jaillissent des geyser d'eau ou tout simplement de vertes plaines le jeu nous emporte avec une facilité déconcertante et il est très facile de se perdre dans ces niveaux détaillés de la carte dont on tombe très vite amoureux. De plus la traversée se fait dans le calme le pus total l'ambiance sonore n'apparaissant que lors des combats contre les colosses, en dehors de ça le jeu se veut contemplatif nous laissant seul face à la nature sans le moindre son avec juste le bruit de nos pas ou des sabots de notre cheval autre personnage important de ce jeu car c'est lui qui nous conduira aux différents endroits de la carte pour rentrer dans une phase un peu moins calme et contemplative : Celle des combats contre les colosses.

Combats épiques, gameplay horrible :

Après chaque traversée de la carte vous vous retrouverez enfin face au coeur du jeu l'élimination des différents colosses qui peuplent les terres du jeu. La aussi la diversité est présente car on se retrouvera face à des monstres aux particularités diverses : Qu'ils se déplacent sur la terre ferme, sous l'eau, dans les airs ou même sous la terre ou bien qu'ils soient électriques, cracheurs de feu ou autre les combats promettront des moments bien épiques et imposants et le moyen de battre les différents boss sera la plupart du temps très ingénieux et bien pensé et je précise la plupart du temps car si le début du jeu reste intuitif et propose un gameplay adapté aux différents colosses très vite on se rend compte que les ennuis pointent le bout de leur né lorsque les mécaniques pour battre les colosses sont beaucoup moins intuitives et compréhensible et que le gameplay ne suit plus du tout et devient un véritable handicaps face aux derniers colosses et c'est la que le jeu perd le plus de point car on se retrouve très souvent à rager ou à chercher une résolution logique pour battre le colosse pendant une heure et je ne parle pas de l'escalade de ceux-ci une fois trouvée qui s'avère difficile et parfois mal foutue à cause d'un gameplay vraiment rigide et non optimisé. Malgré tout ces problèmes n’apparaissent que vers la fin du jeu et sur seulement 5 ou 6 colosses durant l'ensemble de celui-ci ce qui est quand même conséquent mais ne vient pas non plus ternir l'ensemble du jeu qui parvient à nous tenir en haleine tout le long et à nous émerveiller comme il faut ! De plus on a une véritable impression de grandeur face à ces colosses titanesques par moments et les combats s'avèrent être la plupart du temps très très jouissifs et épique comme on est en doit de l'attendre face à ce genre de jeu, de ce point de vue la on est pas déçu une seule seconde d'autant plus que les combats sont portés par une bande son évolutive dès lors que l'on commence à grimper le colosse nous mettant ainsi encore plus dans l'ambiance et nous rendant déjà impatient d'affronter la prochaine bête !

Conclusion :

Au final Shadow Of The Colossus parvient à tenir sa promesse d'un jeu poétique et contemplatif comme rare sont les jeux à y parvenir, le jeu nous envoûte et ne nous lâche plus une seule seconde jusqu'à son dénouement final assez triste. Malgré tout les environnements et l'ambiance générale du jeu n'empêche pas la déception que sont parfois les combats contre les colosses avec le gameplay parfois inadapté à certains d'entre eux ou encore le fait que d'autres ne soient pas du tout intuitif pour ce qui est de trouver leur point faible et d'en finir avec eux. Mais mis à part ça Shadow Of The Colossus est une petit pépite que je vous invite grandement à faire tant pour sa beauté graphique et poétique et la marque indélébile qu'elle a laissée dans l'univers vidéoludique, une expérience merveilleuse donc qui accuse quelque peu le poids des années mais qui parvient malgré tout encore en 2018 à marquer les esprits !