Où l'on renoue avec l'ambiance, l'histoire et les enjeux de Silent Hill 1

La Silent Team abandonne l'ambition novatrice du 2 (à juste titre ? Était-il prudent de se frotter à la meilleure suite du monde ?) pour remettre les pieds sur terre et nous offrir une suite quasi directe au jeu qui avait ouvert la série en 1999.

On retrouve avec délice la même ambiance glauquissime au possible, en un poil moins effrayant je pense. Fini l'ambiance éthérée du deux, ici la série retrouve son horreur très premier degré à base de monstres sanguinolents dégueulasses, de décor rouillés et de démons.

Je pense que la perte d'une grande partie de la dimension effrayante vient d'un certain manque de cohérence globale : les niveaux s'enchaînent sans réelle logique, il manque un fil conducteur spatial, le hub qu'était la ville de Silent Hill dans les deux premiers jeux. On n'est plus un héros explorant différents endroits d'une ville hantée, on est une héroïne parcourant des niveaux de jeu vidéo certes forts réussis, mais qui s'enchaînent un peu bêtement les uns après les autres.

En mode difficile, le jeu est honnêtement beaucoup trop dur : les objets de soin ou les munitions sont hyper rares, et les monstres sont très nombreux et très agressifs. Une petite déception dans la mesure où, si SH2 était trop facile, SH1 en mode difficile vous agressait en permanence tout en vous offrant en quantité raisonnable de quoi vous défendre.

Silent Hill 3 c'est un peu le repos du guerrier pour ses développeurs, qui se reposent sur leurs acquis et nous offrent un jeu qui singe beaucoup SH1, mais de manière brillante. Votre degré d'amour pour ce premier jeu devrait donc grandement influencer le plaisir que vous prendrez à parcourir Silent Hill 3.

18/20