Changer le cours du temps, tout le monde y pense au moins une fois dans sa vie : éviter une mauvaise note dans un devoir, revenir sur ses paroles, éviter la route où les gendarmes faisaient un contrôle de vitesse... Dans Singularity, il s'agit plutôt de changer le cours de l'Histoire.
Jusqu'à présent, l'éditeur Activision avait su parfaitement jouer la montre avec des trailers alléchants et un speech original. De quoi tenir en haleine plus d'un joueur. Une fois dévoilé, le jeu peut laisser perplexe, car on ne peut s'empêcher de le comparer à d'autres titres. Et ce n'est pas toujours à son avantage. Le concept de manipulation du temps avait déjà été exploité par TimeShift, mais il était difficile de faire pire et Singularity sait l'exploiter plus intelligemment. Côté ambiance, l'action se situe à Katorga 12, une île de l'ex-URSS où il ne reste plus que les ruines d'un gigantesque complexe nucléaire. En matière de friche post-soviétique, la création de Raven Software tient difficilement la comparaison avec Stalker et son univers ouvert. C'est d'ailleurs là tout le paradoxe de ce titre qui s'avère très linéaire pour un jeu manipulant les strates temporelles. Par ailleurs, le mode de fonctionnement semble vouloir copier Bioshock, sans jamais l'égaler. Autant de comparaisons qui parasitent les qualités de Singularity. Peut-être se bonifiera-t-il avec le temps.