Snatcher
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Snatcher

Jeu de KCET et Konami (1994Mega-CD)

Peut-on vraiment dire autre chose que Snatcher est une copie de Blade Runner ? Les termes sont différents mais le résultat est le même. Il existe des robots ayant pris l’apparence d’humains (les Snatchers) et une force de police quelque peu inter-zonal (les junkers) est censé les rattraper.

Contrairement au livre et surtout au film, les robots ne sont pas du tout des pauvres mineurs exilés qui cherchent à refaire leur vie mais qui en sont empêché par leur condition robotique. Non, là les Snatchers sont de méchants robots qui veulent anéantir l’humanité et cite Hitler entre deux tueries, pour la subtilité on repassera.

En plus non content de nous tuer, ils prennent l’apparence de leur victime comme les aliens de « L'invasion des profanateurs de sépulture » (les Body Snatchers en V.O) Enfin rajoutons juste que le héro, Gilian Seed, est amnésique et sa femme aussi pour faire bonne mesure. Et oui, les rêves de licorne pour mettre le joueur dans le doute, c'est un peu trop classe.

Malgré toute la redite, et l'abêtissement de l’univers, la fin du jeu réserve une cinématique de 30 minutes (Hideo Kojima Copyright) au-cours duquel on plonge enfin le substrat de l’univers. Mais avoir 30 minutes à la fin pour développé le background dans le lequel on joue, c’est prendre les choses à l’envers a mon sens.

Mais soyons généreux ce n’est pas la première fois que Blade Runner se fait « snatché », et si le reste tient la route ça peut être bon. Et c’est plutôt le cas. Si la musique ce qu’on attendant d’un univers cyberpunk, on appréciera surtout les graphismes qui réussissent à combiner un coté ultra-violent sombre et un aspect plus manga humoristique qui donne le ton du jeu. Un polar cyberpunk hard-boiled avec des touches de fantaisies déconnante.

Pour ce qui est de l’enquête, s'il y a suffisamment de rebondissements pour ne pas perdre l’attention, on vire parfois dans le ridicule. On rigolera bien quand après avoir percé un code pas si simple on nous révèle qu’un Snatcher aurait le nom de Jacques* , et notre enquêteur de se demander alors si ce Snatcher est Jacques Chipak ou Jacques Maptin, les deux seuls Jacques qu’il connaît…

C’est donc un jeu amusant à jouer, qui contrairement à beaucoup de visual novels ne s’attarde pas un instant sur le train-train du héros et reste focalisé sur la chasse aux Snatchers. Mais je suis resté déçu par l’absence d’apport constructif à l’univers de Blade Runner et cyperbunk en général pour se contenter d’une simple traque aux robots.

*Ce n’est pas Jacques évidemment, mais je veux pas spoiler.
Veterini
6
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le 22 juil. 2012

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Veterini

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