SoulCalibur VI
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SoulCalibur VI

Jeu de Project Soul et Bandai Namco Games (2018PlayStation 4)

Petit historique rapide avant toute chose.
La saga Soul Calibur commence en 95 avec l’arrivée d’un jeu d’arcade dénommé Soul Edge/Soul Blade. Une histoire plus que basique, à base d’une épée démoniaque et d’une lutte éternelle entre le bien et le mal. La particularité de cet opus : les coups sont lents et il est possible de briser les armes de ses adversaires. Le jeu n’est pas particulièrement aimé, contrairement au jeu suivant.


Soul Calibur 1 et 2.
Rapides. Nerveux. Précis. évolutionnaires, ils se démarquent de la concurrence par l’arrivée du 8 way run qui est la capacité de se déplacer dans l’espace en avant, en arrière et également autour de son adversaire et la possibilité de se servir d’armes blanches, ce qui était encore que très peu courant dans l’univers du jeu de combat.
Il ne faut pas oublier que Tekken et Virtua Fighter ne proposent pas encore, à cette époque, de se déplacer librement en 3d, les personnages sont figés sur un axe horizontal.


Avec la sortie de Soul Calibur 3 en 2005, le jeu de combat en 3d se ralenti considérablement. Par rapport à son prédécesseur les mouvements semblent lourds, comme entravés. La qualité est pourtant toujours au rendez-vous, bien que le deuxième opus reste, dans le cœur de beaucoup de fans, comme la référence de la saga.


Le quatrième et le cinquième ne firent que peu de vagues. Manque de contenu solo par rapport au 3 et une sensation de jeu pas au goût de la majorité des joueurs. Le cinquième opus fut aussi le plus mal aimé des jeux canoniques.
Si mal aimé qu’il fallut attendre 6 ans avant Soul Calibur 6.


Annoncé lors du Game Awards 2017, en plein mois de décembre, le trailer fait frissonner les passionnés de jeu de combat. Ça y est, un nouveau Soul Calibur se profile. Immédiatement suivi d’une angoisse. Et s’il était aussi médiocre et passable que les deux précédents ?


Montagnes russes d’émotions avec les différentes annonces. Reboot ? Oui mais avec un respect du jeu original. Modification de la sensation de jeu ? Oui mais aussi rapide et précis que Soul Calibur 2. Présence de DLC ? Oui, mais…


Et enfin, le jeu sort en beta fermée durant la fin du mois de septembre. Il semblerait que la sensation de jeu soit tout ce que les fans attendaient et même plus. Mais alors, ça y est ? Le Soul Calibur que tout le monde attendait est enfin là ? La beta ne permet que le jeu en ligne mais tous les éléments semblent présents pour le succès.


Il faut attendre le 19 octobre pour enfin avoir la version boite et l’intégralité des modes de jeu.
Alors, verdict ?


La sensation de jeu est… Parfaite. Tout est lisse et soigné. Même s’il faut maintenant la réactivité d’un écureuil sous crack pour pouvoir contrer et esquiver, c’est tout à fait ce que l’on devrait souhaiter de ce genre de jeu. On se sent presque toujours en contrôle de notre personnage, bien loin des jeux de combat qui, une fois notre personnage envoyé en l’air nous oblige à attendre trois minutes le temps que notre adversaire ait fini de jongler avec notre corps désarticulé.
Que c’est agréable. Si la courbe d’apprentissage se révèle à terme aussi agréable que celle du 3, alors je suis conquis.
Autre nouveauté, l’apparition d’un mécanisme de jeu nommé le Reversal Edge. Ne vous laissez pas avoir par le terme « pierre, papier, ciseaux » qui apparaît dans toutes les critiques de Soul Calibur 6. C’est bien plus que cela. À l’aide de la simple pression d’un bouton, et à condition de toucher l’adversaire, le temps ralentit et nous lance dans un combat de nerfs avec l’adversaire. Chacun choisit le coup qu’il décidera de porter et une fois les deux adversaires décidés, l’animation se déclenche. Un coup vertical bat un coup horizontal. Un coup horizontal bat le coup de pied. Un coup de pied bat le coup vertical.
OUI, MAIS. À ceci s’ajoute de nombreux détails. Si un personnage avance vers son adversaire, alors il esquive le coup horizontal. Si un personnage recule, il esquive le coup de pied. Un pas sur le coté permet d’éviter le coup vertical.
Sans oublier que l’effet du Reversal Edge n’est pas le même pour tous les personnages, ce qui influence le choix du joueur sur le bouton qu’il décidera d’enclencher.
Ce qui est présenté comme un pierre, papier, ciseaux, possède en réalité huit possibilités de jeu.


Si cette mécanique vous rend sceptique, ne vous inquiétez pas, elle n’apparaît pas si souvent. L’enclencher, c’est prendre un risque non négligeable.


Une barre de super se charge à chaque coup porté et permet, une fois chargée, de déclencher un super. Dans ce jeu, le super se nomme un Critical Edge, mais soyons clair : malgré la grandiloquence du terme, ce n’est qu’un super, comme dans tous les jeux de combat modernes.


Concernant les personnages, si comme moi vous avez appréciés les opus précédents, vous retrouverez vite vos marques. Les personnages et leurs mouvements redeviennent immédiatement familiers après quelques minutes de jeu.


Dans les personnages, nous retrouvons dans l’ordre : Astaroth, Cervantes, Inferno, Ivy, Kilik, Maxi, Mitsurugi, Nightmare, Raphael, Seong Mi-na, Siegfried, Sophitia, Taki, Talim, Voldo, Xianghua, Yoshimitsu et Zasalamel. À cette liste s’ajoute Tira, en DLC pour 5E ( ce qui n’est pas, pour moi, une bonne chose. ) et trois nouveaux arrivants.
Azwel, tout d’abord, est un mage. Deux gants magiques lui permettent d’invoquer de nombreuses armes sur le champ de bataille.
Grøh manie quant à lui une double épée qui peut à volonté se séparer et former deux épées courtes.
Et puis, le dernier personnage n’est nul autre que Geralt, tout droit sorti de la série Witcher ! Ce personnage est la cerise sur le gâteau qu’est ce jeu. Essayez-le, vous verrez, il se fond à merveille dans l’ambiance de Soul Calibur, bien mieux que d’autres guest stars sur les opus précédents.
On se souviendra notamment de Spawn et de Dark Vador, qui n’avaient clairement rien à faire dans aucun Soul Calibur que ce soit.


Si l’on en croit l’annonce sur le season pass, trois autres personnages devraient arriver d’ici… Un futur incertain ?


Concernant les modes de jeu solo, deux modes sont disponibles.
Le premier, Libra of Soul, met en scène un personnage de votre création. Armé de nombreuses composantes d’un petit rpg sans grande prétention, ce mode se révèle tout de même sympathique. On se balade sur une carte, on explore des lieux pour gagner des niveaux et combattre de nombreux PNJ. C’est un bon moyen pour prendre le jeu en main et se faire les dents sur ses nombreuses mécaniques.


Le second, Soul Chronicle, est plus traditionnel. Le joueur contrôle les personnages standards de Soul Calibur et avance progressivement dans l’histoire. Le jeu est présenté comme une timeline sur laquelle chaque personnages se trouvent. Il est possible de passer d’une ligne à l’autre pour changer de personnage.
Pour explorer l’intégralité de l’histoire de Soul Calibur ( qui n’est clairement pas la force du jeu ), il faudra finir la timeline de chaque personnages.


Concernant le mode en ligne, je m’abstiens de donner un avis, n’ayant pu le tester. Ma connexion ne me le permet pas ( encore ).


Pour ce qui est de mon avis, ce jeu est le meilleur de la saga, sans aucun doute. Pour moi, la sensation de jeu est ce qui est le plus important, et dans ce Soul Calibur 6, elle est aux petits oignons.
Bien sûr, SC6 pourrait être meilleur, mais malheureusement tout est une question d’argent. Contrairement à d’autres jeux à gros budget, Soul Calibur est à certains endroits fabriqué avec de petits bouts de ficelles. Je pense notamment à la création de personnage qui possède de nombreuses limites, notamment au niveau du visage et des coupes de cheveux. Le mode entraînement est aussi moins poussé que certains jeux de combats indépendant mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir.
J’aurais bien aimé, également, que Namco ne parte pas bille en tête sur la politique des DLC et des seasons pass. J’aime mon jeu entier et non en pièce de puzzle à acheter séparément, merci bien.


Si vous êtes un débutant et que ce jeu vous intimide, n’hésitez plus : la courbe d’apprentissage a beau être impressionnante, ce jeu est intuitif et se laisse jouer dés les premières secondes ou vous posez les mains sur la manette.


Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que le jeu soit soutenu par ses développeurs et gagne de nouveaux éléments au fil des mois. Croisons les doigts.

Bflorian
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le 21 oct. 2018

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Florian B

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