L'action de Spec Ops the line se déroule intégralement dans Dubaï principale ville des Emirats Arabes Unis. On y incarne Walker, officier de l'armée de terre US venu s'enquérir des déboires de la population et d'une plus grosse unité de l'armée pris au piège dans la ville pendant d'immenses tempêtes de sable (référence à Desert Storm sans doute). Accompagné de deux autres soldats, le jeu est un prétexte pour faire vivre au joueur toute l'horreur et l'absurdité de la guerre en imposant régulièrement des choix obligatoires par rapport à la situation et ce sans même savoir plus de la trame générale. Bref, c'est une plongée en enfer très réussie.
Le jeu en lui-même, est un TPS dans lequel on ramasse des armes et des grenades et où il faut constamment se mettre à couvert derrière les éléments du décor pour ajuster les cibles sans se faire toucher. L'arsenal est varié, on peut ainsi expérimenter la tuerie de masse au lance-grenades, ou au contraire, s'initier au rôle de sniper. C'est suffisamment varié pour venir à bout de toutes les situations. En cas de stress intense, il est également possible de demander aux coéquipiers de se charger d'une menace que l'on désigne dans le feu de l'action d'un simple gros triangle rouge. Il n'y a rien de révolutionnaire mais l'ensemble s'apprivoise très vite et procure de la satisfaction malgré le scénario "malaisant". Le principal reproche que l'on puisse faire au titre, c'est sa très grande linéarité - on joue littéralement dans un couloir - mais c'est sans doute une contrainte dû au choix même du jeu : c'est un jeu d'action scénarisé qui doit vous emmener du point A au point B pour raconter son histoire. Il y a heureusement la possibilité de le recommencer pour voir comment se passerait l'aventure avec d'autres choix. Et c'est même bien foutu, car une fois le jeu terminé, on peut charger n'importe quel chapitre pour essayer un autre "twist".
Autre petit reproche concernant les mécaniques de gameplay : on est parfois obligé de recommencer une scène de tir parce que, ne la connaissant pas par coeur, il faut apprendre les mouvements des ennemis, leur nombre, les possibilités de couverts et les bonus présents au sol. Bref, ça oblige parfois à recommencer 10 fois ou plus ce qui est toujours très agaçant... C'est pour ça que je lui attribue 6 au lieu de 7, avec plus d'intuition et moins de "die & retry", le jeu était tip-top. Enfin, les pinnailleurs pourront aussi débattre du choix des couleurs, un peu trop criardes et saturées par rapport au réalisme recherché, mais pour un jeu de 2012, sur PC en tout cas, il reste encore assez joli.
Ne vous méprenez pas, SOTL est un très bon jeu, intense, un peu court, fun à jouer tout en moralisant énormément son récit. Les héros virtuels qui se lanceront dans le nettoyage ethnique annoncé ne manqueront pas d'être hantés par leurs crimes de guerre pixelisés.
Testé sur : i5 6500 | AMD R9 FURY | 8Go | 1080p
Bouclé en : 9 heures en 3 sessions.
Payé : 3 € 99 le 24/12/2015.
J’y reviendrai : non, j'ai vu toutes les fins...
Mon qualificatif : malaisant mais plaisant.