Mon tout premier jeu d'infiltration (Sur Gamecube à l'époque avant de le refaire maintenant sur PC) qui m'a fait découvrir et aimer ce style de jeu.
Dans splinter cell, le joueur n'est qu'un pion dans l'échiquier géopolitique mondial sur le point d'être renversé par un coup d'état sanglant. Au passage, la formule Splinter cell a la bonne idée de raconter son histoire par des cutscene sous forme de journal télévisé montrant l'évolution à un niveau global plutôt que local en se focalisant sur nos actions héroïques. En effet tout ceci renforce le gameplay et prolonge cette ambiance particulière.
Dans splinter cell, le but du jeu est d'aller du point d'insertion au point d'extraction sans se faire repérer. Simple, sauf que ça c'est la théorie. En pratique, il faudra réfléchir avant d'agir, bien observer son environnement, identifier les rondes, les chemins cachés, se créer des zones d'ombres, se déplacer en silence et savoir détourner les regards baladeurs. Une fois ces concepts maîtrisés, on devient une ombre spectatrice d'un monde qu'elle n'est pas censée voire, actrice de scènes écrites pour d'autres, témoin de scènes de vie et de dialogues ubuesques .
Parce que ça c'est quelque chose d'appréciable (qui a été de plus en plus perdu au fil des épisodes) c'est que malgré son estampille Tom Clancy, Splinter cell ne se prend pas au sérieux. Les dialogues ou les situations ont souvent une dimension comique qui égaye nos missions.
Malgré un style de jeu tout en retenue et un inventaire bien peu fourni, il émane une grande liberté d'action. A moins d'un ordre direct on peut faire ce qu'on veut et rien ni personne ne viendra artificiellement nous punir. Pas d'interface intrusive pour nous gâcher la surprise d'un raccourci ou nous interdire de tuer une cible. Même pas une récap de fin de mission pour nous faire la morale. Splinter cell est un jeu certes exigent mais il n'a pas oublié qu'il existe pour nous amuser.