Splinter Cell
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Splinter Cell

Jeu de Ubisoft Shanghai et Ubisoft (2003PlayStation 2)

Et allez hop, une autre « vieille » saga que je vais tester. Vieille dans le sens où cela fait déjà 11 ans que le premier Splinter Cell fit son entrée sur la première Xbox, avant de venir faire un tour sur PS2 et GameCube, sans oublier le PC. C’est ici la version PS2 à laquelle je joue, et il en sera de même pour tous les autres Splinter Cell, ayant découvert la série avec cette console, et n’ayant de toute façon pas la Xbox. Splinter Cell n’est pas encore une série morte, le dernier épisode datant seulement d’Août 2013 sur PS360 et Wii U (sans oublier le PC, encore une fois), quant à juger l’orientation de la série, je ne saurais dire si cela est bien ou pas, puisque je n’ai pas fait les deux derniers épisodes. Ça ne saurait tarder, mais commençons par le commencement avec ce tout premier épisode.

Splinter Cell nous raconte donc les aventures de Sam Fisher et d’Echelon 3, l’organisation ultra secrète d’Amérique qui le recrute pour une mission de la plus haute importance. Deux agents infiltrés disparaissent sans laisser de traces alors qu’ils espionnaient la Géorgie pour les Américains. Sam est donc envoyer en Géorgie pour savoir ce qui est arrivé aux deux agents, mais ce qu’il va découvrir est loin d’être ce qu’il a imaginé…

Le scénario de ce premier opus ne nous surprend certes jamais, mais il n’est pas mauvais pour autant, loin de là. On le sait, les produits Tom Clancy sont toujours à propos de conspirations, de guerres à deux doigts d’éclater, de trahisons etc., et Splinter Cell ne fait pas figure d’exception, ce qui ne signifie pas qu’il est inintéressant. On nous présente Sam comme un personnage fort, froid, sans pitié mais malgré tout un père attentionné et un esprit d’équipe bien présent. Les autres équipiers ne sont pas aussi intéressants que notre héros, mais on s’en rappellera tout de même.

Bref, une fois dans le jeu, force est de constater qu’il a très bien vieilli de mon point de vue. Alors oui, je sais bien que la version PS2 est la moins jolie, mais quand même, tout cela est bien beau, malgré les chutes de framerate. Honnêtement, je n’ai pas été choqué par les graphismes, les effets de lumières sont encore propres. La seule chose à la limite qui ait assez mal vieilli, ce sont les cinématiques, surtout les animations des personnages quoi, mais bon, à part ça, on reste surpris de la qualité graphique du jeu.

Bon, le gameplay maintenant. Nous sommes ici dans un jeu d’infiltration, un vrai, où l’on meurt très rapidement si l’on se fait repérer. Du coup, avant de parler plus en détail du gameplay, j’aimerais dire quelques mots sur la difficulté et l’IA. Le premier point est franchement réjouissant, parce que le jeu est difficile de base. Les ennemis sont intelligents, rapides, agressifs, et même si je déplore quelques bugs d’IA ou des incompréhensions de cette dernière (du genre je suis totalement planqué mais un garde me voit quand même, ou alors je fous un bordel monstre et personne ne m’entend), globalement, l’IA est une réussite.

En jeu, il va falloir faire preuve de patience, analyser les trajets des ennemis, trouver des chemins différents pour les contourner, cacher les corps etc. En effet, Sam est un agent secret, ce qui signifie qu’il ne faudra pas se faire voir par les ennemis. D’ailleurs, un système d’alarme est présent, si l’on en déclenche trop, le jeu nous met un game over. Pour éviter cela, notre héros dispose d’une technologie à la pointe ainsi que de mouvements pour se planquer.

On pourra par exemple se planquer derrière un mur, éteindre les lumières (ou les défoncer) pour être totalement dans l’ombre et se déplacer lentement, en se baissant pour passer derrière les gardes, on pourra aussi s’agripper sur des conduits, sur des grillages, et même se bloquer entre deux murs et bondir sur son ennemi. Marcher très lentement est vital et conseillé aussi, pour ne pas faire du bruit et se laisser voir par les ennemis, tout en faisant attention à ce qu’il se trouve sur le sol pour ne pas faire trop de bruit. Oui, Splinter Cell regorge de détails pour nous aider dans notre progression, ou au contraire, nous freiner.

L’HUD du jeu nous renseigne sur notre visibilité, par une jauge qui se déplace à gauche et à droite selon si l’on se trouve dans le noir, ou dans la lumière. Si la jauge est à droite, c’est que vous êtes visible à 100%, tandis que totalement à gauche, vous êtes un ninja. Les armes sont très limités, on aura droit qu’à seulement un fusil mitrailleur silencieux, et un pistolet silencieux, mais tout ceci est cohérent par rapport à notre condition d’agent secret. Par la suite, on pourra trouver des grenades dans le jeu, des trousses de soins, ou des gadgets qui serviront à distraire nos ennemis.

Il y a aussi le système de crochetage qui est sympa et très simple à utiliser. Arrivé devant une porte, on aura deux choix. Le premier, d’entrer tout simplement dans la pièce, et le second, de se servir du câble optique pour regarder ce qui se trouve à l’intérieur de la pièce, et je vous conseille vivement de le faire. Quelques fois, on devra donc crocheter la serrure, via un mini jeu très simple donc. Il suffit simplement de tourner le joystick gauche jusqu’à ce qu’il vibre et de garder la position jusqu’à ce que le crochet ait fini le boulot.

Mais je ne pouvais pas ne pas parler des lunettes de visions de Sam, et son bruit devenu incontournable. On a le droit à deux visions dans cet épisode, la vision nocturne et la vision thermique. La première sert à voir dans le noir, évidemment, tandis que la seconde sert à détecter les sources de chaleurs (lumières, caméras, objets, personnes), nous aidant donc à détecter les ennemis, ainsi que les pièges. Une excellente idée de gameplay.

Honnêtement, encore aujourd’hui, il reste un jeu d’exception pour tous les amateurs d’infiltration. Transporter des corps pour les planquer, utiliser un moyen de diversion (caméras pouvant attirer l’ennemi, objets à jeter…) pour le choper par derrière, briser les lampes pour attirer son attention, faire du bruit volontairement, tous les moyens sont bons pour passer en douce et vaincre ses adversaires. Et j’ai pris mon pied sur ce jeu durant 14h, temps qu’il m’aura fallu pour le terminer.

Je pourrais reprocher un manque de diversité en ce qui concerne les objectifs de missions, qui se résume pour la plupart du temps à trouver des documents, à trouver des preuves sur des ordinateurs, ce qui pourrait amener une forme de répétitivité. Pour autant, il n’en est rien, puisque pour le coup, les niveaux, eux, sont assez variés dans leurs environnements, dans le level-design, du coup on oublie vite ce petit défaut.

Splinter Cell reste donc un excellent jeu, qui n’a pas vieilli d’un poil, ou alors très peu. Que ce soit sur les graphismes, les musiques, la VF (excellente), le gameplay, le level-design du jeu, j’ai carrément aimé tout le jeu, malgré quelques défauts d’IA et, à la limite, le manque de clarté de la map ou des objectifs, mais c’est toujours mieux de chercher par soi-même que d’être pris par la main sans cesse. Je le recommande encore, il vaut vraiment le coup.
Sephrius
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le 3 juil. 2014

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